Nous venons de publier une note de lecture : Algues vertes, L’histoire interdite
Observatoire du totalitarisme en marche
Vous trouverez ici l'observatoire du totalitarisme des numéros 1 à 11 en format brochure.
Dictature, Work in progress, #12
Géorgie, 30 novembre 2024 : prenant prétexte de fraudes alléguées d’un parti politique concurrent – et « pro-russe » – lors de récentes élections législatives, la présidente Salomé ZOURABICHVILI (qui, elle, est favorable à l’entrée de son pays au sein de la dictature de l’UE) déclare dans le plus grand des calmes qu’elle ne quittera pas son poste à l’issue de son mandat.
France, 27 novembre 2024 : le ministère des Affaires étrangères publie un communiqué dans lequel il affirme que la France n’appliquera pas le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) visant NETANYAHOU et son ancien ministre de la défense Yoav GALLANT. La France met en avant l’immunité dont bénéficieraient les deux criminels de masse israéliens, car l’État sioniste n’a pas signé le traité établissant la CPI (« statut de Rome »)... Mais ce même argument censément juridique avait pourtant été rejeté – y compris par la France – quand la Russie avait précédemment tenté de l’utiliser au profit de POUTINE. Sur la chaîne sioniste d’extrême-droite I24, le commentateur David ANTONELLI, visiblement au bord de l’orgasme, déclare : « Je bois les larmes des gauchistes car Benjamin NETANYAHOU ira faire du shopping à Paris avec sa femme Sara, et Rima Hassan n’a plus qu’une chose à faire : prendre son keffieh ou plutôt son torchon et se moucher avec. La France s’est couchée aujourd’hui. Je suis très content et je bois ce soir les larmes de tous les gauchistes. »
Russie / Ukraine, 21 novembre 2024 : pour la première fois depuis le début de la guerre contre l’Ukraine, l’armée russe utilise un missile balistique hypersonique à portée intermédiaire (IRBM) « Orechnik » pour viser le territoire ukrainien. Ce type de missile est conçu pour pouvoir porter une charge nucléaire.
États-Unis, 17 novembre 2024 : encore président des USA pour quelques semaines, BIDEN parachève son œuvre belliciste en autorisant le régime de Kiev à frapper en territoire russe avec des missiles ATACMS américains.
Russie, 14 novembre 2024 : Anastassia BEREJINSKAÏA est condamnée à huit ans de prison pour « diffusion de fausses informations sur l’armée russe » et « apologie du terrorisme », après avoir appelé sur le réseau social VKontakte à assassiner POUTINE et avoir mis en cause la soldatesque russe dans un massacre commis à Boutcha en Ukraine au printemps 2022.
France, 13 novembre 2024 : le ministre macroniste de la fonction publique Guillaume KASBARIAN poste le message suivant sur X (anciennement Twitter) : « Félicitations pour avoir accepté ce super défi @elonmusk ! J’ai hâte de partager avec vous les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse, et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics. » Futur ministre de l’« efficacité gouvernementale » de TRUMP, Elon MUSK – l’homme le plus riche du monde – est notamment connu pour ses positions réactionnaires, natalistes et transhumanistes.
États-Unis, 12 novembre 2024 : préparant le terrain à une probable annexion de la Cisjordanie occupée par Israël, le futur président Donald TRUMP annonce son intention de nommer comme ambassadeur des USA en Israël le chrétien baptiste Mike HUCKABEE. En plus d’être créationniste, homophobe et hostile au droit à l’IVG, HUCKABEE est aussi un sioniste exalté. Comme le rappelle L’Orient - Le Jour, HUCKABEE « avait notamment participé le 3 janvier 2017 à un événement intitulé ‘Build Israel Great Again’ (Reconstruire la grandeur d'Israël) qui s'était tenu à Ma'ale Adumin, une colonie illégale près de Jérusalem-Est occupée. » Il avait alors déclaré en cette occasion qu’« il n'y a de chose qui s'appelle la Cisjordanie, c'est la Judée et la Samarie. Il y a certains mots que je refuse d'employer. Les colonies n'existent pas – ce sont des communautés, des quartiers, des villes. L'occupation n'existe pas. »
France, 11 novembre 2024 : en réaction aux déboires de sa collègue Mme MESMEUR (cf. France, 9 novembre 2024), le député LFI Hadrien CLOUET tweete que « Retailleau et ses journalistes de préfecture sont des petites frappes fascistes ». Comme pour lui donner raison, RETAILLEAU décide de saisir la justice au sujet du tweet du député CLOUET, et c’est le JDD – journal d’extrême-droite appartenant au milliardaire catholique intégriste Vincent BOLLORÉ – qui révèle l’information.
France, 9 novembre 2024 : après la correction infligée à des hooligans d’extrême-droite du Maccabi Tel-Aviv par des habitants d’Amsterdam à la suite de multiples provocations des nervis sionistes (chants ouvertement racistes et à la gloire de Tsahal, vol et destruction de drapeaux palestiniens, agression…), la députée LFI Marie MESMEUR tweete le message suivant : « Ces gens là n’ont pas été lynchés parce qu’ils étaient juifs, mais bien parce qu’ils étaient racistes et qu’ils soutenaient un génocide ». En réaction, le ministre de l’Intérieur RETAILLEAU annonce saisir la justice sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale, reprochant à la députée de gauche une hypothétique apologie de crime.
France, 9 novembre 2024 : le ministre de l’enseignement supérieur Patrick HETZEL (extrémiste protestant qui ne fait pas mystère de sa proximité avec l’UNI, syndicat étudiant d’extrême-droite) annonce qu’il saisit la justice sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale après l’affichage de graffitis et la tenue d’une manifestation propalestinienne en réaction à la venue de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël BRAUN-PIVET – connue pour son soutien inconditionnel à Israël – à l’université Lyon-III.
France, 8 novembre 2024 : en réaction à une banderole au contenu pacifiste et pro-palestinien (qui a déclenché l’ire de la coalition des droites Renaissance - LR - RN et a entraîné une convocation du directeur général du PSG et du président de la Fédération française de football au ministère de l’Intérieur) déployée au Parc des Princes par le Collectif Ultra Paris (CUP) lors d’un match de Ligue des champions, le PSG décide d’interdire le CUP de déployer des tifos jusqu’à la fin de l’année et d’empêcher indéfiniment les membres de ce groupe de supporters d’accéder au stade en dehors des matchs.
Israël, 7 novembre 2024 : le parlement de l’État sioniste adopte un texte permettant d’expulser vers la bande de Gaza les parents proches d’individus ayant perpétré des « attaques terroristes » dans le pays. Cette nouvelle législation autorise le ministre de l’intérieur à expulser les membres de la famille de « terroristes […] s’ils étaient au courant à l’avance de projets d’attentats terroristes mais n’ont pas fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher qu’ils soient perpétrés ». Le ministre de l’intérieur aura aussi le pouvoir « d’expulser les membres de la famille qui expriment leur soutien au terrorisme ou publient des déclarations d’éloge ou d’encouragement pour des actes de terrorisme ou une organisation terroriste ». Les citoyens arabes israéliens pourraient être expulsés pour une durée comprise entre sept et quinze ans, et les résidents permanents ou temporaires pour une durée comprise entre dix et vingt ans.
Ukraine, 6 novembre 2024 : selon le site d’information Ukrainska Pravda, le dirigeant du régime de Kiev ZELENSKY a signé deux projets de loi prolongeant la loi martiale et la mobilisation générale en Ukraine jusqu’au 7 février 2025 (au moins…).
Israël, 5 novembre 2024 : lors d’un point presse, le général de brigade Itzik COHEN reconnaît officiellement la volonté de l’État sioniste de procéder à un nettoyage ethnique intégral dans la partie nord de la bande de Gaza. Il affirme ainsi qu’Israël est proche de « l’évacuation complète » des habitants du nord du territoire, et précise « qu’il n’est pas question d’autoriser les résidents du nord de la bande de Gaza à retourner dans leurs maisons ».
Turquie, 4 novembre 2024 : persistant dans sa logique dictatoriale mortifère (cf. Turquie, 3 juin 2024), le ministère de l’Intérieur turc annonce la destitution des maires de Mardin, Batman et Halfeti. Issus du DEM (ex HDP, parti pro-kurde), ces trois maires ont été remplacés par des gouverneurs désignés par le régime d’ERDOGAN.
Maurice, 1er novembre 2024 : confronté à un scandale d’écoutes téléphoniques à grande échelle survenant à dix jours d’élections législatives, le Mouvement socialiste militant (sic) au pouvoir fait procéder au blocage de l’accès à tous les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok…) dans le pays jusqu’au 11 novembre 2024.
Israël, 28 octobre 2024 : le parlement israélien vote une loi interdisant les activités en Israël de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). L’agence onusienne y voit une mesure « scandaleuse », alors qu’elle est le principal acteur des opérations humanitaires dans la bande de Gaza, assiégée, affamée et dévastée depuis plus d’un an par l’armée israélienne.
Liban / Israël, 27 octobre 2024 : le journaliste israélien Danny KUSHMARO se fait filmer en train de déclencher des explosifs placés par l’armée israélienne dans une habitation du Sud-Liban. Quand on sait que la thématique des « militants du Hamas déguisés en journalistes » est au cœur de l’argumentaire sioniste pour justifier le nombre de journalistes tués à Gaza, il est piquant de voir un journaliste de la « presse libre » israélienne se placer spontanément au service de Tsahal…
France, 25 octobre 2024 : après que des travailleurs en grève d’EDF soient parvenus à arrêter l’approvisionnement en électricité dans toute la Guadeloupe, l'État français réquisitionne, par arrêté préfectoral, des salariés du groupe électricien pour relancer la production de la centrale thermique qui avait été mise à l’arrêt.
Israël, 25 octobre 2024 : le groupe de veille médiatique The Seventh Eye révèle l’éloge funèbre éloquent réservé au soldat Shuvael BEN-NATAN, liquidé au sud Liban – envahi par Tsahal. À cette occasion, son frère Uriah BEN-NATAN a en effet déclaré : « Tu es entré à Gaza [après les attaques terroristes du 7 octobre 2023] pour te venger – autant que possible. [Contre] les femmes, les enfants – tous ceux que tu avais vus. Autant que possible. C’est ce que tu voulais […] Tu étais le plus heureux et le plus grand gaffeur de la section. Nous nous en sommes rendus compte pour la première fois lorsque tu as mis le feu à une maison sans autorisation pour remonter le moral des troupes. » Shuvael BEN-NATAN s’était auparavant fait connaître en assassinant un Palestinien de 40 ans devant sa femme et ses enfants alors qu’ils récoltaient des olives en Cisjordanie occupée.
Bulgarie, 25 octobre 2024 : en dépit des risques de torture et d’assassinat qui pèsent sur lui dans son pays d’origine, la justice bulgare valide définitivement l’ordre d’expulsion vers l’Arabie saoudite du défenseur des droits humains, opposant politique et journaliste Abdulrahman AL-KHALIDI.
France, 18 octobre 2024 : ancienne figure du mouvement des Gilets Jaunes, désormais collaborateur parlementaire d’une députée LFI, Ritchy THIBAULT est interdit d’accès à l’Assemblée nationale – une mesure rarissime sous la Vème République. Dans une communication sur les réseaux sociaux, la CGT-CP, syndicat des collaborateurs parlementaires, affirme que « cet incident marque un précédent inédit pour l'ensemble des collaborateurs des collaboratrices parlementaires » et s'inquiète d'une « décision inédite à caractère discriminatoire ».
Liban / Israël, 16 octobre 2024 : dans le cadre de la guerre en cours entre l’État sioniste et le Hezbollah libanais, Tsahal bombarde deux bâtiments municipaux à Nabatiyeh (Sud-Liban) en plein conseil municipal : six personnes sont assassinées, dont le maire de la ville Ahmad KAHIL.
France, 10 octobre 2024 : pour tenter d’endiguer un mouvement social contre la vie chère prenant des formes par trop incontrôlables (blocage de routes, émeutes, autoréductions…), l’État français décrète un couvre-feu en Martinique : tous les déplacements sont interdits sur l’île entre minuit et 5 heures du matin. En outre, tous les attroupements, manifestations et rassemblements revendicatifs sont interdits jusqu’au 14 octobre (au moins).
Ukraine, 9 octobre 2024 : soupçonné d’avoir « volontairement quitté une unité militaire dans l’intention de se soustraire au service dans le cadre de la loi martiale », le militaire ukrainien Serhiy HNEZDILOV est arrêté par le régime de Kiev. Le 21 septembre 2024, ce soldat, initialement engagé volontaire, avait annoncé publiquement sur les réseaux sociaux qu’il quittait son unité sans y avoir été autorisé. Serhiy HNEZDILOV risque 12 ans d’emprisonnement.
Israël, 8 octobre 2024 : le journaliste indépendant américain Jeremy LOFFREDO est arrêté et détenu pendant quatre jours à la suite d’un reportage pour le média The Grayzone sur les frappes iraniennes contre plusieurs bases aériennes israéliennes. Dans un communiqué Carlos MARTINEZ DE LA SERNA, directeur des programmes du Comité pour la protection des journalistes déclare : « Nous sommes profondément préoccupés par l’arrestation du journaliste Jeremy Loffredo en Israël, qui met en évidence le niveau élevé de censure dans le pays depuis le début de la guerre. »
Liban / Israël, 27 septembre 2024 : pour assassiner le leader islamiste chiite Hassan NASRALLAH, l’armée israélienne largue 85 tonnes de bombes sur une zone densément peuplée de Beyrouth et rase tout un pâté d’immeubles. Il y a plusieurs centaines de morts et de blessés, dont de nombreux civils.
France, 24 septembre 2024 : après que le député LFI Raphaël Arnault se soit fendu d’un tweet pourtant en forme d’évidence (« Assassinat de Kanaks par les forces policières envoyées spécialement à 17 000 kilomètres »), le ministère de l’Intérieur catholique intégriste Bruno RETAILLEAU annonce dans La Grande interview Europe 1 – Cnews (deux médias appartenant à la galaxie du milliardaire d’extrême-droite Vincent BOLLORÉ) porter plainte contre le député LFI. RETAILLEAU affirme à cette occasion : « Toutes celles et ceux qui mettent une cible dans le dos de nos policiers, de nos gendarmes, me trouveront en travers de leur route. »
Cisjordanie / Israël, 22 septembre 2024 : des militaires israéliens masqués et lourdement armés effectuent une descente dans les locaux de la chaîne qatarie Al Jazeera à Ramallah (Cisjordanie occupée) et annoncent la fermeture de la chaîne pour une durée de 45 jours (au moins).
France, 20 septembre 2024 : contre toute attente, la justice relaxe le commissaire Grégoire CHASSAING, impliqué dans la mort par noyade de Steve MAIA CANICO à Nantes en 2019. Le commissaire CHASSAING a depuis été promu au rang de chef de circonscription à la police nationale de Lyon.
France, 19 septembre 2024 : deux hommes de 29 ans et 30 ans sont abattus par des gendarmes du GIGN lors d'une « opération » en Kanaky. Cela porte à 13 le nombre de morts depuis le mois de mai 2024 – début du mouvement de contestation des Kanaks contre la réforme du corps électoral sur l’île.
Russie, 19 septembre 2024 : en réaction au soutien de plus en plus affirmé de l’UE au régime de Kiev (cf. infra), le président de la Douma Vlatcheslav VOLODINE menace d’une guerre nucléaire et affirme : « pour votre information le temps d’un vol de missile [russe] Sarmat jusqu’à Strasbourg et de 3 minutes et 20 secondes. »
Union Européenne, 19 septembre 2024 : dans une résolution votée y compris par nombre de parlementaires de gauche (écologistes, sociaux-démocrates, etc.), le Parlement européen appelle les États de l’UE à « lever les restrictions » sur l’utilisation par l’Ukraine des armes occidentales contre des « cibles militaires » en Russie.
Liban / Israël, 17 et 18 septembre 2024 : dans le cadre d’une opération complexe montée par le Mossad, Israël fait exploser des centaines de « bipeurs » préalablement piégés avec des explosifs et censément détenus par des membres du Hezbollah libanais. Le bilan de cette vaste opération de terrorisme d’État – dont Israël est coutumier – est de 42 morts et 3 500 blessés, dont de nombreux civils.
Israël, 17 septembre 2024 : un projet de loi en cours d’examen à la Knesset vise à autoriser la police à ouvrir des enquêtes sur d’éventuelles incitations au terrorisme sur la base d’informations reçues par le biais de plaintes officielles « ou de toute autre manière », en s’affranchissant de l’approbation du Bureau du Procureur de l’État. Soutenu par l’extrême-droite, ce projet de loi, s’il se concrétise, servira à museler encore davantage toute velléité contestataire en provenance de la population arabe israélienne.
France, 17 septembre 2024 : les services du nouveau Premier ministre Michel BARNIER (LR) refusent de transmettre à Éric COQUEREL (LFI) et Charles DE COURSON (LIOT) les « lettres-plafonds » – des documents préparatoires au projet de loi de finances (austéritaire) – qu’ils étaient venus réclamer à Matignon. Respectivement président de la commission des finances de l’Assemblée nationale et rapporteur général du budget, COQUEREL et DE COURSON ont pourtant théoriquement un droit d’accès à ces documents.
France, 16 septembre 2024 : le nouveau gouvernement BARNIER choisit Simon BABRE, ancien préfet issu des rangs policiers, pour superviser le pôle « sécurité, justice, immigration », signant la disparition du poste de conseiller en charge de la justice – traditionnellement occupé par un magistrat. Pour le Syndicat de la magistrature (SM), cette nomination « témoigne d’une dévaluation extrêmement inquiétante, au plus haut sommet de l’État, de l’autorité judiciaire, gravement réduite à être au service de l’ordre public et de la répression. »
France, 13 septembre 2024 : voguant irrémédiablement dans un univers parallèle, Prisca THEVENOT, qui fût porte-parole du régime macroniste de janvier à septembre 2024, affirme dans une interview sur BFM TV que « le vote des Français [aux législatives de 2024] a été respecté ».
Cisjordanie / Israël, 6 septembre 2024 : Aysenur EZGI EYGI, citoyenne américano-turque âgée de 26 ans et militante pour les droits des Palestiniens au sein du International Solidarity Movement (qui prône des méthodes d’action non-violentes), est exécutée d’une balle dans la tête par un sniper de l’armée sioniste, lors d’une manifestation contre la colonisation près de Naplouse, en Cisjordanie occupée.
France, 4 septembre 2024 : l’infirmière Imane MAARIFI, qui avait témoigné à l'Assemblée nationale de la situation à Gaza où elle s’était rendue en mission avec une ONG, est placée en garde-à-vue. Elle est faussement accusée d'avoir proféré des insultes dans le cadre d’une campagne contre la tenue, le 8 septembre à Paris, du salon israélien de l’investissement et de l’immobilier. Il s’agit, dans les faits, de l’intimider et de la contraindre au silence au sujet de la situation en Palestine.
Brésil, 30 août 2024 : une décision de la Cour suprême interdit le réseau X (anciennement Twitter) au Brésil. Afin de garantir le respect de cette loi, la Cour suprême demande à l’Agence nationale des télécommunications (Anatel) de geler la plateforme dans les 24 heures. Ceux qui tenteront d’accéder à X via des VPN risqueront une amende de 50 000 reals brésiliens (soit environ 8 000 euros) par jour.
Argentine, 29 août 2024 : Leonardo Bertulazzi, ancien responsable des Brigades Rouges italiennes âgé aujourd’hui de 74 ans, est arrêté en Argentine où il avait fui et vivait, après la révocation de son statut de réfugié par le gouvernement argentin d’extrême-droite de Javier MILEI.
France, 24 août 2024 : Pavel DUROV, le fondateur russo-français de la messagerie Telegram est interpellé à son arrivée en France à l’aéroport du Bourget et placé en garde-à-vue – officiellement, dans le cadre d’une procédure accusant Telegram de complicité dans de nombreux dossiers liés au trafic de drogues, à l’apologie du terrorisme ou encore au cyberharcèlement.
France, 22 août 2024 : journaliste et militante au sein du FLN vietnamien durant les années 60 et 70, Tran TO NGA, aujourd’hui âgée de 82 ans, avait engagé une procédure judiciaire contre 14 entreprises américaines du secteur de la chimie ayant produit l’« agent orange » – herbicide déversé massivement sur le pays par la soldatesque américaine, responsable de millions de morts, de cancers et de malformations. À l’issue d’un jugement kafkaïen, la cour d’appel de Paris a confirmé que ces compagnies chimiques de sinistre réputation (Bayer - Monsanto, Dow Chemical…) ne pouvaient pas être poursuivies sur le sol hexagonal… et condamné Tran TO NGA à verser 1 500 euros à chacune d’entre elles.
France, 12 août 2024 : totalement décontractée du slip, la porte-parole du régime macroniste Prisca THEVENOT se prend pour Charles MAURRAS et décerne à LFI la « médaille d’or de l’anti-France ».
Turquie, 6 août 2024 : pour contourner la récente interdiction de facto d’Instagram (cf. Turquie, 2 août 2024), de nombreux internautes turcs se tournent vers les VPN. La réaction du régime d’ERDOGAN ne se fait pas attendre : l’accès aux applications VPN les plus populaires est, à son tour, bloqué.
Ukraine / Russie, 6 août 2024 : le régime de Kiev, soutenu par nombre de pays occidentaux, lance une offensive en Russie et occupe plus de 1 000 km² de territoire. Des dizaines de localités russes sont occupées et 120 000 personnes doivent fuir l’avancée de l’armée ukrainienne et sont déplacées. C'est la plus grande offensive d'une armée étrangère sur le sol russe depuis l’invasion de l’Union Soviétique par la soldatesque nazie lors de la Seconde Guerre mondiale.
Israël, 5 août 2024 : lors d’une conférence de presse, le ministre israélien des finances SMOTRICH affirme qu’il « serait justifié et moral de laisser mourir de faim deux millions de Palestiniens à Gaza pour libérer des otages. »
Turquie, 2 août 2024 : le régime islamiste d’ERDOGAN bloque l’accès à Instagram dans le pays.
France, 29 juillet 2024 : la chaîne Carrefour lance une expérimentation dans un de ses magasins parisiens visant à permettre aux consommateurs de régler leurs achats… avec la paume de leur main. Prochaine étape, la puce sous la peau ?
Israël, 29 juillet 2024 : une foule de militants fascistes, emmenée par des élus et des ministres ultranationalistes, fait violemment irruption dans la base militaire de Sde Teiman (désert du Néguev) pour protester contre l’arrestation de neuf réservistes, soupçonnés d’avoir violé un détenu palestinien.
France, 26 juillet 2024 : le président israélien Isaac HERZOG est officiellement invité à Paris par l’État français pour la cérémonie d’ouverture des JO. Pour justifier les massacres dans la bande de Gaza, ce même HERZOG avait déclaré en octobre 2023 : « nous devons comprendre qu’il existe un État [dans la bande de Gaza] qui a construit une machine du mal, juste à nos portes. C’est toute une nation qui est responsable. Ce n’est pas vrai cette rhétorique selon laquelle les civils ne sont pas conscients et ne sont pas impliqués, c’est absolument faux. Nous menons des opérations militaires selon les règles du droit international. Point à la ligne. Sans équivoque. Mais nous sommes en guerre. Nous défendons nos maisons. C’est la vérité. Et lorsqu’une nation protège son pays, elle se bat. Et nous nous battrons jusqu’à ce que nous leur brisions la colonne vertébrale. »
France, 23 juillet 2024 : huit militants écologistes sont interpellés et placées en garde-à-vue pour avoir collé des autocollants contre les Jeux Olympiques (« Les JO, c’est pas jojo ! ») dans le métro parisien. La RATP, en bon supplétif de l’État français, annonce en parallèle son intention de déposer plainte contre les militants.
France, 21 juillet 2024 : le bulletin municipal de la ville de Montauban (commune dirigée par Brigitte BARÈGES, LR apparentée RN) utilise une photo du Maréchal Pétain pour illustrer un article annonçant la traditionnelle fête de la Libération de la ville.
Allemagne / Israël, 19 juillet 2024 : l’équipementier Adidas retire la mannequin américano-palestinienne Bella HADID de sa dernière campagne de pub, après notamment des pressions de l’ambassade d’Israël à Berlin. En bon idéologue sioniste assimilant toute critique de l’État d’Israël ou de sa politique à de l’antisémitisme, l’ambassadeur israélien en Allemagne Ron PROSOR avait ainsi affirmé : « Devinez qui est le visage de la campagne [d’Adidas] ? Bella Hadid, un mannequin d’origine palestinienne qui a l’habitude de propager l’antisémitisme et d’appeler à la violence contre les Israéliens et les juifs. »
Tunisie, 18 juillet 2024 : à trois mois d’une élection présidentielle programmée, Lofti MRAÏHI – secrétaire général de l’UPR, parti de gauche opposé au président SAÏED – est condamné à huit mois de prison ainsi qu’à une peine d’inéligibilité à vie.
Royaume-Uni, 18 juillet 2024 : cinq militants britanniques de Just Stop Oil sont condamnés à quatre et cinq ans d’emprisonnement pour avoir, à la suite d’un appel Zoom, organisé le blocage du périphérique autoroutier de Londres fin 2022.
Dictature, Work in progress, #11
Ukraine, 14 juillet 2024 : souhaitant échapper à l’absurde boucherie en cours, quatre soldats ukrainiens désertent et tentent de franchir à pied la frontière avec la Moldavie. Ils sont repérés par des garde-frontières ukrainiens, qui tuent l’un d’entre eux.
France, 12 juillet 2024 : le rectorat de l’académie de Lyon ouvre une enquête – pour des soupçons de manquement à l’obligation de neutralité d’une enseignante – après que la députée écologiste Marie-Charlotte GARIN a reçu en cadeau de la part de jeunes élèves une banderole appelant notamment à « combattre le RN ». Cette chasses aux sorcières (antifascistes) en dit long sur le penchant idéologique des autorités étatiques dans le département du Rhône – bastion du néonazisme hexagonal depuis plusieurs décennies.
France, 9 juillet 2024 : à la suite d’une plainte de l’Organisation Juive Européenne (OJE, connue pour avoir porté plainte aussi contre Rima HASSAN, Mathilde PANOT ou encore Guillaume MEURICE), l’universitaire et chercheur François BURGAT (pro-palestinien qui, certes, ne fait aucunement mystère de sa proximité avec l’islam politique) est placé en garde-à-vue pour une présumée « apologie du terrorisme ».
Russie, 5 juillet 2024 : à la suite de pressions d’un État russe soucieux de verrouiller encore davantage internet, la société APPLE retire les versions mobiles des VPN présents au sein de son « Apple Store ». Au total, ce sont 25 applis VPN qui sont supprimées du App Store.
France, 4 juillet 2024 : dans un entretien à Mediapart, le dirigeant du syndicat policier Alliance Fabien VANHEMELRYCK déclare : « Il faut arrêter de diaboliser le RN et le syndicat. Plus vous le faites, plus on gagne de voix […] Même mes collègues musulmans en ont marre des raclures, des nuisibles, des jeunes d’origine étrangère dans les quartiers populaires [...] qui font chier et qui ne sont jamais sanctionnés. »
France, 3 juillet 2024 : ayant (un peu trop) anticipé la victoire du RN au second tour des législatives, le site d’extrême-droite « Réseau Libre » publie une liste de 97 avocats réputés anti-RN « à éliminer ». Le site précise : « Ce ne sont pas les seuls, c’est la grande majorité des avocats qu’il est nécessaire de neutraliser […] Imaginons tous ceux de cette liste retrouvés dans un cul de basse-fosse ou simplement “disparus”. La peur changera de camp ! »
France, 29 juin 2024 : un policier hors service commet un crime raciste avec son arme de service en abattant Amar SLIMANI, un sans domicile fixe algérien, de sept balles dont deux dans le dos et une dans la tête. Visiblement très content de son acte, le condé a ensuite pris deux photos de la victime avec son téléphone portable.
France, 28 juin 2024 : une soirée intitulée « Ausländer Raus » (« Les étrangers dehors », en allemand) avait été annoncée pour le 28 juin dans un bar rouennais tenu par l’extrême-droite. Un arrêté municipal interdisant cette soirée ayant été pris, les organisateurs contestent l’arrêté en référé. Dans un numéro de mauvaise foi de haute voltige, le juge administratif leur donne raison (#NéonazisJugesTrueLove), arguant, d’une part, que le trouble à l’ordre public résultant d’une atteinte à la dignité humaine n’est pas caractérisé et, d’autre part, qu’il n’est pas établi que « le slogan Ausländer Raus ayant donné son titre à la soirée organisée le 28 juin 2024 par l’association Union normande de France provienne, même de façon probable, de la propagande ou de chants diffusés pendant le régime national-socialiste. » Outre son caractère xénophobe (donc délictuel), il ne fait pourtant aucun doute que ce slogan est une adaptation contemporaine du slogan nazi « Juden Raus » (« Les juifs dehors »), dont le IIIème Reich avait même fait un jeu de société.
Slovaquie, 27 juin 2024 : après une tentative d’assassinat visant le Premier ministre Robert FICO, le parlement slovaque vote une loi restreignant grandement la liberté de manifestation. La loi spécifie divers motifs de refus, d’interdiction ou d’annulation des rassemblements publics. Ainsi, les manifestations devant les habitations seront interdites. Elles pourront également être interdites si elles sont prévues à proximité du domicile d’une personne dont la profession ou la fonction est directement liée à l’objet du rassemblement. En outre, les manifestations devraient également être proscrites s’il existe un risque d’affrontement entre les participants de divers rassemblements concurrents. Histoire de joindre l’utile à l’agréable, la nouvelle loi permet aussi aux présidents du parlement ainsi qu’aux premiers ministres ayant exercé plus de deux mandats électoraux complets de bénéficier de gardes du corps et… d’un salaire à vie.
France, 26 juin 2024 : le Canard Enchaîné publie un article révélant comment le commandant de la quatrième compagnie de CRS (la « CRS4 »), ayant tenté de dénoncer la dérive d’extrême-droite d’une partie de ses troupes, est victime d’une cabale impliquant l’IGPN et la justice. Placé en garde-à-vue à la suite d’une dénonciation fantaisiste, le commandant sera même interrogé sur son éventuelle appartenance à une loge maçonnique. Le Canard révèle aussi le contenu xénophobe et antisémite des échanges sur une boucle WhatsApp de la CRS4 (contenu qui, lui, n’a fait l’objet d’aucune investigation de la part des autorités idoines).
Kenya, 25 juin 2024 : la population se mobilise en masse pour protester contre la loi de finances 2024-2025 prévoyant des mesures d’austérité (TVA de 16 % sur le pain, taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules particuliers, etc.) et demander le départ du président RUTO. À Nairobi notamment, la réponse du régime est sans pitié : internet est coupé dans l’essentiel de la capitale et les forces répressives tirent à balles réelles sur les protestataires. 13 morts et 160 blessés sont à déplorer.
Russie, 25 juin 2024 : la Russie bloque l'accès à 81 médias européens, dont notamment les sites du Monde et de l'AFP. Cette décision est présentée par le régime de POUTINE comme une mesure de rétorsion à la suite de la décision de l'Union européenne d'interdire quatre médias d'État russes.
sraël, 25 juin 2024 : la Cour suprême israélienne ordonne la conscription des étudiants ultra-orthodoxes en écoles talmudiques, jusqu'ici exemptés de service militaire.
France, 21 juin 2024 : sur un marché de la Seyne-sur-Mer, Frédéric BOCCALETTI, candidat RN aux législatives, fait campagne aux côtés d’autres militants d’extrême-droite. Un militant macroniste également présent brandit une pancarte – au demeurant très factuelle – sur laquelle il est inscrit : « Ancien libraire négationniste, [Boccaletti] a vendu des livres affirmant que les camps de concentration n’ont jamais existé. » Dans un réflexe pavlovien, les militants RN appellent trois policiers situés à proximité (#FlicsFafsTrueLove) : les condés demandent au macroniste de ranger sa pancarte, et ne le laissent pas partir avant de s’être enquis auprès du parquet des éventuelles poursuites pénales à son encontre. Instantané d’une époque et d’une société : une police en roue libre, prête y compris à s’attaquer à un droitard macroniste « coupable » d’être un peu trop critique à l’encontre de son concurrent néo-nazi…
France, 19 juin 2024 : après avoir couvert une action militante au siège d’EXXELIA – entreprise au cœur d’une information judiciaire pour complicité de crime de guerre dans la bande de Gaza –, une journaliste de Blast est interpellée, placée 32 heures en GAV, et finalement libérée sans aucune charge contre elle.
France, 11 juin 2024 : à la suite de sa plaisanterie sur NETANYHAOU – qualifié de « nazi, mais sans prépuce » – et après une forte campagne de pression des réactionnaires (sionistes, néo-nazis, macronistes...), l’humoriste Guillaume MEURICE est licencié pour « faute grave » (!) par Radio France.
France, 11 juin 2024 : à Nancy, une dizaine de néo-nazis cagoulés et pour certains matossés parviennent sans encombre aux abords d’une manifestation antifasciste dont ils tentent – en bons auxiliaires de police – de bloquer la progression. Jusqu’à présent spectateurs passifs, les flics se décident opportunément à intervenir quand le rapport de force tourne en défaveur des consanguins (#FlicsFafsTrueLove), qui finissent par se réfugier derrière un cordon de CRS.
France, 8 juin 2024 : Mediapart révèle que le colonel LANDAIS, qui commandait le groupement départemental de gendarmerie de Maine-et-Loire, a été écarté de ses fonctions après avoir alerté la justice quant à l’existence, dans le département, d’un trafic d’armes impliquant plusieurs gendarmes proches de l’extrême-droite.
France, 7 juin 2024 : dans le cadre des investigations sur le naufrage d’une embarcation de migrants qui a fait 27 morts dans la Manche en 2021 – investigations qui ont abouti à la mise en examen de sept militaires pour non-assistance à personne en danger –, Le Monde révèle que, par mesure de rétorsion à l’encontre de ces gendarmes de la Section de Recherches (SR) jugés trop zélés, la haute hiérarchie militaire envisage des sanctions ainsi que la suppression de 40 % des effectifs de la SR de la gendarmerie maritime.
France, 3 juin 2024 : dans une scène risible digne des régimes vénézuélien ou nord-coréen, le Premier ministre Gabriel ATTAL s’invite inopinément dans le plus grand des calmes sur un plateau de Radio France, afin d’y apporter son soutien à Valérie HAYER – tête de liste du régime macroniste aux élections européennes du 9 juin 2024.
Israël, 3 juin 2024 : plusieurs ONG alertent sur l’existence, dans le camp militaire de Sde Teiman, d’un « Guantanamo israélien » au sein duquel les détenus palestiniens sont torturés. Un médecin israélien qui y a travaillé témoigne sur France Culture : « Je souhaite que l'on ferme Sde Teiman, les détenus ne sont pas traités comme des êtres humains. Il y a entre 15 et 20 détenus. Les patients n'ont pas de nom. Ils sont tous attachés de la même façon, ils ont les yeux bandés, ils sont nus, ils portent des couches. C'est de la torture physique et psychologique. »
Turquie, 3 juin 2024 : deux mois après son élection, le maire de Hakkari (Kurdistan), Mehmet SIDDIK AKIS – membre du Parti de la Démocratie et de l’Égalité des Peuples (DEM) – est révoqué, arrêté par le régime d’ERDOGAN, et condamné à dix-neuf ans et six mois de prison.
France, 31 mai 2024 : un article de Mediapart révèle que Laurent FABIUS, président du Conseil constitutionnel, a tenté d’empêcher la tenue d’un colloque, organisé par des avocats parisiens, dont la thématique questionnait l’indépendance du Conseil constitutionnel. Dans un courrier envoyé au bâtonnier de Paris Maître Pierre HOFFMAN, FABIUS est même allé jusqu’à demander que le conseil de l’ordre des avocats soit saisi.
France, 29 mai 2024 : pour avoir brandi un drapeau palestinien à l’Assemblée nationale, le député LFI des Bouches-du-Rhône Sébastien DELOGU est exclu des travaux de l’hémicycle pour quinze jours de séance et privé d’une partie de son indemnité parlementaire.
Suède, 29 mai 2024 : une proposition de loi portée par le gouvernement suédois de droite – soutenu par l’extrême-droite – vise à obliger les fonctionnaires à dénoncer aux autorités toute personne sans-papier avec qui ils seraient en contact.
Israël, 28 mai 2024 : une enquête du quotidien britannique The Guardian et du site d’information israélien +972 révèle qu’Israël mène depuis une décennie une « guerre de l’ombre » contre la Cour pénale internationale (CPI). Cette guerre inclut notamment de l’espionnage, le classement comme organisations terroristes de six ONG palestiniennes coopérant avec la CPI, et des menaces directes – formulées notamment par Yossi COHEN, chef du Mossad de 2016 à 2021 – à l’encontre de membres éminents de la CPI.
Israël, 21 mai 2024 : Israël saisit une caméra et du matériel de diffusion appartenant à Associated Press, accusant l'agence de presse d'avoir violé une nouvelle loi sur les médias en fournissant des images à Al Jazeera (cf. Israël, 5 mai 2024).
Russie, 20 mai 2024 : un homme est condamné à 25 ans de prison par un tribunal militaire russe pour avoir voulu incendier un centre de recrutement de l’armée en Sibérie.
France, 13 mai 2024 : confronté à un mouvement de protestation massif en Kanaky à la suite d’une tentative de réforme du corps électoral, le régime macroniste use des méthodes de répression coloniales les plus brutales : l’état d’urgence est déclaré, et huit personnes sont tuées par les forces répressives et les milices dites « loyalistes ». Le réseau social TikTok est, en outre, interdit dans tout l’archipel. Le 19 juin, onze militants indépendantistes – dont Christian TEIN, dirigeant de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) – sont arrêtés et placés en GAV. Sept partent ensuite en détention provisoire en métropole.
États-Unis, 13 mai 2024 : à son arrivée en avion sur le sol américain, l’historien israélien Ilan PAPPÉ – auteur de l’ouvrage Le Nettoyage ethnique de la Palestine – est intercepté par le FBI, et son téléphone lui est confisqué. Ilan PAPPÉ est interrogé durant deux heures concernant ses opinions sur le conflit israélo-palestinien. Il lui est notamment demandé s’il soutient le Hamas, s’il considère les opérations militaires de l’armée israélienne dans la bande de Gaza comme un « génocide » et s’il a une solution à proposer au conflit israélo-palestinien (!).
Dictature, Work in progress, #10
France, 11 mai 2024 : à Paris, Valérie HAYER, tête de liste du régime macroniste aux élections européennes, se fait photographier tout sourire aux côtés de quatre boneheads (dont certains portent des t-shirts avec des slogans et graphies d’inspiration hitlérienne), le weekend de la traditionnelle manifestation faf annuelle dans la capitale organisée par le C9M. Devant le scandale, HAYER ose une explication amusante à défaut d’être crédible : elle n’avait pas reconnu que les nazis étaient bien des nazis ! Interrogée ensuite sur RTL, elle commettra ce lapsus révélateur : « J’ai toujours défendu… combattu l’extrême-droite. »
Ukraine, 8 mai 2024 : dans une forme de parallélisme saisissant avec les pratiques ayant déjà cours en Russie, les députés ukrainiens votent un projet de loi visant à permettre à certains détenus ukrainiens de réduire leurs peines de prison à condition de s’engager dans l’armée du régime de Kiev. Entre 15 000 et 20 000 détenus pourraient être concernés par la mesure.
Hongkong, 8 mai 2024 : la justice interdit le chant Glory to Hong Kong popularisé pendant les grandes manifestations de 2019. Les autorités locales – inféodées au régime totalitaire chinois – vont demander son retrait aux plateformes internet. Dans une forme d’hommage involontaire à cette œuvre, le tribunal affirme dans sa décision : « Le compositeur du chant souhaitait en faire une 'arme' et c'est ce qu'il est devenu […] [Le chant] a servi d'impulsion pour déclencher les manifestations violentes qui tourmentent Hong Kong depuis 2019. Il est puissant pour susciter des émotions parmi certaines fractions de la société. »
France, 7 mai 2024 : il est annoncé la non-reconduction pour un second mandat du PDG de la SNCF Jean-Pierre FARANDOU. Ce dernier est jugé « coupable » par le ministre de l’Économie Bruno LE MAIRE d’avoir signé avec les syndicats de l’entreprise un accord sur les retraites anticipées prétendument trop favorable aux cheminots.
Russie, 6 mai 2024 : dans un contexte extrêmement inquiétant de montée des tensions nationalistes (cf. Royaume-Uni, 3 mai 2024 ; Lettonie, 1er mai 2024), le régime de Moscou affirme, par le biais d’un communiqué de son ministère des affaires étrangères, qu’il n’hésitera pas à frapper les équipements militaires britanniques en Ukraine et « au-delà ».
Israël, 5 mai 2024 : le gouvernement israélien décide unilatéralement de la fermeture des bureaux de la chaîne de télévision Al Jazeera, prétextant qu’elle constituerait une menace pour la sécurité du pays. L’ONU dénonce une « décision faisant reculer la liberté de la presse ».
Royaume-Uni, 3 mai 2024 : dans une interview à Reuters, le secrétaire d’État britannique aux affaires étrangères (et ancien premier ministre) D. CAMERON affirme que son pays a donné le droit au régime de Kiev de se servir des armes fournies pour frapper le territoire de la Russie. Il affirme : « De la même façon que la Russie frappe l’Ukraine, il est tout à fait compréhensible que l’Ukraine ressente le besoin de se défendre. »
France, 2 mai 2024 : alors que la procédure judiciaire ouverte à son encontre après qu’il ait qualifié le criminel de masse NETANYAHOU de « nazi sans prépuce » a (fort heureusement) débouché sur un classement sans suite (cf. France, 21 novembre 2023), l’humoriste Guillaume MEURICE réitère sa plaisanterie sur France Inter le 28 avril. Cela lui vaut d’être suspendu par la direction de Radio France, dans l’attente du prononcé d’une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.
Lettonie, 1er mai 2024 : Baiba BRAZE, ministre lettone des affaires étrangères (et ancienne secrétaire générale adjointe de l’OTAN), révèle que le régime de Kiev a reçu de la part de certains pays occidentaux l’autorisation de frapper directement le territoire russe avec les armes fournies. Selon elle, « l’Ukraine n’a pas seulement besoin de défense aérienne ou de munitions, elle a également besoin d’une capacité de frappe de précision en profondeur. »
France, 30 avril 2024 : la juriste franco-palestinienne et candidate LFI aux élections européennes Rima HASSAN est convoquée à la direction régionale de la police judiciaire de Paris pour des faits présumés d’« apologie du terrorisme » (cf. aussi France, 3 février 2024).
Italie, 22 avril 2024 : pour commémorer la libération de l’Italie en 1945, l’écrivain Antonio SCURATI, connu pour sa série de romans sur MUSSOLINI, devait lire sur la RAI un texte dénonçant l’incapacité de l’extrême-droite au pouvoir à se rallier au socle antifasciste. Son intervention a finalement été annulée par le groupe audiovisuel public.
Union Européenne, 21 avril 2024 : dans un appel commun à caractère public, les polices des États membres de l’UE demandent aux gouvernements de permettre le contournement des outils protégeant le secret des communications sur les plates-formes comme WhatsApp, Signal, etc.
France, 19 avril 2024 : à la suite d’une plainte déposée contre lui par DARMANIN en personne, le militant syndical Olivier CUZON est entendu par les flics pour « diffamation et injure publiques envers la gendarmerie nationale et la police nationale ». Il est reproché à ce militant d’être directeur de la publication du journal du syndicat Sud-Education dans le Finistère. Dans un de ses numéros, ce journal se demandait avec pertinence s’il ne fallait pas voir dans les classes « défense et sécurité globale » une « forme d’endoctrinement, un patriotisme désuet et résolument réactionnaire ? », poursuivant : « Ce questionnement est important quand on connaît la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis. » L’article se fondait pourtant sur différentes affaires évoquées dans la presse bourgeoise concernant « l’existence de groupuscules nazis dans certaines casernes [et de] groupes de discussions racistes des policiers et gendarmes. »
France, 18 avril 2024 : le préfet du Nord interdit un meeting commun J.-L. MÉLENCHON / R. HASSAN qui devait se tenir à Lille.
France, 15 avril 2024 : Mediapart révèle que l’immonde Aurore BERGÉ a annulé le recrutement d’une fonctionnaire contre l’avis de sa propre administration. La personne nommée « directrice régionale déléguée aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes » de la région Centre-Val de Loire a finalement été écartée car Aurore BERGÉ (ou, plus vraisemblablement, la police politique) a exhumé un engagement politique de cette fonctionnaire en faveur de… Benoît HAMON (bouh..!). Ironiquement, on notera que BERGÉ est la ministre chargée de la lutte… contre les discriminations.
Ukraine, 11 avril 2024 : dans sa recherche effrénée de chair à canon, le parlement ukrainien vote une nouvelle loi facilitant le processus de recrutement des autorités et imposant des sanctions contre les réfractaires : « les citoyens ukrainiens de 18 à 60 ans sont désormais tenus de mettre à jour leurs informations d’identification auprès des autorités. Ceux qui se trouvent à l’étranger et qui n’auront pas actualisé leurs documents militaires ne pourront pas bénéficier de services consulaires et recevoir des passeports. En outre, les amendes pour les réfractaires à la mobilisation seront augmentées. Ces derniers pourront aussi se faire retirer leurs permis de conduire » (Le Monde, 11 avril 2024).
France, 10 avril 2024 : prétextant la réception d’un courriel menaçant, la présidence de l’université Rennes 2 annule la réunion publique de J.-L. MÉLENCHON (LFI) qui devait se tenir au sein du campus.
France, 8 avril 2024 : l’État français mobilise ses flics dit « d’élite » pour arrêter 17 présumés militants écologistes et les livrer à la SDAT, non sans avoir au passage défoncé quelques portes (et traumatisé quelques personnes) par erreur. Il est piquant de voir l’État français mobiliser la fine fleur de l’antigang et de l’antiterrorisme pour traquer des écolos à qui il est reproché d’avoir porté atteinte aux intérêts du groupe LAFARGE, quand on sait que ce dernier était un des argentiers de l’État Islamique.
Équateur, 5 avril 2024 : sur ordre du président (Alliance démocratique nationale / droite) Daniel NOBOA, les flics équatoriens pénètrent au sein de l’ambassade du Mexique à Quito et y kidnappent Jorge GLAS, un ancien vice-président (social-démocrate) qui s’y était réfugié et à qui le Mexique venait pourtant d’accorder l’asile politique. À la suite de cette violation du droit international et de la souveraineté de l’État mexicain, Mexico rompt ses relations diplomatique avec le régime équatorien.
France, 3 avril 2024 : après plusieurs annonces non suivies d’effet, le ministre de l’Intérieur d’extrême-droite DARMANIN met finalement ses menaces à exécution et procède par décret à la dissolution de la Défense collective de Rennes, groupe militant spécialisé dans la défense juridique au sein du mouvement social rennais.
Ukraine, 2 avril 2024 : ZELENSKY signe trois lois visant respectivement à baisser l’âge légal de la mobilisation de 27 ans à 25 ans, créer un registre électronique des conscrits et obliger les hommes précédemment considérés comme « partiellement aptes » à repasser devant une commission médicale.
France, 22 mars 2024 : à la suite d’une « une » qui a déplu à l’Élysée, le chef de la rédaction du quotidien La Provence (appartenant à Rodolphe SAADÉ, dirigeant du groupe CMA CGM, et proche du président MACRON) est mis à pied. Après une grève des journalistes de La Provence qui empêche la parution du quotidien durant trois jours, le chef de la rédaction est finalement réintégré.
France, 18 mars 2024 : sous couvert de lutter contre l’addiction aux écrans, la haine en ligne et la pollution liée au numérique, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale Najat VALLAUD-BELKACEM propose de « rationner » l’usage d’internet, en limitant son utilisation à 3 Go par personne et par semaine.
France, 24 février 2024 : au salon de l’agriculture, le militant Gilet Jaune Ritchy THIBAULT est interpellé après avoir lancé à l’adresse du président : « L’éborgneur, n’oublie jamais que nous sommes dans le pays de la Révolution française, le pays qui fait tomber la tête des monarques ! » Il passe 46 heures en GAV. Le directeur adjoint de cabinet du président de la République ayant porté plainte contre Ritchy THIBAULT au nom de MACRON, le militant GJ sera jugé en août 2024 pour menaces de mort sur personne investie d’un mandat électif public, dans l’exercice ou du fait de ses fonctions.
France, 21 février 2024 : poursuivant son projet guerrier mortifère sous prétexte de « soutien à l’Ukraine », MACRON affirme en « off » à des journalistes du Monde que « de toute façon, dans l’année qui vient, [il va] devoir envoyer des mecs à Odessa. »
Israël, 21 février 2024 : dans une envolée lyrique à tonalité génocidaire d’une grande franchise, May GOLAN, politicienne du Likoud, prononce un discours à la Knesset dans lequel elle se dit « fière des ruines de Gaza » et fière de ce que « chaque bébé [palestinien], même dans quatre-vingts ans, dira à ses petits-enfants ce que les Juifs ont fait. »
France, 17 février 2024 : interrogée par une journaliste de France Culture lui demandant quelles libertés nouvelles MACRON avait apporté aux salariés hexagonaux, Dominique FAURE, ministre déléguée des collectivités et de la ruralité, commence par un très long silence. Puis elle fait ensuite cette réponse en forme d’aveu : « Il a déjà respecté toutes les libertés, la liberté de manifester, la liberté de pas être d’accord. »
Russie, 8 février 2024 : la commission électorale centrale interdit à Boris NADEJDINE de se présenter à l’élection présidentielle russe de mars 2024. Il s’agissait du dernier candidat un tant soit peu indépendant du régime – et opposé à la guerre – encore en lice.
France, 7 février 2024 : dans un article de Mediapart, l’on apprend que, après à peine dix minutes de débat, « les députés ont voté une modification des règles de procédure en cas de diffamation ou d’injure, mais uniquement si le plaignant est élu ou candidat à une élection. Une modification qui remet en cause la loi de 1881 sur la presse. » Les politicards savent décidément se protéger...
Salvador, 4 février 2024 : le président sortant Nayib BUKELE et son parti remportent respectivement les élections présidentielle et législatives au prix de fraudes massives. BUKELE s’était représenté à l’issue de son mandat alors que la constitution du Salvador l’interdit pour un président sortant. De plus, pour la première fois depuis sa création en 1992, le tribunal supérieur électoral (TSE) s’est révélé incapable de donner un résultat préliminaire le soir des élections présidentielle et législatives : après un comptage de seulement 5 % des votes pour les députés et de 30 % pour la présidence, les dysfonctionnements étaient tels que le TSE a préféré purement et simplement supprimer sa page internet.
France, 3 février 2024 : en raison de la présence de la juriste franco-palestinienne Rima HASSAN parmi les nominées – présence dénoncée par un certain nombre de groupes réactionnaires / sionistes –, la cérémonie en l’honneur des « 40 femmes de l’année 2023 » du magazine économique Forbes France est annulée.
Sénégal, 3 février 2024 : à quelques heures du début officiel de la campagne présidentielle, le président Macky SALL annonce le report sine die du scrutin. La répression des manifestations de protestation qui s’ensuivent fait trois morts, et le régime coupe l’accès à internet depuis les téléphones portables dans tout le pays.
France, 1er février 2024 : alors que, depuis la loi sur l’immigration de 2018, dite « loi Collomb », un régime dérogatoire unique et très restrictif s’applique à Mayotte en matière de droit du sol, DARMANIN annonce un nouveau durcissement de ce régime. L’objectif est de donner à Mayotte un statut d’extraterritorialité afin que le droit du sol n’ait plus à s’y appliquer. S’engouffrant dans la brèche, les (autres) partis d’extrême-droite demandent immédiatement une extension de ce dispositif à l’ensemble du territoire français.
Finlande, 1er février 2024 : au moins 300 000 travailleurs des secteurs public et privé prennent part à une grève contre les mesures austéritaires et liberticides de la coalition droite / extrême-droite au pouvoir. Cette dernière prévoit de limiter l’exercice du droit de grève au moyen d’une loi dite sur la « paix au travail » qui entend borner les arrêts du travail à vingt-quatre heures, accroître les amendes pour les mouvements sociaux jugés illégaux et restreindre les marges de manœuvre de l’Institut de médiation lors des conflits sociaux. Le gouvernement prévoit, en outre, d’instaurer un jour de carence, de diminuer le montant des allocations chômage, des aides au logement et de la rémunération du congé parental, et de supprimer l’aide à la formation des adultes.
France, 30 janvier 2024 : dans un discours de politique générale à tonalité vichyste, le nouveau premier ministre Gabriel ATTAL fait l’apologie du travail, de l’armée et de l’autorité (« Dès le plus jeune âge, il faut en revenir à un principe simple : ‘tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l'autorité, tu apprends à la respecter’. »). Les mineurs de moins de 16 ans ayant commis des délits pourront écoper de peines de « travaux d’intérêt éducatif » et / ou être envoyés en internat. Les parents d’enfants ayant commis des délits pourront être condamnés à des TIG. Le salaire au mérite – c’est-à-dire la prime au larbinage – sera par ailleurs généralisé dans la fonction publique.
Cisjordanie / Israël, 30 janvier 2024 : en violation des conventions de Genève, trois Palestiniens sont exécutés avec des pistolets silencieux dans leurs lits au sein de l’hôpital Ibn Sibna, à Jénine, par des forces spéciales de l’État sioniste, venues grimées en médecins et en patients. La classe…
France, 26 janvier 2024 : vote définitif par la minorité présidentielle – à laquelle il faut ajouter les voix du RN et de LR – d’une loi dite « immigration ». Cette loi reprend l’essentiel des antiennes historiques de l’extrême-droite sur la question migratoire. Marine Le Pen constate ainsi qu’« il est inscrit dans cette loi la priorité nationale » et revendique donc à bon droit une « victoire idéologique » du RN.
Russie, 24 janvier 2024 : la Douma adopte en première lecture une loi permettant de confisquer les biens des personnes critiquant la guerre en Ukraine et, plus généralement, des opposants. Trente délits ou crimes sont concernés, ayant pour l’essentiel une dimension politique ou explicitement liés à la guerre en Ukraine, parmi lesquels : sabotage, contrebande, désertion, diffusion de fausses informations sur l’action de l’armée, appels au séparatisme, appels à l’extrémisme, appels à des actions menaçant la sécurité de l’État, participation à une organisation indésirable ou extrémiste.
Allemagne, 23 janvier 2024 : le chercheur Taqadum AL-KHATIB est convoqué par la police allemande pour avoir écrit sur Twitter / X que « avoir survécu à un génocide ne vous donne pas le droit d’en commettre un autre. »
Royaume-Uni, 14 janvier 2024 : six militants pro-palestiniens sont arrêtés par la police britannique, car ils prévoyaient de perturber l’ouverture de la Bourse de Londres. Leur arrestation a été permise car ce groupe pro-palestinien avait été infiltré par un journaliste du tabloïd Daily Express, qui l’a dénoncé à la police… Les journaflics n’ont jamais aussi bien porté leur nom !
Israël, 3 janvier 2024 : le média Zman Israël révèle qu’Israël mène des discussions secrètes avec le Congo en vue d'une réinstallation « volontaire » des Palestiniens de Gaza dans ce pays. Des pourparlers avec d'autres pays sur le même sujet seraient également en cours. Le 1er janvier, NETANYAHOU avait lui-même indiqué lors d’une réunion du Likoud qu’il s’efforçait de faciliter la migration « volontaire » des Gazaouis vers d’autres pays : « Notre problème est de trouver des pays prêts à les accueillir nous y travaillons. »
Russie, 28 décembre 2023 : Artiom KAMARDINE et Egor CHTOVBA sont condamnés respectivement à sept ans et cinq ans et demi de prison pour « incitation à la haine » et « appels publics à commettre des activités contre la sécurité de l’État ». Il s’agit de la première condamnation prononcée par la justice russe pour la simple lecture d’un poème hostile à la guerre en Ukraine.
France, 27 décembre 2023 : le gouvernement macroniste n’a pas renouvelé à temps l’agrément de l’association de lutte contre la corruption Anticor. La perte de ce sésame empêchera – très opportunément ! – l’association anticorruption d’agir efficacement en justice en cas d’inaction du parquet.
Allemagne / Union Européenne, 26 décembre 2023 : un article du Monde révèle que l’Allemagne ainsi que d’autres pays européens (Suède notamment) ont cessé de financer plusieurs organisations de la société civile de pays du Proche-Orient après la dénonciation par celles-ci de l’offensive israélienne sur Gaza. Les responsables de ces ONG dénoncent une censure qui les fragilise face aux régimes autoritaires contre lesquels elles luttent.
Suède, 22 décembre 2023 : dans un contexte de remilitarisation à marche forcée du pays, marquée par son entrée dans l’OTAN, le gouvernement de droite, soutenu par l’extrême droite, supprime toutes les aides que l’Académie Folke Bernadotte (l’agence gouvernementale pour la paix, la sécurité et le développement) versait aux organisations œuvrant pour la paix et le désarmement.
France, 10 décembre 2023 : Valérie PÉCRESSE, présidente LR de la région Île-de-France, annonce retirer le prix Simone-Veil des Trophées « Elles de France » à Zineb EL RHAZOUI en raison de ses prises de position contre les massacres en cours dans la bande de Gaza et, en particulier, d’une de ses publications sur Twitter / X dans laquelle elle établissait un parallèle dans « la science du génocide » entre nazisme et sionisme. Ce prix est pourtant censé récompenser « une Francilienne pour son dévouement à défendre une cause »…
Argentine, 10 décembre 2023 : le nouveau président d’extrême-droite argentin Javier MILEI est investi en présence notamment de Victor ORBAN, de Jair BOLSONARO, ou encore du dirigeant de la formation espagnole d'extrême droite Vox, Santiago ABASCAL. Volodymyr ZELENSKY – quelle surprise ! – avait également fait le déplacement : une pierre dans le jardin des soutiens « antifascistes » ou « libertaires » du régime de Kiev...
France, 8 décembre 2023 : dans le contexte des atrocités de masse en cours dans la bande de Gaza et d’un regain d’intérêt pour la question palestinienne, les éditions Fayard (appartenant désormais au milliardaire d’extrême-droite BOLLORÉ) décident de retirer des ventes l’ouvrage de l’historien israélien Ilan PAPPÉ intitulé Le nettoyage ethnique de la Palestine.
Arménie / Russie, 7 décembre 2023 : Dmitri SETRAKOV, déserteur russe, a été kidnappé par des forces russes opérant en territoire arménien. Poursuivi pour désertion volontaire, ce militaire, parti d'Ukraine après y avoir combattu, a été emmené sur la base militaire russe de Gyumri, dans le nord de l'Arménie.
France, 29 novembre 2023 : le Parisien et BFM révèlent une vidéo tournée à l’école de police de Oissel montrant un flic formateur torturer de jeunes recrues en recourant à la technique du waterboarding. Au total, ce sont 42 vidéos de tortures et d’humiliations qui auraient été tournées au sein de cette école.
France, 28 novembre 2023 : un article de Mediapart révèle que le groupe néonazi rennais l’Oriflamme était infiltré par un indicateur de police. Si la taupe renseigne logiquement son officier traitant sur les activités de l’Oriflamme, l’agent du renseignement lui donne en contrepartie des informations sur les lieux de réunion et déplacements possibles des antifas rennais (#FlicsFafsTrueLove).
France, 21 novembre 2023 : après avoir, dans un sketch sur France Inter, fait une vanne sur le criminel de masse NETANYAHOU en le qualifiant de « nazi sans prépuce », l’humoriste Guillaume MEURICE est convoqué par la direction de la police judiciaire de la Préfecture de Police de Paris.
France, 20 novembre 2023 : après que son journaliste Mohamed KACI a fait ce pourquoi il était théoriquement payé en posant quelques questions pertinentes au porte-parole de l’armée israélienne Olivier RAFOWICZ, la chaîne TV5Monde publie un communiqué honteux dans lequel elle rappelle à l’ordre son journaliste et s’en désolidarise complètement.
Suisse, 17 novembre 2023 : à la suite d’une décision du conseil communal de Berne, aucune manifestation politique de grande ampleur ou aucun cortège ne seront autorisés dans le centre de la ville jusqu’au 24 décembre. Selon Amnesty International, la mesure risque de produire un effet dissuasif sur l’exercice du droit de manifester et est, qui plus est, contraire aux standards du droit international.
Dictature, Work in progress, #9
France, 12 novembre 2023 : instinguée par le président (LR) du Sénat Gérard LARCHER et la présidente (macroniste) de l'Assemblée nationale Yaël BRAUN-PIVET, une marche contre l’antisémitisme se déroule à Paris, avec également des défilés dans d’autres grandes villes de France. Censée être une protestation contre la recrudescence des actes antisémites en France depuis la guerre entre Israël et le Hamas, cette marche a tout de la manipulation politique visant à banaliser définitivement le RN (ex-FN) en autorisant sa participation au défilé et en l’estampillant dès lors comme « anti-antisémite ». Outre la présence des caciques frontistes (dont le n°1 du RN Jordan BARDELLA, qui considérait le 5 novembre sur BFM TV que Jean-Marie LE PEN n’était « pas antisémite »), cette marche dite « contre l’antisémitisme » avait d’ailleurs reçu également le soutien du président MACRON (qui voit en PÉTAIN un « grand soldat »), du ministre de l’Intérieur DARMANIN (qui a commencé sa carrière politique chez les maurrassiens antisémites de l’Action Française) ou encore d’Éric ZEMMOUR (connu pour ses propos révisionnistes, qui lui valent des déboires avec la justice française)… Il ne manquait décidément plus qu’Alain SORAL pour que le tableau soit complet !
France, 11 novembre 2023 : aux cris de « La rue, la France, nous appartiennent ! », une quarantaine de néo-nazis équipés notamment d’armes blanches attaquent une réunion du Collectif Palestine 69 dans le Vieux Lyon. Les flics (dont la sympathie pour les fafs locaux est notoire) n’interviennent qu’après trente minutes de délai… et pour s’en prendre à des soutiens de la cause palestinienne.
France, 9 novembre 2023 : le ministère de l’Intérieur commande pour plus de 78 millions d’euros de grenades assourdissantes et lacrymogènes, incluant des modèles encore jamais employés sur le territoire national. Il s’agit de la plus grosse commande passée ces dix dernières années.
France, 9 novembre 2023 : tout en annulant la dissolution des Soulèvements De La Terre, le Conseil d’État valide celle du GALE, au motif que ce groupe antifasciste lyonnais soutient, « au nom de l'antifascisme, des violences graves commises à l'encontre de militants d'extrême droite et de leurs biens ». Via cet argumentaire pour le moins osé, la plus haute juridiction administrative française fait donc du néo-nazisme (historiquement très implanté à Lyon, comme chacun sait) une opinion politique aussi respectable que toute autre (#NéonazisJugesTrueLove).
France 8 novembre 2023 : à Melun, quatre militants de Révolution Permanente (RP) prenant part à un collage d’affiches protestant contre le massacre en cours dans la bande de Gaza sont placés en garde-à-vue durant 15 heures. Le motif officiel de la garde-à-vue est « incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination », mais un des flics assume le fait qu’il s’agit d’une GAV « politique » (sans blague...!).
États-Unis, 7 novembre 2023 : Rashida TLAIB, élue démocrate (d’origine palestinienne) à la Chambre des représentants des États-Unis, fait l’objet d’une motion de censure votée par les élus républicains mais également par une partie des élus de son propre parti. Il lui est reproché « d’avoir proféré des mensonges autour de l’attaque terroriste du 7 octobre perpétrée par le Hamas et d’avoir appelé à la destruction de l’État d’Israël ».
France, 7 novembre 2023 : un amendement au projet de loi de finances 2024 vient entériner le fait que l’épargne collectée par les banques via les livrets A des particuliers pourra désormais bénéficier aux PME du secteur de l’armement.
France, 7 novembre 2023 : faisant fi tout à la fois de la santé publique, des plus élémentaires considérations humanistes et du serment d’Hippocrate, les sénateurs votent la suppression de l’Aide Médicale d’État (AME). L’AME ouvre droit à la prise en charge à 100 % des soins médicaux et hospitaliers dans la limite des tarifs de la Sécurité sociale. Comme le rappelle Le Monde (9 novembre 2023), « cela ne signifie pas que le dispositif couvre systématiquement 100 % des soins : l’AME assure une prise en charge limitée aux tarifs de base de la Sécurité sociale, ce qui n’a rien d’une couverture intégrale. L’assuré peut avoir des restes à charge, selon les actes pratiqués. »
Ukraine, 6 novembre 2023 : le dirigeant du régime ukrainien ZELENSKY se prononce contre la tenue de l’élection présidentielle qui doit avoir lieu normalement en 2024 dans le pays, en affirmant qu’il s’agirait alors d’une « farce, que seule la Russie attend de l’Ukraine » : magnifique formule rhétorique, qui assimile en creux les tenants du respect des règles du jeu démocratique bourgeois à des partisans du régime poutinien !
Allemagne, 6 novembre 2023 : baptisée ainsi à l’époque de la RDA, la crèche Anne Frank de la localité de Tangerhütte s’apprête à changer de nom sous la pression de certains parents. « Nous voulions quelque chose sans arrière-plan politique », explique Linda SCHICHOR, la directrice de l’établissement. Le maire (sans étiquette) de la commune Andreas BROHM justifie lui aussi ce changement de nom par le nouveau concept de l’établissement, qui promeut beaucoup plus fortement qu’avant l' « autodétermination » et la « diversité » des enfants. Formidable époque où une capitulation devant des groupes de pression réactionnaires / révisionnistes peut être remaquillée en progrès du multiculturalisme…
Royaume-Uni, 5 novembre 2023 : considérant que dormir dans la rue relève d’un simple « mode de vie » (sic), le gouvernement conservateur britannique prépare un projet de loi afin de pouvoir réprimer les SDF. Ce projet de loi prévoit aussi des amendes pour les associations d’aide aux sans-abri si elles leurs fournissent des tentes.
Israël, 3 novembre 2023 : après les avoir détenu sans motif, battu, humilié et parfois torturé durant trois semaines, l’État sioniste expulse vers la bande de Gaza des milliers de travailleurs gazaouis qui s’étaient retrouvés bloqués en Israël le 7 octobre au moment des attaques du Hamas.
Russie, 2 novembre 2023 : confirmant une annonce formulée un mois plus tôt, POUTINE retire son pays du Traité d’interdiction des essais nucléaires.
France, 31 octobre 2023 : lors d’une interview sur la chaîne faf Cnews, le député Karl OLIVE – macroniste radicalisé (cf. France, 10 septembre 2023) – estime que Jean-Luc MÉLENCHON « devrait être fiché S » car il « est un danger pour la société. »
Allemagne, 29 octobre 2023 : lors d’une interview, le ministre allemand de la Défense Boris PISTORIUS déclare : « Nous devons nous habituer à nouveau à l’idée qu’il pourrait y avoir une menace de guerre en Europe […] Cela signifie que nous devons nous préparer à la guerre. Préparer la Bundeswehr [l’armée allemande, NDLR] et la société. »
France, 28 octobre 2023 : dans le cadre d’une manifestation en soutien au peuple palestinien que la sinistre Préfecture de Police de Paris avait finalement interdit, 1487 personnes (!!) écopent d’une amende pour participation à une manifestation interdite.
France, 27 octobre 2023 : Mediapart révèle que le ministère de l’Intérieur a abaissé la distance réglementaire autorisant les forces de l’ordre à faire usage de leur LBD : auparavant à 10 mètres, elle est désormais à 3 mètres, accroissant ainsi encore davantage les risques d’occasionner des mutilations et des décès. Les risques sont à ce point avérés que, selon Mediapart, la gendarmerie déconseille à ses propres troupes de tenir compte de cette nouvelle distance réglementaire.
France, 27 octobre 2023 : lors du procès de l’affaire dite du « 8 décembre », le parquet national antiterroriste (PNAT) requiert six ans de prison ferme contre un des sept inculpés jugés pour association de malfaiteurs terroriste d’ultragauche et des peines de prison avec sursis pour cinq autres inculpés. La défense dénonce, elle, un dossier vide et une enquête biaisée, et plaide la relaxe pour tous. De fait, cette « association de malfaiteur » est tellement évanescente que – à l’exception de leur prétendu « chef » – les différents « membres » que la justice accuse d’y avoir pris part ne se connaissaient généralement même pas entre eux. Faute d’éléments tangibles, le réquisitoire définitif en est rendu à retenir contre les accusés le fait qu’ils utilisaient les services de Signal, Whatsapp ou Protonmail. Le principal accusé de ce « groupe terroriste » imaginaire ayant combattu au Rojava en 2017 aux côtés des Kurdes, le procureur n’hésitera pas à lui demander cyniquement durant le procès : « Je cherche à comprendre comment une personnalité qui se dit non-violente peut être amenée à tuer des gens ? »… omettant « juste » de signaler que les « gens tués » en question étaient les combattants de l’État Islamique contre lequel l’État français prétendait au même moment être en guerre !
France, 26 octobre 2023 : quatre mois après les émeutes consécutives à la mort de Nahel, tué par un flic à Nanterre, la Première ministre Élisabeth BORNE présente un plan anti-émeutes contenant moult mesures liberticides et réactionnaires : possibilité accordée aux policiers municipaux d’accomplir certains actes de police judiciaire, « bannissement numérique » d’une durée de six mois en cas de diffusion de contenus incitant à la violence, multiplication par cinq du montant de l’amende encourue en cas de non-respect d’un couvre-feu, possibilité de faire encadrer les mineurs ayant commis des actes de délinquance par des militaire, instauration de peines de TIG pour les parents qui se soustrairaient à leur devoir éducatif, etc.
Hongkong, 25 octobre 2023 : quatre ans après la loi liberticide imposée par le régime chinois, John Lee KA-CHIU, le dirigeant de Honkong appointé par Pékin, annonce que la ville se dotera de sa propre loi sur la sécurité nationale en 2024. Il déclare à cette occasion : « Certains pays portent atteinte à la Chine et à la mise en œuvre du “un pays, deux systèmes” […] Des forces extérieures continuent de s’immiscer dans les affaires de Hongkong […] [la ville] continuera de préserver la sécurité nationale et d’améliorer son système juridique et ses mécanismes [de contrôle] […] Le gouvernement continue d’élaborer des options législatives efficaces et achèvera le chantier législatif en 2024 afin de remplir notre devoir constitutionnel. »
France, 24 octobre 2023 : ayant déplu au régime macroniste par son refus de présenter des données alarmistes de nature à justifier la récente réforme des retraites, le haut fonctionnaire Pierre-Louis BRAS est remercié de son poste de président du Conseil d’orientation des retraites (COR). La semaine suivante, Pierre-Louis BRAS est officiellement remplacé par Gilbert CETTE – économiste aux convictions macronistes qui, lui, s’était montré favorable à la réforme des retraites.
Israël, 22 octobre 2023 : dans un – rare – communiqué commun, le PNUD, l’UNFPA, l’UNICEF, le PAM et l’OMS appellent à un cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza. Selon les mots concluant ce communiqué, « la situation humanitaire à Gaza était déjà désastreuse avant les dernières hostilités. Elle est désormais catastrophique. Le monde doit faire plus. » Se sachant soutenu diplomatiquement et militairement par l’administration BIDEN, Israël semble n’avoir aucune limite : ainsi, l’autoproclamée « seule démocratie du Proche-Orient » a-t-elle tué, en quelques semaines à peine, des milliers de civils (majoritairement des enfants et des femmes) – ce bilan incluant notamment plusieurs dizaines de journalistes et de travailleurs humanitaires.
États-Unis, 17 octobre 2023 : publié avant la rentrée par la chancellerie des 116 community colleges de l’État de Californie, un nouveau règlement impose aux 61 000 professeurs concernés d’intégrer une perspective présentée comme « antiraciste » dans leurs cours. Ce faisant, les professeurs doivent « manifester une conscience constante et une reconnaissance des identités raciales (sic), sociales et culturelles avec une compréhension de leur signification dans la création de structures d’oppression et de marginalisation. » Dans le cadre d’une démarche d’autocritique contrainte que n’auraient pas renié les maoïstes aux plus grandes heures de la Révolution culturelle, il est demandé aux professeurs d’identifier leurs préjugés et le tort causé par leurs comportements. Selon le glossaire qui accompagne ce règlement, tout professeur qui déclare ne « pas être raciste » est « dans le déni ». Mais comme tout professeur qui déclare être raciste est très probablement… raciste, on peut donc en conclure brillamment que toute personne exerçant le métier de professeur est raciste. CQFD.
Allemagne, 13 octobre 2023 : sous prétexte de rendre les voix israéliennes « particulièrement audibles », les organisateurs de la Foire du Livre de Francfort annoncent l’annulation de la remise publique du LiBeraturpreis 2023 à l’écrivaine Adania SHIBLI – cette dernière ayant manifestement pour « défaut » d’être palestinienne et, à titre subsidiaire, d’avoir écrit un livre ayant pour thème les exactions (le viol et le meurtre d’une adolescente bédouine) d’une unité de l’armée israélienne en 1949.
France, 10 octobre 2023 : des sénateurs déposent une proposition de loi « pour compléter le cadre pénal sanctionnant l’antisionisme ». Si cette proposition de loi était adoptée, « l’injure commise envers l’État d’Israël » serait désormais « punie de deux ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. »
France, 10 octobre 2023 : en ouverture d’une séance de l’Assemblée nationale, sa présidente, Yaël BRAUN-PIVET, déclare : « […] je veux redire qu'Israël est un pays ami, à qui je veux réaffirmer au nom de la représentation nationale notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel ». À l’exception d’une partie des députés Nupes, les parlementaires se lèvent et applaudissent cette déclaration.
France, 10 octobre 2023 : à Rennes comme dans cinq autres agglomérations (dont Strasbourg), des radars « nouvelle génération » équipés de caméras thermiques sont mis en service afin d’identifier et sanctionner (135€ d’amende) les automobilistes utilisant les voies réservées au covoiturage alors qu’ils sont seuls dans leur véhicule. De l’art de marier le prétexte écologique et celui de la sécurité routière afin d’enfanter des technologies de fliquage sans cesse plus intrusives...
Israël, 9 octobre 2023 : après les attaques criminelles du Hamas ayant fait 1 200 morts (majoritairement des civils) en territoire israélien le 7 octobre, le ministre israélien de la Défense Yoav GALLANT affirme : « Nous combattons les animaux humains (sic) et agissons en conséquence. » Yoav GALLANT se vante aussi d’avoir ordonné le siège complet de la bande de Gaza, ce qui amène le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU à faire la mise au point suivante : « l’imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite par le droit international humanitaire […] toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en œuvre un siège doit être justifiée par des nécessités militaires, sinon elle peut constituer une punition collective. »
États-Unis, 27 septembre 2023 : le New York Police Department se dote d’un robot K5 (cf. États-Unis, 7 août 2023) qui patrouillera dans le métro de New York de minuit à 6h.
France, 22 septembre 2023 : le préfet de la Vienne annonce qu’il saisit la justice après la diffusion par le collectif Poitiers Antifasciste d'une affiche associant la police nationale au parti nazi. Toute honte bue, la préfecture de la Vienne affirme dans un communiqué que « cette affiche choquante et haineuse insulte gravement la police nationale en l'associant à la croix gammée, emblème du parti nazi allemand, reconnu comme organisation criminelle et fasciste ». Il est pourtant avéré, d’une part que la police nationale a été créée le 14 août 1941 par le régime pro-nazi du maréchal PÉTAIN et, d’autre part que, aujourd’hui encore, la majorité des policiers accordent leurs suffrages à diverses formations politiques d’extrême-droite.
France, 21 septembre 2023 : trois journalistes de Libération sont convoqués par la police, afin d’être questionnés sur des articles concernant Amine LEKNOUN, habitant de Roubaix tué en 2022 par un policier. Le parquet de Lille dit rechercher de possibles infractions de « violation du secret de l’instruction », « recel de violation du secret de l’instruction » et « diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l’autorité publique » mais, au-delà de ces accusations, le but est bien évidemment de dissuader tous les journalistes d’enquêter sur les nombreux crimes policiers et leur impunité.
Ukraine, 19 septembre 2023 : un ukrainien originaire de Kharkov témoigne, photos et vidéos à l’appui, avoir été détenu illégalement, battu, torturé et menacé de mort par des militaires ukrainiens dans un centre de recrutement de la ville de Lviv. Son « tort » est d’avoir voulu s’enfuir afin de ne pas servir de chair à canon dans l’absurde boucherie actuellement en cours.
France, 19 septembre 2023 : co-autrice de l’enquête Egypt Papers révélant la coopération militaire entre le régime macroniste et la dictature d’AL-SISSI en Égypte, la journaliste Ariane LAVRILLEUX est placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour compromission du secret-défense. Son domicile est perquisitionné à six heures du matin par des flics de la DGSI accompagnés d’une juge d’instruction.
Israël, 18 septembre 2023 : révélation d’un projet de loi visant à utiliser des caméras de reconnaissance faciale dans les rues. Une fois voté, ce projet de loi autorisera la police israélienne à paramétrer les caméras afin de pouvoir rechercher rétroactivement des images pour trouver un visage ou encore pour être alertée automatiquement lorsque les caméras détectent un visage spécifique.
France, 15 septembre 2023 : dans le cadre de l’examen en commission spéciale à l’Assemblée nationale du projet de loi visant à « sécuriser et réguler l’espace numérique » (loi « SREN »), des députés macronistes déposent un amendement visant à interdire à tout internaute de poster des messages sur les réseaux sociaux en utilisant un VPN. Face au tollé suscité par cette proposition d’inspiration totalitaire, l’amendement est finalement retiré.
France, 14 septembre 2023 : un message des directions régionales des affaires culturelles (DRAC) exige des acteurs du monde culturel hexagonal qu’ils cessent immédiatement tout projet de coopération avec les ressortissants du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Le message précise que cette mesure s’applique « sans délai, et sans aucune exception »… Énième application du principe totalitaire de la culpabilité collective (cf. France, 4 août 2023), comme si le fait d’être un artiste et de posséder la nationalité nigérienne / malienne / burkinabé faisait nécessairement de vous un complices des putschistes.
Portugal, 11 septembre 2023 : le lanceur d’alerte RUI PINTO, auteur des révélations des Football Leaks sur les dessous du foot-business est condamné à quatre ans de prison avec sursis. Près de quatre-vingts-dix charges avaient été retenues contre lui, notamment les chefs de « piratage informatique », « tentative d’extorsion », « violation de correspondance » et « vol de données ». Arrêt en 2019 en Hongrie – où il vivait –, RUI PINTO avait passé plus d’un an en détention provisoire avant son procès.
France, 10 septembre 2023 : prenant prétexte des Jeux Olympiques prévus l’année prochaine en France, le député macroniste Karl OLIVE propose de restreindre encore davantage le droit de grève dans l’Hexagone. À l’occasion d’une interview sur France Info, il déclare notamment : « On va avoir les Jeux olympiques, quatre milliards de téléspectateurs, et on va encore se draper parce qu’une minorité vient siffler, vient faire des grèves de manière opportune. D’ailleurs, je serai pour des lois d’exception sur le sujet. »
Royaume-Uni, 29 août 2023 : extension à tout le Grand Londres de la « zone à émissions ultra-faibles » au sein de laquelle les véhicules considérés comme trop polluants sont – sauf à payer une taxe de 12,50£ par jour (!) – interdits de circulation. Pour punir les récalcitrants, la ville de Londres a fait installer environ 2 750 caméras de surveillance à reconnaissance de plaques d’immatriculation pour permettre d’identifier les véhicules et vérifier que ces derniers sont conformes aux règles ou bien que la taxe quotidienne a effectivement été réglée. Ce racket généralisé mal dissimulé sous un prétexte écologique rencontre fort heureusement une forme de résistance, puisque des équipes de saboteurs anonymes rentrent en action afin de détruire ou neutraliser les caméras de surveillance.
Grèce, 25 août 2023 : le gouvernement de droite annonce – notamment par la voix de son ministre du Travail Adonis GEORGIADIS (antisémite fanatique issu du LAOS, une formation d’extrême-droite) – de nouvelles attaques anti-ouvrières. Ces dernières incluent de nouvelles restrictions du droit de grève (les piquets de grève et occupations d’usines devenant passibles de six mois de prison et d’amendes d’un montant minimal de 5 000 euros), la levée de l’interdiction pour un salarié à temps plein de travailler pour un autre patron en sus de son temps plein et la transposition en droit national d’une directive de l’Union Européenne faisant passer de 11 heures à 13 heures le nombre maximal d’heures de travail autorisées sur une journée.
Danemark, 25 août 2023 : le gouvernement social-démocrate danois présente un projet de loi qui vise à « interdire le traitement inapproprié d'objets ayant une signification religieuse importante pour une communauté religieuse. » Les contrevenants s’exposeront à des amendes ainsi qu’à des peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison.
France, 23 août 2023 : très certainement né avant la honte, le préfet du Val-d’Oise se vante OKLM sur le réseau social X (anciennement Twitter) d’avoir mobilisé ses flics pour faire expulser d’un HLM toute une famille dont un des membres a été reconnu coupable d’avoir participé aux émeutes consécutives à la mort de Nahel.
France, 23 août 2023 : en guise de mesure de rétorsion / intimidation à l’issue du mouvement (perdant) contre la réforme des retraites du début de l’année, Sébastien MENESPLIER, secrétaire général de la fédération CGT des mines et de l’énergie (FNME-CGT) et membre du bureau confédéral de la CGT, est convoqué à la gendarmerie. Il lui est reproché une action de coupure de courant menée à Annonay (Ardèche).
Danemark / Pays-Bas, 20 août 2023 : poursuivant la militarisation du continent européen et leur soutien débridé au régime de Kiev, les deux pays annoncent la livraison – avec l’aval des États-Unis – d’un total de 61 avions de combat F16 à l’armée ukrainienne.
Russie, 18 août 2023 : le tribunal municipal de Moscou ordonne la dissolution de l’association Centre Sakharov. Le Centre Sakharov était une des dernières structures de défense des droits humains du pays.
France, 10 août 2023 : invoquant « l’état de nécessité », la justice relaxe trois des quatre militants d’extrême-droite jugés pour des violences commises à Angers le 30 juin 2023 à l’encontre de personnes manifestant à la suite de la mort de Nahel – tué par un flic à Nanterre (cf. France, 27 juin 2023). L’état de nécessité est plutôt habituellement associé à des affaires de vol de denrées alimentaires par des personnes en situation de grande pauvreté… mais les juges savent faire preuve d’une grande inventivité juridique lorsqu’il s’agit de dédouaner leurs amis les fafs (#NéonazisJugesTrueLove) !
France, 9 août 2023 : le journal Le Monde révèle que, à la suite de fortes pressions venant des préfets de la région Nouvelle Aquitaine, la Direction régionale à l’action culturelle (DRAC) de la région coupe les subventions ou bien refuse d’en accorder à un certain nombre d’associations jugées trop proches de mouvements contestataires, notamment des Soulèvements de la Terre. Cette « liste rouge » comporte même des communes rurales entières, classées à l’ultragauche (!) par les services de l’État. À Gentioux-Pigerolles, le financement des festivités pour le centenaire du monument aux morts local – qui proclame « Maudite soit la guerre » (mot d’ordre pourtant plus que jamais d’actualité...) – a ainsi été refusé.
États-Unis, 7 août 2023 : à Westlake (Ohio), un robot de sécurité autonome K5 dit SAM (pour « Secret Agent Man »), conçu par Knightscope Inc., est déployé dans les rues de la ville. Il patrouillera 24 heures sur 24 en renfort des forces de sécurité.
France, 4 août 2023 : en guise de représailles à la suite de plusieurs putschs ayant installé au Niger, au Mali et au Burkina Faso des juntes moins favorables aux intérêts du capitalisme français, le régime macroniste suspend les mobilités étudiantes avec ces trois pays. Leurs ressortissants devant venir étudier en France voient donc leur séjour annulé.
Brésil, 2 août 2023 : pour venger le meurtre d’un policier dans la ville de Guaruja (État de Sao Paulo), six-cents flics s’y déploient dans les quartiers pauvres et tuent seize personnes en une semaine. Les condés torturent et menacent également certains habitants. Deux semaines plus tôt, le président de gauche LULA avait signé un décret restreignant l’accès aux armes à feu pour les civils, histoire probablement de rappeler que, sous le joug de tout État, ce sont les hommes en bleu qui disposent du monopole de la force physique dite « légitime »...
Dictature, Work in progress, #8
Ukraine, 30 juillet 2023 : dans une déclaration qui renseigne sur le jusqu’au-boutisme du régime de Kiev (fanatisme nationaliste qui, toutes choses égales par ailleurs, n’a rien à envier à celui de la dictature poutinienne), ZELENSKY revendique en creux des opérations militaires ukrainiennes en territoire russe et affirme : « Progressivement, la guerre revient sur le territoire de la Russie, dans ses centres symboliques et ses bases militaires, et c'est un processus inévitable, naturel et absolument juste. » ZELENSKY évoque évidemment des cibles « symboliques » et « militaires », mais se garde bien de reconnaître que les frappes ukrainiennes en territoire russe (notamment dans la région de Belgorod) et dans les territoires ukrainiens occupés tuent également de nombreux civils. Dans une escalade vertigineuse qui pourrait à terme conduire à l’holocauste global de l’humanité, l’OTAN continue donc à abreuver en armements de toute nature un régime dont le chef des armées reconnaît qu’il mène des opérations sur le territoire de la Russie – première puissance nucléaire mondiale.
Russie, 30 juillet 2023 : via ses comptes officiels sur des réseaux sociaux, l’ancien président russe Dmitri MEDVEDEV – aujourd’hui vice-président du Conseil de sécurité russe (présidé par Vladimir POUTINE) – commet cette déclaration hallucinée et hallucinante : « Imaginez si l'offensive, qui est soutenue par l'OTAN, était un succès et qu'ils arrachaient une partie de notre terre, nous serions obligés d'utiliser une arme nucléaire selon les règles d'un décret du président de la Russie […] Il n'y aurait tout simplement pas d'autre option. Ainsi, nos ennemis devraient prier pour le succès de nos guerriers. Ils s'assurent qu'un incendie nucléaire mondial ne se déclenche pas. »
France, 24 juillet 2023 : lors d’une interview sur TF1 et France 2, prétendant tirer des enseignements des émeutes de juin-juillet 2023, MACRON se lance dans une tirade que l’on croirait tout droit sortie d’un discours du Maréchal PÉTAIN (ce « grand soldat », MACRON dixit) aux plus belles heures du régime de Vichy : « La leçon que j’en tire, c’est un : l’ordre, l’ordre, l’ordre. La deuxième, c’est que notre pays a besoin d’un retour de l’autorité à chaque niveau, et d’abord dans la famille. On doit responsabiliser certaines familles. On doit aussi accompagner d’autres familles qui sont dans la détresse et on doit réinvestir massivement sur notre jeunesse pour lui redonner un cadre [...] ».
Israël, 24 juillet 2023 : le Parlement israélien vote une mesure clé d’une réforme judiciaire – fortement contestée par une grosse partie de la population israélienne depuis sept mois (manifestations quasi-hebdomadaires, parfois réprimées par la police) – visant à limiter la possibilité pour la Cour suprême d'invalider une décision du gouvernement. Le gouvernement de Benjamin NETANYAHU – le plus à droite de toute l’histoire de l’État sioniste – vise, via cette loi visant à mettre au pas la plus haute institution judiciaire du pays, à donner à l’État israélien une orientation encore plus théocratique qu’il ne l’est déjà.
France, 20 juillet 2023 : accusés d’avoir grièvement blessé (tir au LBD puis tabassage ayant entraîné l’ablation d’une partie du crâne et la perte de vision d’un œil) un jeune homme à Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023, quatre policiers de la BAC sont placés en garde à vue dans les locaux de l’IGPN le 18 juillet. À leur sortie le 20 juillet, leurs collègues leur affichent leur soutien et leur font une haie d’honneur. Un des quatre policiers est placé sous contrôle judiciaire, un autre en détention provisoire – ce qui déclenche un mouvement de protestation (se traduisant par de nombreux arrêts maladie de complaisance) dans les rangs de la police. Fréderic VEAUX, directeur général de la police nationale (DGPN), déclare au sujet de ce flic : « Le savoir en prison m'empêche de dormir. » Laurent NUNEZ – actuel préfet de police de Paris et ancien chef de la police politique – affirme, dans la foulée, être en accord avec les propos du DGPN. En réaction à ces pressions de la haute hiérarchie policière sur la justice, les procureurs généraux et les premiers présidents de cours d’appel (fort peu suspects de gauchisme) rendent public un communiqué commun dans lequel ils disent craindre qu’une « forme de radicalisation s’installe parmi les fonctionnaires de police ».
France, 14 juillet 2023 : à l’occasion du 14-Juillet, le Premier ministre indien Narendra MODI est l’invité d’honneur du régime macroniste. Ultranationaliste, xénophobe, MODI serait en outre personnellement impliqué dans le déclenchement et la propagation d’émeutes au Gujarat en 2002, lors desquelles au moins 800 membres de la minorité musulmane ont été massacrés.
France, 12 juillet 2023 : à la suite d’une dénonciation au préfet et au procureur venant d’un élu de droite (UDI), Timothée GAUTHIEROT, conseiller municipal (de gauche) à Noisy-le-Sec est placé en garde à vue après avoir posté le message éphémère suivant sur son compte Instagram : « Pas d’appel au calme, la France mérite plus d’émeutes. » La justice reproche à M. GAUTHIEROT une possible « provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ».
Union Européenne, 10 juillet 2023 : lors d’une interview sur France Info, le commissaire européen Thierry BRETON – par ailleurs patron et ancien ministre de l’Économie en France dans un gouvernement UMP – annonce de nouvelles restrictions à venir en matière de liberté d’expression sur le territoire de l’UE : « Non, les réseaux sociaux n'ont pas fait assez pendant [les émeutes de juin-juillet 2023 en France] [...] il va falloir qu'ils fassent plus [...] Tout cela ne sera plus possible à partir du 25 août [...] Lorsqu'il y aura des contenus haineux, des contenus qui appellent par exemple à la révolte, qui appellent également à tuer ou à brûler des voitures, elles auront l'obligation dans l'instant de les effacer. Si elles ne le font pas, elles seront immédiatement sanctionnées [...] si les plateformes n'agissent pas immédiatement, alors oui, on pourra à ce moment-là non seulement donner une amende mais interdire l'exploitation sur notre territoire [...] Les interventions vont être extrêmement rapides [...] C'est la loi qui va le faire [...] [pas] une personne, un État, un conseil d'administration. »
Liban, 10 juillet 2023 : la justice libanaise condamne la journaliste Dima SADEK à un an de prison ferme et 110 millions de livres libanaises de dommages et intérêts, à la suite d’une plainte pour « diffamation » et « calomnie » déposée contre elle par Gebran BASSIL, chef du Courant Patriotique Libre (CPL) et gendre de l’ancien président libanais Michel AOUN.
Turquie / Ukraine, 8 juillet 2023 : à la faveur d’un déplacement en Turquie, le président / humoriste ukrainien ZELENSKY obtient du régime islamiste turc l’autorisation de rapatrier en Ukraine cinq commandants du régiment néonazi AZOV. Faits prisonniers lors de la sanglante bataille de Marioupol en mai 2022 puis libérés dans le cadre d’un accord avec la Russie, ces cinq SS du XXIème siècle étaient censés rester en Turquie jusqu’à la fin de la guerre. Décidément impayable, le Gad ELMALEH ukrainien – qui ne manque jamais une occasion de donner des gages à son extrême-droite – déclare à cette occasion : « Nous rentrons de Turquie et ramenons nos héros à la maison. »
États-Unis, 7 juillet 2023 : prenant notamment pour prétexte que l’armée russe en utiliserait également sur le théâtre d’opération ukrainien, le président américain Joe BIDEN annonce que les États-Unis vont livrer des armes à sous-munition au régime ukrainien. Ces armes sont réputées pour être dévastatrices pour les populations civiles, en particulier les enfants susceptibles de ramasser au sol des munitions non explosées. Nombre de pays en ont interdit l’utilisation et la production dans le cadre de la Convention d’Oslo de 2008 – convention dont ni l’Ukraine ni les États-Unis ne sont parties prenantes.
France, 6 juillet 2023 : lors d’un concert à Beaulieu-sur-Mer, entre deux morceaux. Izïa HIGELIN improvise une tirade et se glisse furtivement dans la peau de MACRON. Elle affirme alors : « Je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie, c'est qu'on m'accroche à 20 mètres du sol telle une piñata humaine géante, et qu'on soit tous ici présents munis d'énormes battes avec des clous au bout comme dans Clockwork Orange. Et là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont. On aurait tous notre batte avec nos petits clous, et dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois... » Izïa HIGELIN ironise ensuite : « Je vois déjà le gros titre de Nice-Matin demain : Izïa appelle au meurtre de Macron »… Elle ne croyait pas si bien dire : prévenus par de courageux spectateurs (!), les gendarmes tentent – sans succès – d’interpeller la chanteuse dans sa loge, puis dans son bus. Les propos de la chanteuse déclenchent un tollé national, à tel point que des responsables du festival Les Nuits Guitare – dans le cadre duquel l’artiste se produisait – se sentent obligés de déclarer publiquement que les propos d'Izïa HIGELIN lui sont « propres » et que la « production se détache de toute prise de position ». Le 8 juilllet, le parquet de Nice annonce l'ouverture d'une enquête visant la chanteuse pour « provocation publique à commettre un crime ou un délit » et confie les investigations à la brigade territoriale de la gendarmerie de Beaulieu-sur-Mer et à la brigade de recherches. Enfin, le 13 juillet, un concert d’Izïa HIGELIN prévu à Marcq-en-Barœul – ville tenue par LR – est annulé sur décision de la municipalité.
France, 5 juillet 2023 : L'Assemblée nationale vote en première lecture la possibilité d'activer à distance dans certaines enquêtes les appareils connectés – dont les téléphones portables – à des fins de géolocalisation ou de captation de sons et d'images. Ces dispositions orwelliennes sont prévues dans le cadre de l’article 3 du projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de la Justice.
France, 27 juin 2023 : Nahel MERZOUK, 17 ans, est abattu par un flic lors d’un contrôle routier à Nanterre. Le flic tueur – « Florian M. » – est un ancien militaire français ayant combattu en Afghanistan. Entré dans la police, il a ensuite fait partie de la CSI 93 (une compagnie visée par dix-sept enquêtes judiciaires, notamment pour violences, propos racistes, interpellations illégitimes, racket de dealers et faux et usage de faux) puis de la BRAV-M – garde prétorienne du régime macroniste. Depuis le 7 janvier 2023, Florian M. était aussi mis en cause dans une affaire d’exhibition sexuelle. Les flics invoquent la légitime défense, mais une vidéo de la scène tournée par une passante (rapidement diffusée sur les réseaux sociaux) vient balayer leur ligne de défense. Le meurtre de Nahel entraîne huit jours d’émeutes (incluant affrontements avec les forces de l’ordre, pillages de nombreux commerces, multiples incendies de voitures et de cibles symboliques, etc.) d’une intensité inédite en France (et même jusqu’en Belgique et en Suisse). Mais la répression est, elle aussi, d’une intensité inédite : plus de 45 000 flics déployés quotidiennement sur tout le territoire hexagonal, 3625 gardes à vue, 380 peines de prison avec mandats de dépôt (avec encore de nombreux procès d’émeutiers à venir), un mort et plusieurs blessés graves (comas, mutilations, éborgnements, etc.). Le RAID et la BRI sont mobilisés en certains endroits pour rétablir l’ordre et – pour la première fois en France métropolitaine – des munitions « bean bags » sont tirées sur des civils. La condamnation des émeutiers s’étend du RN aux raclures staliniennes (mention spéciale à Fabien ROUSSEL qui a préconisé la coupure des réseaux sociaux et reproché à certains députés LFI de refuser « d’appeler au calme ») en passant par LR, les macronistes et le PS. Ce peu reluisant tableau ne serait pas complet si l’on omettait de préciser que la cagnotte en ligne (lancée par le faf Jean MESSIHA : invité perpétuel sur Cnews, ce haut fonctionnaire est passé par le RN puis Reconquête) en soutien au flic tueur Florian M. avait récolté plus d’1,6 million d’euros.
France, 23 juin 2023 : la justice administrative retire son agrément à Anticor, association référence en matière de lutte contre la corruption en France. Sans agrément, Anticor ne pourra plus intervenir en justice au nom de l'intérêt général, en portant plainte avec constitution de partie civile dans des dossiers de prise illégale d'intérêt, de favoritisme, de détournement de fonds publics ou encore de corruption. Anticor est impliqué dans la révélation de nombreux scandales, dont certains impliquent des personnages-clés du régime macroniste : Alexis KOHLER, Richard FERRAND, Éric DUPOND-MORETTI, Alexandre BENALLA…
France, 21 juin 2023 : à l’occasion du Conseil des ministres, le gouvernement décide la dissolution du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre, accusé notamment d’être impliqué dans des violences contre les forces de l’ordre à SAINTE-SOLINE (cf. France, 25 mars 2023 et France, 28 mars 2023).
Pologne, 31 mai 2023 : entrée en vigueur d’une loi instaurant une commission d’enquête sur l’influence russe dans le pays entre 2007 et 2022. Cette commission composée de neuf membres « pourra bannir pendant dix ans de tout poste public impliquant un accès aux ‘finances publiques’, ou aux informations classifiées, toute personne ayant agi ‘au détriment des intérêts de la République de Pologne’, en faveur du régime russe » (Le Monde). Face aux protestations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, le président polonais Andrzej DUDA annonce finalement qu’un amendement sera déposé afin de modifier cette loi dans un sens moins répressif.
France, 24 mai 2023 : le juge des référés du Conseil d’État valide l’emploi de drones équipés de caméras par les forces de l’ordre, estimant dans son ordonnance qu’il « n’existe pas de doute sérieux sur la légalité » d’un décret publié en avril 2023 permettant leur utilisation.
Australie, 17 mai 2023 : la police intervient dans une maison de retraite et envoie une décharge de taser à une femme âgée de 95 ans, atteinte de démence et en possession d’un couteau. La nonagénaire décédera une semaine plus tard des suites de ses blessures.
France, 17 mai 2023 : le quotidien Libération publie un portrait éloquent d’un certain « Jordan N. », policier membre de la BRAV-M amené à comparaître devant le tribunal correctionnel de Melun le 19 juin 2023. Accusé de violences et viols conjugaux, Jordan N. est également amateur de ratonnades et d’imagerie nazie et usager et trafiquant de drogues (cocaïne, stéroïdes). Un flic polyvalent, comme les aime la sinistre Préfecture de Police de Paris qui avait eu l’occasion de saluer sa « maturité professionnelle » : Didier LALLEMENT (sic) en personne avait d’ailleurs décoré Jordan N. d’une médaille de bronze.
France, 16 mai 2023 : le piquet de grève devant l'entrepôt Vertbaudet à Marquette-lez-Lille (Nord) est évacué manu militari par les forces répressives : une travailleuse y est étranglée par un policier et traînée sur 70 mètres. Elle recevra cinq jours d’ITT. Dans le cadre de cette grève illimitée débutée le 20 mars 2023 en vue de l’obtention d’une augmentation de 150 euros, le même jour, un délégué syndical est agressé, gazé et frappé devant son domicile par plusieurs individus aux cris notamment de « sale gréviste ! » Craignant des représailles, l'homme souhaite garder l'anonymat et ne pas déposer plainte.
États-Unis, 13 mai 2023 : à la demande de deux écrivains ukrainiens, une table ronde que devait animer Masha GESSEN pour le PEN America (un club d’écrivains faisant depuis un siècle la promotion de la liberté d’expression) est annulée. Masha GESSEN, journaliste américano-russe, est une voix importante du mouvement LGBT russe et une critique notoire de Vladimir POUTINE. Dans le climat actuel de xénophobie antirusse décomplexée en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest, la seule possession d’un passeport russe la rend donc manifestement « coupable ».
France, 6 mai 2023 : une « casserolade » est organisée à Dijon pour protester contre la politique gouvernementale, en marge du premier anniversaire de la Cité de la gastronomie et du vin de Dijon. Deux semaines plus tard, des participants à cette « casserolade » (ainsi qu’à d’autres) – qui, sur le moment, n’avaient fait l’objet d’aucune interpellation – reçoivent à leur domicile des amendes pour « émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme ». Selon l’union syndicale Solidaires de Côte-d’Or, ces participants à des casserolades ont été identifiés puis sanctionnés sur la base d’images tirées de caméras de vidéosurveillance.
France, 5 mai 2023 : le préfet de l’Hérault, connu pour son zèle répressif délirant (cf. France, 24 avril 2023 ci-dessous) ordonne l’enlèvement d’une banderole « ACAB » brandie à un balcon devant la préfecture de Montpellier : pour ce faire, la grande échelle des pompiers est déployée. Le lendemain, une personne, soupçonnée d’avoir déployé ladite banderole, est interpellée et placée en GAV pour outrage.
France, 5 mai 2023 : accusé d’outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, un retraité de 77 ans vivant dans l’Eure est convoqué par les gendarmes puis condamné par la justice à la réalisation d’un stage de citoyenneté pour avoir affiché, sur le grillage de son domicile, une (petite) banderole « Macron on t’emmerde ». La banderole, elle, est saisie et détruite.
France, 5 mai 2023 : Mediapart révèle que des fichiers sauvages de manifestants gardés à vue sont créés sans aucune base légale dans certains parquets dans le contexte de la répression du mouvement contre la réforme des retraites. Le 19 mai, le tribunal administratif de Lille jugera illégal le fichage par le parquet de Lille des manifestants arrêtés lors du mouvement contre la réforme des retraites et ordonnera la destruction des fichiers. L'État devra également verser une somme globale de 3 000 euros aux requérants.
Royaume-Uni, 2 mai 2023 : entrée en vigueur officielle du Public Order Act, qui accroît considérablement les pouvoirs de la police. Au sujet de cette loi, M. Volker TÜRK, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a déclaré qu’elle « impose des restrictions graves et injustifiées à ces droits, qui ne sont ni nécessaires ni proportionnées pour atteindre un objectif légitime tel que défini par le droit international. Cette loi est totalement inutile, car la police britannique a déjà le pouvoir d’agir contre les manifestations violentes et susceptibles d’engendrer des troubles [...] Il est particulièrement inquiétant que la loi étende les pouvoirs de la police pour arrêter et fouiller les individus, y compris en l’absence de soupçon, qu’elle définisse certaines des nouvelles infractions pénales de manière vague et excessivement large et qu’elle impose des sanctions pénales inutiles et disproportionnées aux personnes qui organisent ou participent à des manifestations pacifiques. »
Pologne, 28 avril 2023 : le Centre de recherche sur la Shoah et sa directrice Barbara ENGELKING sont menacés de sanctions professionnelles et financières par le gouvernement nationaliste et catholique polonais. Le premier ministre et le ministre de l’éducation nationale polonais tentent d’imposer dans l’espace public une « politique historique » patriotique qui ne laisserait aucune place à une recherche critique. Il est notamment reproché à Barbara ENGELKING d’avoir souligné l’attentisme d’une partie de la population polonaise lors du Soulèvement du ghetto juif de Varsovie en avril-mai 1943 dont la répression par les nazis a fait 13 000 morts.
France, 28 avril 2023 : la Préfecture de Police de Paris interdit le tractage qu’avaient prévu d’organiser les bureaucraties syndicales le lendemain au abord du Stade de France, en marge de la finale de la Coupe de France de football. Le lendemain, les forces répressives procèdent aussi notamment à la confiscation des cartons rouges (à l’intention du président MACRON, présent en tribunes) avec lesquels sont venus de nombreux supporters.
Suède, 27 avril 2023 : le gouvernement de coalition droite - extrême-droite annonce son intention de modifier les règles de nomination des membres des conseils d’administration des établissements d’enseignement supérieur publics. Le prétexte avancé par le gouvernement pour justifier cette réforme est d’accroître la lutte contre les risques d’infiltration des universités suédoises par des agents étrangers (russes, chinois, iraniens…). Mais l’idée sous-jacente est surtout de pouvoir intégrer dans les conseils d’administration davantage de profils en adéquation avec l’idéologie réactionnaire du gouvernement.
Russie, 27 avril 2023 : le président russe POUTINE signe un décret qui prévoit, d’ici au 1er juillet 2024, que les habitants des régions de Donetsk, Louhansk, Zaporijia, Kherson et ceux de Crimée pourront être expulsés de ces territoires s’ils n’ont pas pris d’ici-là la nationalité russe.
France, 25 avril 2023 : dans un entretien accordé au Parisien, le préfet de police Laurent NUNEZ indique qu’il a pour objectif de progressivement « saturer l’espace public de policiers » jusqu’à l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris programmée le 26 juillet 2024.
Russie, 24 avril 2023 : Mis sur écoute par ses propres collègues, le capitaine de police Semiel VEDEL écope de sept ans de prison pour avoir « nié le caractère nazi du régime ukrainien ». Selon Le Monde (24 avril 2023), « sa condamnation, dans ce cadre, constitue une première. »
France, 24 avril 2023 : lors d’une « casserolade » (concert de casseroles) à tonalité pourtant pacifiste, un manifestant est victime d’un tir de LBD par les forces répressives et doit subir une ablation du testicule.
France, 23 avril 2023 : à Mayotte, au premier jour d’une opération anti-migrants appelée « Wuambushu » menée sur demande du gros faf DARMANIN, la CRS-8 fait usage de 650 grenades lacrymogènes, 85 grenades de désencerclement et tire à 650 reprises au LBD ainsi qu’à plusieurs reprises à balles réelles.
France, 21 avril 2023 : Un camion de la CGT portant les messages (pourtant très consensuels chez une vaste majorité de la population hexagonale...) "Non à la réforme des retraites" et "Macron démission", a été intercepté par la police près de l’Élysée. Des syndicalistes présents dans le véhicule ont été placés en garde à vue.
Suède, 21 avril 2023 : dans le but avoué de traquer les immigrés sans titre de séjour, la coalition gouvernementale de droite et d’extrême droite affiche sa volonté de lancer un recensement de toute sa population et a demandé à l’Office des impôts de fixer les modalités du décompte. La ministre des finances conservatrice Elisabeth SVANTESSON et le leader du parti d’extrême-droite les Démocrates de Suède (SD) Jimmie AKESSON ont aussi évoqué dans ce cadre des contrôles d’identité à mener dans des « quartiers à risque » (c’est-à-dire à forte population immigrée).
France, 20 avril 2023 : dans le cadre d’une visite de MACRON dans l’Hérault, le préfet du département prend un arrêté interdisant les casseroles – rebaptisées, dans la novlangue du pouvoir, des « dispositifs sonores portatifs ». Les opposants à MACRON et à la réforme des retraites sont refoulées au-delà du « périmètre de sécurité » et les casseroles trouvées à l’occasion des contrôles sont saisies (!!) par les gendarmes. Dans les jours qui suivront, plusieurs autres préfets prendront également des arrêtés visant à interdire le port et l’utilisation de casseroles dans l’espace public.
France, 19 avril 2023 : le décret n° 2023-283 redéfinit et étend le cadre administratif dans lequel il est possible pour les forces répressives d’utiliser des drones équipés de caméras et de systèmes d’enregistrement.
France, 19 avril 2023 : MACRON, en visite à Sélestat dans le Bas-Rhin, est copieusement pris à partie tout au long de la journée malgré une présence policière démesurée. À la suite de quoi deux hommes et une femme (sans antécédents judiciaires) sont identifiés et seront jugés en septembre 2023 pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.
France, 17 avril 2023 : à la suite d’une de ses allocutions télévisées – énième déclaration de guerre au prolétariat hexagonal – Macron sort dans les rues de Paris accompagné de gardes du corps et se fait filmer en train de discuter tranquillement puis de pousser la chansonnette avec des fafs membres du groupe « Projet Canto ».
Royaume-Uni, 17 avril 2023 : le responsable des droits étrangers aux éditions La Fabrique a été arrêté et placé en garde à vue à Londres – où il se rendait pour participer à une salon – à sa sortie de l’Eurostar. Selon La Fabrique, le motif de cette arrestation est sa participation à des manifestations contre la réforme des retraites en France. La Fabrique dénonce « une complicité » de la police britannique avec les autorités françaises. Le syndicat britannique de journalistes NUJ a également dénoncé à cette occasion une arrestation « extrêmement préoccupante », et ajoute : « Il semble extraordinaire que la police britannique agisse de cette manière en citant la législation sur le terrorisme pour arrêter un éditeur venu pour des raisons professionnelles légitimes. »
Dictature, Work in progress, #7
France, 14 avril 2023 : tout en reconnaissant que « l’utilisation combinée des procédures mises en œuvre [pour faire passer la loi] a revêtu un caractère inhabituel », le Conseil constitutionnel valide l’essentiel de la réforme reculant de deux ans l’âge légal de départ en retraite. Ce n’est guère surprenant venant d’une institution qui est présidée par Laurent FABIUS (ministre puis Premier ministre sous MITTERAND, il appliqua des politiques d’austérité et a trempé dans d’énormes scandales d’État : attentat contre le Rainbow Warrior, affaire du sang contaminé) et compte parmi ses membres d’anciens ministres macronistes (Jacqueline GOURAULT, Jacques MÉZARD) mais aussi Alain JUPPÉ (ancien Premier ministre RPR qui fût condamné à une peine de prison pour prise illégale d’intérêts et avait lui-même vainement tenté de s’attaquer aux retraites en 1995).
Sri Lanka, 12 avril 2023 : les élections municipales sont une nouvelle fois repoussées, au prétexte de la situation économique désastreuse du pays (cf. 20 février 2023), « ce qui va à l’encontre d’une décision de la Cour suprême, et permet au président d’éviter un test électoral difficile » (Sébastien FARCIS, RFI). Il paraît probable que ces élections n’auront pas lieu du tout cette année.
France, 12 avril 2023 : lors des questions au gouvernement, au Sénat, la Première ministre BORNE emboîte le pas de son ministre de l’Intérieur (cf. 5 avril 2023) et affirme : « J’ai beaucoup de respect pour ce que la LDH a incarné. Je ne comprends plus certaines de ses prises de position. Cette incompréhension n’est pas nouvelle. Elle s’est fait jour dans ses ambiguïtés face à l’islamisme radical et elle s’est confortée depuis quelques mois. Et je rappelle que cette association a attaqué un arrêté interdisant le transport d’armes par destination à Sainte-Soline. »
France, 5 avril 2023 : répondant à une question du sénateur LR François BONHOMME au sujet de la Ligue des Droits de l’Homme (fondée en 1898 dans le contexte de l’affaire Dreyfus), DARMANIN affirme : « Je ne connais pas les subventions données par l’État [à la LDH ] mais ça mérite d’être regardé dans le cadre des actions qu’elle a pu mener […] Je rappelle que beaucoup de collectivités locales aussi les financent. Je le dis au représentant des collectivités territoriales que vous êtes. »
France, 2 avril 2023 : dans une interview au JDD, le ministre de l’Intérieur DARMANIN annonce que l’État lancera prochainement une procédure de dissolution à l’encontre du mouvement rennais Défense Collective.
Russie, 28 mars 2023 : un citoyen russe – séparé de sa fille de 13 ans qui a été placée après avoir fait, à l’école, un dessin contre la guerre en Ukraine – est condamné par la justice russe à deux ans de prison pour avoir « discrédité les forces armées russes ».
France, 28 mars 2023 : le ministre de l’Intérieur DARMANIN annonce que l’État lance une procédure de dissolution à l’encontre du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre.
Russie, 25 mars 2023 : dans le contexte de marche vers l’abîme engendré par la guerre Russie / Ukraine (elle-même étant soutenue massivement par l’OTAN et l’UE), le président russe POUTINE franchit un pallier supplémentaire dans la militarisation suicidaire de l’Europe en annonçant le déploiement d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie.
France, 25 mars 2023 : la répression par les gendarmes d’une manifestation contre un projet de « méga-bassine » à SAINTE-SOLINE (Deux-Sèvres) fait 200 blessés dont 40 graves (2 d’entre eux étant entre la vie et la mort) chez les manifestants. Les autorités reconnaissent avoir tiré ce jour-là plus de 4 000 grenades (lacrymogènes ou de désencerclement) sur les opposants qui – selon leurs chiffres – étaient environ 6 000. Cette grande opération de violence étatique préméditée contre des opposants politiques avait été annoncée dès la veille par DARMANIN : « cette manifestation [du 25 mars] sera[...] très violente […] Nous verrons des images extrêmement dures, parce qu’il y a une très grande mobilisation de l’extrême gauche et de ceux qui veulent s’en prendre aux gendarmes et peut-être tuer des gendarmes et tuer les institutions. » De plus, à SAINTE-SOLINE, les gendarmes ont fait usage de fusils paintball pour tirer des billes contenant un produit de marquage codé (PMC) à base d’ADN de synthèse. Ce produit est invisible à l’œil nu mais peut être révélé par une lampe laser pour marquer puis interpeller de présumés auteurs d’infraction(s). En l’occurrence, ce produit de marquage codé a permis l’interpellation et le placement en GAV de deux personnes, dont un journaliste.
France, 24 mars 2023 : dans le Pas-de-Calais, une femme, militante « Gilet jaune », est interpellée chez elle et placée en GAV pour avoir qualifié MACRON d’« ordure » dans un message posté sur Facebook. La sous-préfecture avait déposé plainte contre elle pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » et « injure au président de la République ».
France, 23 mars 2023 : dans le cadre de la journée de grève et de manifestations nationales contre le projet de réforme des retraites à l’appel de l’intersyndicale, la répression policière se déchaîne : à ROUEN, une femme a un doigt arraché par une grenade ; à PARIS, un cheminot et syndicaliste SUD Rail est éborgné par une grenade ; à RENNES, un jeune homme doit être énucléé à la suite d’un tir de LBD. Le même jour, à COULOMMIERS, cinq manifestants sont placés en GAV pour avoir déposé une pancarte indiquant « Agence 49.3, Démocratie à vendre » sur la grille devant la maison de Franck RIESTER, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement.
France, 22 mars 2023 : lors d’une interview télévisée, le président MACRON annonce la suite des « réjouissances », promettant l’ouverture prochaine de 200 nouvelles brigades de gendarmerie, et affirmant : « on va continuer à avancer à marche forcée. »
France, 21 mars 2023 : lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur DARMANIN déclare qu’« être dans une manifestation non déclarée est un délit et mérite une interpellation ». Dans une décision en date du 14 juin 2022, la Cour de cassation a pourtant réaffirmé qu’« aucune […] disposition légale ou réglementaire n'incrimine le seul fait de participer à une manifestation non déclarée. »
France, 14 mars 2023 : à l’issue d’une action de blocage sur le périphérique nantais, un groupe de manifestants est intercepté par la police : à cette occasion, quatre étudiantes sont agressées sexuellement sous couvert de fouille au corps, le tout sur fond de commentaires sexistes et dégradants.
Ukraine, 10 mars 2023 : l’État ukrainien organise des funérailles nationales pour Dmytro KOTSIOUBAÏLO, militant d’extrême-droite issu du groupe ultranationaliste Secteur Droit, tué à BAKHMOUT dans le cadre de la guerre Russie / Ukraine. Le président ZELENSKY, le ministre de la Défense Oleksii REZNIKOV, le général ZALOUJNY et des dizaines d’officiers sont présents à ces funérailles.
France, 1er mars 2023 : à l’approche de la journée de grève nationale du 7 mars, le porte-parole du gouvernement Olivier VERAN présente les (futurs) grévistes comme les coupables de la « catastrophe, écologique, agricole, sanitaire voire humaine » à venir : « Mettre la France à l'arrêt, ce serait laisser filer une crise qu'on peut encore éviter. L'absence de pluie depuis plus de 30 jours maintenant en France fait peser un risque extrêmement fort sur l'état de nos réserves en eau cet été. Mettre le pays à l'arrêt, c'est prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole, sanitaire voire humaine dans quelques mois. Mettre la France à l'arrêt, ce serait rater le train du futur alors que notre réseau ferroviaire est en train de vieillir à vitesse grand V. Mettre la France à l'arrêt, ce serait négliger la santé de nos enfants. »
Sri Lanka, 20 février 2023 : prenant prétexte des problèmes financiers majeurs auxquels est confronté le pays, le gouvernement de droite repousse la tenue des élections municipales qui devaient débuter le 22 février en arguant du coût économique que représente l’organisation d’un scrutin… Nul doute que, là-bas ou ailleurs, cet argument imparable sera amené à être réutilisé à l’avenir !
France, 26 janvier 2023 : lors d’un débat au Sénat portant sur le maintien – ou non – d’un proche de MACRON à la tête du château de Versailles, le président du groupe LREM François PATRIAT s’adresse à son homologue centriste Arnaud DE BELENET en ces termes : « On va te buter […] dans six mois, tu ne seras plus rien. »
France, 19 janvier 2023 : un photographe amateur qui couvrait la manifestation parisienne contre la réforme des retraites doit être amputé d’un testicule après qu’un policier lui ait infligé un coup de matraque alors qu’il était déjà au sol.
Dictature, Work in progress, #6
France, 15 janvier 2023 : alors que la clique macroniste vient de dévoiler plus en détails son projet de contre-réforme des retraites, la présidente des députés LREM / Renaissance Aurore BERGÉ se lance dans une envolée martiale contre les (futurs) grévistes : « on a un service minimum qui existe dans les transports et qui doit être exercé à la RATP et à la SNCF, et on a un service minimum d'accueil à l'école et je demande aux collectivités d'être particulièrement mobilisées […] le droit de grève n'est pas un droit de blocage [ni] un droit d'entraver les Français qui veulent aller travailler ». Esquissant de nouvelles restrictions à venir du droit de grève, cette pinochetiste à la petite semaine ajoute : « Si on doit aller plus loin [pour modifier la loi sur le service minimum], nous serons prêts à le faire. »
Russie, 21 décembre 2022 : les députés de la Douma votent une loi réprimant de peines de prison allant jusqu’à la perpétuité l’incitation au sabotage – un texte sur mesure afin de stopper la vague d’incendies ciblant des bureaux de recrutement militaire – ainsi qu’une autre donnant officiellement au FSB l’accès aux données des applications de taxi pour tracer les déplacements des citoyens. La même semaine, la Douma avait également voté une loi interdisant l’utilisation de mots étrangers quand leur équivalent russe existe et une autre punissant jusqu’à cinq ans de prison la « profanation publique » du ruban de Saint-Georges (emblème patriotique russe).
France, 9 décembre 2022 : alors que le ministre de l’Intérieur DARMANIN (pilier du régime macroniste – coutumier des propos xénophobes, antisémites et homophobes –, il s’est notamment signalé en disant à Marine LE PEN qu’elle était trop « molle ») se rendait à Nice pour visiter un commissariat, une quinzaine de condés font une descente dans un café-librairie du centre-ville et, en l’absence de toute base légale (aucune infraction n’ayant été commise), en censurent la devanture en y apposant une bâche noire. Les gérantes du lieu avaient apposé sur la devanture de la librairie des « collages » à vocation féministe – l’un d’entre eux, en particulier, affirmant sa solidarité avec une des femmes accusant DARMANIN de viol.
Ukraine, 4 novembre 2022 : sous couvert de « désoviétisation », le gouvernement de Kiev fait voter en première lecture au parlement la confiscation par l’État et sans compensation de nombreux biens possédés par la Fédération des syndicats de l’Ukraine. Héritage de l’époque soviétique, la Fédération des syndicats de l’Ukraine dispose d’un foncier important pour ses activités militantes ainsi que de ressources financières. Cette mesure est votée non seulement par les députés de « Serviteur du peuple » (le parti de ZELENSKY) mais également par des députés issus de partis héritiers de formations politiques dites « pro-russes ». Comme quoi, quand il s’agit d’attaquer frontalement des organes de représentation ouvrière (fussent-ils bureaucratisés), « pro-ukrainiens » et « pro-russes » savent très bien s’entendre.
Inde, 28 octobre 2022 : le gouvernement indien ajoute une série d’amendements aux décrets d’applications de la loi sur l’information et les technologies, entrés en vigueur en 2021, et qui ont pour objectif d’exercer un plus grand contrôle sur les grandes plates-formes, comme Twitter, Facebook ou Instagram. Selon l’Internet Freedom Foundation (IFF), ceci porte « atteinte aux droits numériques de chaque utilisateur indien de réseaux sociaux. » Ces amendements prévoient la création de comités d’appel pour permettre aux utilisateurs de contester des décisions prises par les plates-formes en matière de modération. Chaque comité, composé d’un président et de deux membres, sera nommé par le gouvernement. En avril 2022, déjà, le gouvernement indien avait fait passer un texte contraignant les fournisseurs de VPN à conserver une série d’informations sur leurs utilisateurs pour une période de cinq ans ainsi qu’une trace de leurs connexions durant six mois.
France, 22 octobre 2022 : à Rennes, une quinzaine de militants néo-nazis attaquent des terrasses de bar réputés « de gauche » en centre-ville. Une riposte déterminée les met en déroute, les contraignant à un repli sous l’œil bienveillant des condés. Parmi les fafs blessés, un ira plainter et la justice ouvre immédiatement une enquête pour violences volontaires en réunion. C’est dans ce cadre qu’un camarade est interpellé, placé en GAV puis incarcéré... Bien bel exemple de collaboration décomplexée entre néonazis, flics et magistrats !
France, 12 octobre 2022 : afin de briser les grèves dans le secteur pétrolier, le gouvernement MACRON-BORNE procède à la réquisition de travailleurs en grève du dépôt de carburant ESSO-EXXONMOBIL de PORT-JÉRÔME (Seine-Maritime). Le lendemain, le gouvernement procède à la réquisition de grévistes du dépôt de carburant de MARDYCK (Nord). Saisie en référé par des organisations syndicales estimant que ces réquisitions sont illégales, la justice administrative donnera raison à la clique macroniste.
Royaume-Uni, 23 septembre 2022 : dans un contexte de « Mai rampant » au Royaume-Uni, le gouvernement conservateur annonce, par la voix du chancelier de l’Échiquier (ministre des finances) Kwasi KWARTENG, qu’il va limiter le droit de grève aux cas où les négociations entre les syndicats et les employeurs ont « véritablement échoué ». Il déclare : « Nous allons légiférer pour obliger les syndicats à soumettre des offres salariales [faites par les employeurs] à un vote de leurs adhérents » avant de pouvoir se mettre en grève. Kwasi KWARTENG a également annoncé l’intention du gouvernement de mettre en place un service minimal pour « empêcher les syndicats de paralyser le réseau de transports ». Le précédent gouvernement conservateur avait déjà introduit une loi autorisant le recours à des intérimaires pour remplacer des travailleurs grévistes.
Russie, 21 septembre 2022 : dans un contexte de déroute de l’armée russe dans les régions ukrainiennes de Kharkiv et de Kherson, le président russe POUTINE signe le décret n°647 « sur l’annonce d’une mobilisation partielle en fédération de Russie ». A rebours du discours du régime affirmant que seront mobilisés essentiellement des personnes dotées d’une expérience militaire, des étudiants, des travailleurs dans le secteur minier ou encore des travailleuses paramédicales sont touchés par cette mobilisation. Modérément enthousiastes à l’idée de mourir pour défendre les intérêts de la mafia capitaliste au pouvoir à Moscou, de nombreux citoyens russes préfèrent l’exil à l’enrôlement.
France, 15 septembre 2022 : dans des courriers adressés à la mairie de Poitiers et à la communauté urbaine du Grand Poitiers, le préfet de la Vienne Jean-Marie GIRIER demande l’arrêt des subventions à un évènement appelé « Le Village des alternatives ». En cause : des ateliers de désobéissance civile, jugés incompatibles avec le Contrat d’Engagement Républicain (CER) signé entre l’association écologiste organisatrice de l’évènement et les collectivités. Le CER, créé par la loi « confortant le respect des principes de la République », dite « loi séparatisme » (adoptée le 24 août 2021), vient ainsi rejoindre le long cortège des mesures (liberticides) mises en place au nom de la lutte contre le terrorisme et/ou l’islamisme et qui trouvent à s’appliquer in fine contre toute forme d’opposition vue comme « radicale »… fusse-t-elle en réalité citoyenniste et pacifique ! Quant au préfet GIRIER, il recevra le soutien du « premier flic de France » DARMANIN qui, le 20 septembre, déclarera au sujet de cette demande préfectorale de retrait de subvention publique : « La République, ce n’est pas n’importe quoi, n’importe où, avec l’argent public. »
France, 14 septembre 2022 : prenant prétexte d’un risque de potentiels procès, la maison d’édition EDITIS, propriété de VIVENDI – groupe ayant pour premier actionnaire le milliardaire d’extrême-droite Vincent BOLLORÉ (également propriétaire, entre autres, de CNEWS) –, reporte sine die la sortie d’un livre de l’humoriste Guillaume MEURICE.
France, 7 septembre 2022 : à Rennes, une femme de 22 ans (inconnue des services de police) est tuée par balle par un flic, alors qu’elle se trouvait dans un véhicule conduit par un homme ciblé par une « opération antidrogue ». Les seules suites judiciaires de ce meurtre sont pour le conducteur du véhicule. Le flic s’en sort peinard, lui, en invoquant la légitime défense pour justifier son tir. Dans un numéro de contorsionnisme sémantique de haute voltige destiné à dédouaner ses amis en uniforme, le journal Ouest-France (dont les aïeuls de Ouest-Éclair pratiquaient moins la langue de bois lorsque, sous l’occupation nazie, il s’agissait de dépeindre les résistants en « terroristes ») écrit que la femme « est morte après avoir été touchée par une balle de l’arme à feu d’un policier »… Voici sans doute ce qui arrive aux jeunes inconscientes quand elles se jettent sur la trajectoire d’une sympathique balle policière en goguette !
Iran, 5 septembre 2022 : Mohammad SALEH HASHEMI GOLPAYGANI, secrétaire de l'organisation « de la promotion de la vertu et du rejet du vice », affiliée à l'État iranien, suggère de coupler le réseau de caméras de vidéoflicage de Téhéran avec la technologie de reconnaissance faciale afin d’identifier et sanctionner les femmes ne portant pas le voile : « Aujourd'hui, la technologie est tellement avancée qu'elle peut reconnaître les gens à partir d'images capturées par les caméras. [...] Les caméras dans la ville, notamment dans le métro, prendront des photos des femmes, et une amende [...] leur sera envoyée à domicile. » Quatre mois plus tard, alors que le pays a vu naître entre temps un soulèvement populaire massif contre la République islamique à la suite de la mort de Mahsa AMINI (jeune femme kurde tuée par la police des mœurs du régime car elle ne portait pas le voile « correctement »), de premiers témoignages indiquent que cette modalité de contrôle et de répression est désormais effectivement utilisée par le régime iranien… « Bel » exemple d’utilisation de technologies de surveillance modernes au service de la défense d’un ordre moral des plus archaïques !
France, 27 août 2022 : lors d’une de ses performances scéniques au Touquet, dans le cadre d’un festival où la venue de MACRON était potentiellement attendue, le musicien et vidéaste franco-américain Marc REBILLET commence son set par le gimmick « Macron enculé ! » (repris par le public). L’organisation du festival lui coupe très rapidement le son (avant de le remettre), s’en prend violemment à son agent, puis lui demande le remboursement de son cachet.
Estonie, 16 août 2022 : emboîtant le pas à son homologue finlandaise, la Première ministre estonienne Kaja KALLAS (droite) affirme que « visiter l’Europe est un privilège (sic), pas un droit individuel » et qu’« il est temps de mettre fin maintenant au tourisme en provenance de Russie. »
Finlande, 15 août 2022 : dans un inquiétant contexte de montée du militarisme ainsi que de la xénophobie visant les Russes en Europe, la Première ministre social-démocrate finlandaise Sanna MARIN annonce une baisse des visas touristiques accordés aux citoyens russes souhaitant se rendre en Finlande et déclare : « Il n'est pas normal que les citoyens russes puissent entrer en Europe, dans l'espace Schengen, être des touristes (...) alors que la Russie est en train de tuer des gens en Ukraine. Ce n'est pas normal. » 145 millions de citoyens russes sont donc jugés collectivement responsables d’une guerre décidée par Vladimir POUTINE et son cercle rapproché. D'après A. Dirk MOSES, spécialiste des génocides, « dans le domaine universitaire, et plus encore dans le discours général, la culpabilité collective est une notion inacceptable ; elle représente, à mon sens, une clé de voûte dans la pensée génocidaire. »
France, 28 juillet 2022 : deux ressortissantes russes – dont l’une ayant justement fui la Russie récemment, par opposition à la guerre en Ukraine – sont refoulées à l’entrée du Château de Vincennes, qu’elles souhaitaient visiter. Cela fait suite à une directive ministérielle recommandant de vérifier toutes les cartes d’identité à l’entrée des monuments jugés « sensibles » afin d’interdire aux citoyens russes de visiter les sites touristiques dépendant du ministère des Armées. Dangereuse banalisation de la rhétorique xénophobe de l’« ennemi intérieur » qui fait de chaque personne ayant le malheur de posséder un passeport russe un suppôt de POUTINE en puissance.
Ukraine, 12 mai 2022 : le parlement ukrainien adopte, en première lecture, la loi 5371 qui dérégule complètement les relations de travail dans les entreprises de moins de 250 salariés (qui représentent 70 % de l’emploi total dans le pays). Ce projet de loi permet aux patrons de « négocier » directement des contrats avec les travailleurs sans être tenus de respecter le code du travail ukrainien. Toutes les règles sur les embauches et les licenciements, le montant des salaires et des indemnités, les horaires de travail et de repos pourront ainsi être « librement » fixées par simple « accord » des deux parties. La guerre contre la Russie fournit donc un prétexte à l’ordure ZELENSKY pour accélérer son offensive anti-ouvrière, car ce projet de loi devait initialement déjà être voté par les parlementaires ukrainiens en avril 2021. Dans Le Monde (7 décembre 2022), l’économiste Philippe ASKENAZY note : « Le principal conseiller économique du président ukrainien est un brillant économiste, professeur à l’université de Cambridge, Alexander RODNYANSKY, fils du fondateur de la chaîne qui fit connaître le comédien ZELENSKY au grand public. Dans une interview au Guardian au mois d’octobre, il ne cache pas que l’Ukraine doit devenir attractive par un vaste programme de privatisations et une remise à plat du droit du travail. Les documents circulant lors de la conférence [de reconstruction] de Lugano plaident pour une flexibilisation de ce droit […] Le ‘brouillon’ du plan de reconstruction cite comme contrainte institutionnelle à un ‘marché du travail moderne’ la ‘position de résistance des syndicats’. »
Dictature, Work in progress, #5
France, 2 mai 2022 : après la mise en examen d’un policier ayant abattu deux personnes à l’arme automatique et blessé un troisième individu à Paris dans la nuit du 24 au 25 avril, des rassemblements de flics en colère ont lieu en divers points du territoire national. À la tribune du rassemblement parisien, le secrétaire général du syndicat policier d’extrême-droite Alliance, Fabien VANHEMELRYCK a répété que « le problème de la police, c’est la justice » – une formule qu’il avait déjà prononcée il y a près d’un an lors d’un rassemblement policier devant l’Assemblée nationale qui avait reçu le soutien de la quasi-totalité de la classe politique française (y compris le PS, le PCF et EELV).
États-Unis, 28 avril 2022 : dans une folle course aux armements qui pourrait s’avérer être une fuite vers l’abîme pour les populations ukrainiennes, russes et, in fine, pour toute l’humanité, le président américain BIDEN propose 20 milliards de dollars d’aide militaire supplémentaire à destination de l’État ukrainien. Ce montant représente sept fois le total de l’aide militaire reçue par l’État ukrainien depuis le 24 février 2022. BIDEN se vante également du fait que l’Ukraine a déjà reçu l’équivalent de dix armes antichars pour chaque blindé russe.
France, 30 mars 2022 : s’appuyant sur la « Loi confortant le respect des principes de la République » qu’il a fait voter par les députés le 24 août 2021, le gouvernement LREM dissout un groupe antifasciste lyonnais – la GALE – par décret. C’est la première fois qu’un gouvernement français dissous un groupe antifasciste et la première fois depuis 1982 – avec Action Directe – que la dissolution d’un groupe d’extrême-gauche est prononcée par les autorités.
Ukraine, 20 mars 2022 : s’appuyant sur la loi martiale et sous couvert de contrer « la dissémination active de désinformation justifiant ou niant l’agression armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine » et de « dire la vérité à propos de la guerre », le président ukrainien ZELENSKY signe un décret actant la fusion de toutes les chaînes de télévision nationales en une seule chaîne appelée « United News ». Le décret prévoit également que la suspension des activités des médias privée, décidée antérieurement, se poursuivra. ZELENSKY annonce aussi l’interdiction des activités politiques de onze partis, essentiellement classés à gauche, car ils sont suspectés d’être « pro-russes ».
France, 19 mars 2022 : à Paris, Loïk LE PRIOL et Romain BOUVIER, deux militants d’extrême-droite issus du GUD accompagnés de leur amie Lyson ROCHEMIR, tuent par arme à feu et pour des motifs xénophobes Federico Martín ARAMBURU, un ancien rugbyman professionnel argentin. Loïk LE PRIOL avait passé le début de la soirée avec un ami policier et il était en possession d’un brassard « Police ». Il se trouvait à Paris alors qu’il avait interdiction de s’y rendre, se trouvant actuellement sous contrôle judiciaire après avoir tabassé et torturé Édouard KLEIN, un ancien dirigeant du GUD. LE PRIOL sera arrêté le 23 mars, à la frontière hongro-ukrainienne, qu’il s’apprêtait à franchir pour combattre aux côtés de l’armée ukrainienne.
États-Unis, 10 mars 2022 : Facebook annonce la mise en place d’une dérogation à ses propres règles de modération. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, les appels à la violence contre les Russes ne seront désormais plus systématiquement censurés. De plus, faire l’apologie des néo-nazis ukrainiens du régiment Azov sera de nouveau autorisé sur ce réseau social.
Belgique, 8 mars 2022 : dans un climat de xénophobie antirusse décomplexée, le ministre de l’Enseignement flamand Ben WEYTS (membre de la N-VA, droite flamande) annonce que la Flandre n’accordera désormais plus aucune bourse d’études aux étudiants russes.
Russie, 4 mars 2022 : dans le contexte de la guerre qu’il a déclenchée contre l’Ukraine, Vladimir POUTINE signe des textes prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison pour les journalistes ainsi que les particuliers, russes ou étrangers, qui propageraient des « informations mensongères sur l’armée [russe] ».
Hongkong, 2 mars 2022 : Hongkong poursuit sa délirante politique « sanitaire » dite « zéro covid » et procède à l’isolement systématique de toutes les personnes testées positives au covid, y compris les asymptomatiques. Dans ce cadre, des enfants et des nourrissons (y compris de ressortissants étrangers) sont pris à leurs parents et placés à l’isolement (source : Huffington Post, avec l’AFP, 02/03/2022).
France, 1er mars 2022 : à la suite de l’invasion de l’Ukraine lancée par Vladimir POUTINE le 24 février, le ministre de l’Économie Bruno LE MAIRE déclare : « Les sanctions infligées à la Russie sont d’une efficacité redoutable. Nous livrons une guerre économique et financière totale à la Russie. Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe […] Le peuple russe en paiera aussi les conséquences. »
Ukraine, 24 février 2022 : à la suite du début de l’invasion russe, le président ukrainien Volodymyr ZELENSKY annonce une mobilisation générale. Au cas où certains rechigneraient à mourir pour l’oligarchie ukrainienne, l’OTAN, l’UE et les marchands d’armes, les autorités nationales décident que tous les hommes ayant entre 18 ans et 60 ans ont désormais interdiction de quitter le territoire national.
Russie, 24 février 2022 : au premier jour de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, des manifestations pacifistes ont lieu, notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg. À cette occasion, les forces répressives russes procèdent à 788 arrestations.
Dictature, Work in progress, #4
France, 15 février 2022 : le délai maximal pour recevoir la troisième dose de vaccin anticovid et conserver un passeport vaccinal valide est réduit de sept mois à seulement quatre mois. Simultanément, la durée de validité du certificat de guérison (faisant office de passeport vaccinal) suite à une infection covid est, elle aussi, réduite à quatre mois.
Canada, 14 février 2022 : le catholique Justin TRUDEAU, premier ministre du Canada, annonce que son gouvernement aura recours à la loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin aux actions de blocage menées depuis plus de deux semaines par des manifestants opposés, notamment, aux mesures sanitaires en vigueur dans le pays. Le Canada ne connaît que trois exemples d’utilisation d’une loi de cette nature : en 1970, par le chef du gouvernement Pierre TRUDEAU (père de l’actuel premier ministre), et durant les deux guerres mondiales. Parallèlement, la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia FREELAND annonce que le gouvernement donne le pouvoir aux banques et aux autres fournisseurs de services financiers de geler ou suspendre, sans ordonnance d’un tribunal, les comptes des personnes physiques ou morales qu’elles suspectent d’être impliquées dans les actions de blocage en cours. Les institutions financières peuvent plus généralement arrêter de délivrer leurs services à ces personnes. Mme FREELAND déclare : « Il s’agit de suivre l’argent, il s’agit d’arrêter le financement de ces blocus illégaux. »
France, 25 janvier 2022 : dans une tribune parue dans le Monde, Martin HIRSCH, haut fonctionnaire et directeur général de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, s’interroge sur le maintien de la logique « des soins gratuits quand on a refusé pour soi la vaccination gratuite et qu’on met doublement en danger les autres, en pouvant les contaminer et en pouvant prendre une place en soins intensifs nécessaire pour un autre patient ». À ce compte-là, les fumeurs, les consommateurs d’alcool, les amateurs de vitesse – et, plus généralement, toutes les personnes suspectées de n’avoir pas un mode de vie conforme aux nouveaux standards hygiénistes – devront également bientôt payer leurs dépenses de santé sur leurs deniers personnels en cas de pépin... Notons d’ailleurs que la vaccination contre le covid (qui n’empêche ni d’attraper le covid ni de le transmettre) ne présente, pour la grande majorité de la population du pays, aucun caractère légalement obligatoire : dans un élan de créativité « juridique » que n’auraient pas renié un Carl SCHMITT ou un Roland FREISLER, HIRSCH propose donc d’appliquer des sanctions (le refus de prodiguer des soins) aux conséquences potentiellement létales à des individus n’ayant pourtant commis strictement aucune infraction. La dictature sanitaire à l’œuvre ne pourrait concrétiser pareil projet criminel qu’en jetant aux orties l’obligation d’agir pour porter assistance, l’aide médicale d’État (AME), le serment d’Hippocrate et, in fine, la philosophie qui préside à l’existence de la sécurité sociale elle-même. Car, bien loin d’avoir « dérapé », l’ordure HIRSCH agit en réalité en éclaireur pour les assurances privées qui militent, de longue date, pour un dépeçage – à leur profit – de tous les mécanismes collectifs de solidarité protégeant contre les accidents de la vie (chômage, maladie, vieillesse, etc.).
France, 25 janvier 2022 : le ministre de l’Intérieur DARMANIN annonce que ses services ont lancé une procédure de dissolution à l’encontre du média autonome Nantes Révoltée.
Grèce, 16 janvier 2022 : la vaccination anticovid devient obligatoire pour les plus de 60 ans. Les réfractaires à la vaccination écoperont d’une amende de 100 euros par mois.
Italie, 10 janvier 2022 : le passeport vaccinal, baptisé « super green pass », rentre en application. Les cinémas, les théâtres, les salles de sport, les piscines, les restaurants (terrasses comprises), les métros et les bus, entre autres, sont réservés aux personnes vaccinées contre le covid. Selon le ministre de la Santé italien Roberto SPERANZA, le but est de « restreindre au maximum le terrain aux non-vaccinés. »
France, 5 janvier 2022 : Dans une interview au Parisien, le président MACRON déclare : « [l]à, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. » Il déclare également à l’intention des personnes réfractaires à la vaccination anticovid : « Un irresponsable n’est plus un citoyen. » Robert MÉNARD – maire facho de Béziers, et chaud partisan du passeport vaccinal ! – affirme au sujet de cette déclaration de MACRON que « sur le fond, il a raison »... une pierre dans le jardin des sociaux-démocrates / léninistes / libertaires qui, prenant prétexte de l’opposition (de façade) de certains courants d’extrême-droite au passeport sanitaire, croient faire œuvre utile et se ranger dans le camp du progrès en assimilant tous les opposants à la dictature sanitaire à des fascistes !
Hongkong, 2 janvier 2022 : Hongkong ouvre un nouvel espace pour personne guéries du covid mais devant censément être maintenues à l’isolement. Ces personnes contraintes à l’isolement y vivent dans des « conditions kafkaïennes » (Le Monde, 5 janvier 2022) : enfermées dans des box de 12m2 sans aucun accès ni à l’air libre ni à la lumière du jour, dans une température glaciale et sous surveillance constante. Les hommes et les femmes sont spatialement séparés, les livraisons de repas extérieurs interdites et un modèle de pyjama / uniforme unique est fourni aux « isolés ».
France, 31 décembre 2021 : lors de son allocution de fin d’année, le président MACRON déclare, notamment à l’intention des personnes non vaccinées contre le covid, que « les devoirs valent avant les droits »... Ce qui, sur le plan philosophique, nous ramène rien moins qu’avant 1789 !
Canada, 30 décembre 2021 : le gouvernement fédéral canadien (Parti libéral du Canada) annonce des mesures de suspension de certaines prestations pour les chômeurs refusant la vaccination anticovid. Parallèlement, les travailleurs perdant leur emploi ou des heures de travail parce qu’ils ne sont pas vaccinés verront leurs allocations chômage suspendues.
Dictature, Work in progress, #3
France, 28 novembre 2021 : Anne HIDALGO, maire de Paris et candidate du Parti Socialiste à la présidentielle 2022, suggère de rendre la vaccination anticovid obligatoire pour l’ensemble de la population.
France, 26 novembre 2021 : l’enseigne Carrefour ouvre à Paris son premier « magasin connecté » où le passage en caisse dure moins de dix secondes… grâce à l’intelligence artificielle des soixante caméras de vidéosurveillance couplée à la présence de nombreux capteurs dissimulés dans les deux-cents étagères du magasin. Selon Nicolas SAFIS, directeur Innovation chez Carrefour, « quand on arrive en caisse, on n’a […] plus besoin de sortir ses articles de son panier et c’est là toute la magie du concept. On peut les avoir mis dans son cabas ou avoir pris un paquet de chewing-gum dans sa poche, la caisse sait tout » (source : https://www.leparisien.fr/video/video-carrefour-flash-le-magasin-connecte-ou-le-passage-en-caisse-ne-dure-pas-plus-de-10-secondes-24-11-2021-2Z26TD3RBZHZTLLHIDFQARCJ2I.php). Un nouveau concept « simple et pratique »… mais d’où toute possibilité de récup’ individuelle semble bannie !
France, 25 novembre 2021 : le ministre de la santé O. VERAN annonce la prochaine désactivation du passeport sanitaire de toutes les personnes âgées de plus de 18 ans n’ayant pas reçu leur troisième dose de vaccin anticovid sept mois après la précédente. En outre, la validité des tests PCR est réduite de 72 heures à 24 heures et le port du masque redevient obligatoire dans les lieux dont l’accès est conditionné à la présentation d’un passeport sanitaire valide.
Italie, 24 novembre 2021 : le gouvernement italien fait voter un « super green pass » qui ne pourra être délivré qu’aux personnes vaccinées contre le covid ou récemment guéries. En fonction des zones et de l’évolution de la situation sanitaire, les personnes non-vaccinées pourront se voir interdire l’accès à de nombreux lieux : restaurants, cafés, commerces non-essentiels, trains, transports publics, etc.
France, 20 novembre 2021 : confronté à une grève générale en Guadeloupe contre l’obligation vaccinale pour les pompiers et les personnels de la fonction publique hospitalière, le gouvernement macroniste annonce, par la voix du ministre de l’Intérieur G. DARMANIN (issu de l’Action Française), l’envoi d’hommes du RAID et du GIGN pour juguler la contestation.
Pays-Bas, 19 novembre 2021 : la police tire à balles réelles sur la foule à Rotterdam, blessant grièvement deux personnes, lors d’une manifestation contre le confinement partiel du pays décidé par le gouvernement de droite. Ahmed ABOUTALEB, maire social-démocrate de Rotterdam, condamne les violences… des manifestants. En réaction à ces évènements, le haut fonctionnaire macroniste Gilles CHEVALIER publie le tweet suivant, en forme de menace : « Message à l’attention des Gilets jaunes et autres fouteurs de merde : aux Pays-Bas la police tire à balles réelles sur les émeutiers. Estimez-vous heureux ! »
Allemagne, 16 novembre 2021 : des Länder (Bavière, Bade-Wurtemberg) soumettent désormais l’accès à certains établissements recevant du public (restaurants, cafés, hôtels, musées, etc.) à la règle des « 2G », limitant l’accès aux seuls personnes guéries du Covid récemment ou bien vaccinées. Les personnes non-vaccinées sont interdites d’accès même si elles présentent un test PCR négatif. Le Land de Rhénanie du Nord - Westphalie, notamment, applique même la règle dite « 2G+ » pour certains lieux (boîtes de nuit par exemple) : ainsi, mêmes guéries récemment du Covid ou vaccinées, les personnes souhaitant accéder à ces espaces devront, en plus, présenter un test PCR ou antigénique négatif récent (source : https://www.lesoir.be/406748/article/2021-11-16/coronavirus-de-nouvelles-mesures-entrent-en-vigueur-en-allemagne et https://www.dw.com/fr/allemagne-covid-19-loi-sanitaire/a-59918329).
Autriche, 19 novembre 2021 : les autorités instaurent un reconfinement général de la population (y compris des personnes vaccinées) et annoncent que la vaccination anticovid devient obligatoire pour toute la population adulte d’ici février 2022.
Autriche, 15 novembre 2021 : le gouvernement de coalition droite - Verts impose un confinement aux personnes non vaccinées contre le Covid. Ainsi, toutes les personnes de plus de plus de 12 ans et n’étant pas vaccinées « n’auront pas le droit de quitter leur domicile sauf pour faire leurs courses [essentielles], du sport ou pour recevoir des soins médicaux, sans quoi ils seront soumis à une amende de 500 euros » (source : https://www.lci.fr/international/covid-autriche-confine-les-non-vaccines-une-premiere-dans-union-europeenne-comment-fonctionne-la-mesure-voulue-par-alexander-schallenberg-2201948.html).
Italie, 10 novembre 2021 : la ministre de l’Intérieur Luciana LAMORGESE envoie une directive à tous les préfets leur demandant d’identifier des zones des centres-villes au sein desquelles les manifestations contre le « green pass » seront interdites et imposant « toute une série de limitations au déroulement de l'événement lui-même » (source : https://www.ilpost.it/2021/11/11/direttiva-manifestazioni-no-green-pass/), par exemple l’interdiction pour les cortèges de déambuler et l’obligation de faire des rassemblements statiques. La directive pourra aussi s’appliquer aux manifestations « relatives à tout autre sujet » (Ibid.).
France, 9 novembre 2021 : alors même que le véreux VERAN, ministre de la Santé, avait préalablement affirmé qu’il « n’y aura pas d’impact de la troisième dose sur le pass sanitaire. Que vous alliez prendre votre rappel ou non, vous garderez le bénéfice du pass sanitaire », le président MACRON annonce la prochaine désactivation du passeport sanitaire des personnes âgées de plus de 65 ans refusant de se faire inoculer une troisième dose de vaccin anticovid.
Italie, 15 octobre 2021 : le gouvernement de Mario DRAGHI (ancien président de la Banque centrale européenne) regroupant l’extrême-droite (Lega), la droite (Forza Italia), les populistes (M5S), le centre (Italia Viva) et le centre-gauche (Parti démocrate) instaure un passeport sanitaire (« green pass ») obligatoire pour tous les travailleurs du privé comme du public.
France, 23 septembre 2021 : après une rixe les ayant opposé à des catholiques intégristes de Civitas lors de la manifestation lyonnaise contre le passeport sanitaire du 28 août, sept personnes (présentées par les juges et les flics comme des militants antifascistes membres du GALE) sont interpellées et placées en garde-à-vue, et leurs domiciles perquisitionnés. Quatre d’entre elles sont expédiées en prison en attendant leur procès, alors même que le procureur de la République et les condés n’ont identifié aucune « victime » dans le cadre de leurs investigations – aucun militant d’extrême-droite n’ayant déposé plainte à la suite de l’échauffourée du 28/08.
Australie, 30 juillet 2021 : le gouvernement de droite australien (ayant à sa tête le chrétien pentecôtiste Scott MORRISON) ordonne le déploiement de 300 militaires dans les rues de Sydney afin d’y faire respecter le confinement. L’armée effectuera notamment « des opérations de porte-à-porte pour vérifier que les personnes censées être confinées le sont effectivement » (source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/australie-300-militaires-veilleront-au-respect-du-confinement-a-sydney-20210730).
Dictature, Work in progress, #2
19 juillet 2021
- Le sinistre Laurent WAUQUIEZ veut expérimenter, dans les trains et les gares de la région Auverge-Rhône-Alpes, des dispositifs de reconnaissance faciale ;
- Il souhaite installer 10 000 caméras supplémentaires dans la région, développer la "vidéoprotection intelligente" ainsi que l’expérimentation de systèmes innovants (technologie biométrique) ;
- Il veut déployer la "vidéoprotection" (sic) à l’intérieur des cars scolaires et interurbains et poursuivre l’équipement en "caméras de vidéoprotection en temps réel" des trains régionaux.
Dictature, Work in progress, #1
16 juillet 2021
- Interdiction d'aller dans les centres commerciaux, dans les restaurants, dans les cafés, dans les cinémas, dans les salles de sport et dans tout autre établissement recevant du public (ERP) pour les personnes ne disposant pas d'un passeport sanitaire ;
- Six mois d'emprisonnement et 10 000 € d'amende pour les personnes contrôlées sans leur passeport sanitaire dans les établissements recevant du public ;
- Possibilité pour les patrons du secteur privé et les employeurs publics de suspendre le traitement puis de licencier les réfractaires parmi les millions de salariés désormais concernés par la vaccination anticovid et/ou le passeport sanitaire obligatoires ;
- Isolement obligatoire des personnes testées positives, avec vérifications aléatoires par la police ou la gendarmerie
Ceci n'est pas une dictature
16 juillet 2021
La "démocratie", telle que nous l'avons connue depuis notre enfance, disparaît et meurt peu à peu. Le libéralisme politique est à l'agonie et, sous prétexte de crise sanitaire, un nouveau régime se met en place. Pourtant personne ne le dit, personne ne le voit, tout le monde fait comme s'il ne se passait rien et que, une fois le covid vaincu, nous reviendrions au monde d'avant. Les journalistes, ces vigies auto-proclamées de la démocratie, sont là pour nous rasssurer et, loin de dénoncer l'incroyable brutalité de la régression anti-démocratique actuelle, poussent à la roue pour la mener jusqu'à son terme.
Il faudra bien un jour se rendre compte que le journalisme, tel qu'il est pratiqué dans les pays dits démocratiques, n'est pas un obstacle à la montée du totalitarisme mais son instrument et que au fur et à mesure que la liberté recule et que la tyrannie s'instaure les journalistes changent la définition de ces termes afin de faire croire que nous sommes toujours dans un Etat de droit, démocratique et tempéré.
C'est ainsi que les critères de la liberté sont systématiquement revus à la baisse et ceux de la tyrannie à la hausse. Pour employer une métaphore, le thermomètre est changé à chaque fois que la température monte, pour laisser croire que celle-ci reste constante et que le régime n'a pas changé de nature.
Quelles que soient les mesures prises par le régime, le "thermomètre de la démocratie" qu'est le journalisme (mais aussi les différentes instances de "contrôle" et de "défense des libertés") indiquera inlassablement "Température ambiante : 20 degrés ; régime modéré, toute comparaison avec des régimes non-démocratiques prohibée".
En effet, pour les journalistes, on ne résiste pas à un régime "démocratique" et on n'en conteste pas le caractére démocratique. La résistance pour eux se conjugue toujours au passé ou elle ne s'applique qu'à ceux qui prétendent la conjuger au présent. Ce sont eux les fascistes, les complotistes, les populistes, les négationnistes, qui doivent tous être mis dans le même sac. Le "devoir de mémoire", tel que l'applique la classe médiatico-polique, ne sert qu'à consolider l'ordre dominant, présenté comme indépassable, démocratique par nature et préférable à tout ce qui a pu exister par le passé.
Pendant ce temps, à coups de nouvelles lois, de nouveaux décrets et de nouvelles applications technologiques, un nouveau Léviathan se dresse, engloutissant peu à peu nos dernières libertés et se dotant d'un pouvoir écrasant, immense, implacable, tel qu'aucun autre État dans l'histoire n'a jamais pu en avoir. Le stade-covid du capitalisme est celui de la fin du libéralisme politique et de l'entrée dans un nouveau totalitarisme à visage numérique. Pendant que les journalistes et les "démocrates" regardent ailleurs, nous dénoncerons et analyserons chacune des étapes de la mise en place de ce nouveau talon de fer, afin d'aider au renversement de ce qui n'est en réalité qu'un colosse aux pieds d'argile, bâti sur nos renoncements et nos démissions.