Et maintenant, que faire ?
Nous sommes la majorité de la population : salariés du secteur privé ou de ce qui reste des services publics, retraités, chômeurs, étudiants…
Nous sommes emportés collectivement, par l’effondrement du niveau de vie ; pauvreté et misère se propagent déjà parmi nous comme la peste ! Tel un poids mort qui nous étouffe, la combinaison des dégâts des politiques de prédation patronale des 45 dernières années et des contradictions insolubles de la valorisation du capital finit de dévaster nos droits sociaux, éradiquer nos libertés, écraser nos salaires.
Des crapules en service commandé par les transnationales, et autres fonds d’investissement (dont l’infecte BlackRock), usent de l’État comme d’une arme pour nous terrasser. En pleine flambée des prix et après nous avoir imposé la tyrannie sanitaire, le gang mafieux qu’est la macronie poursuit fanatiquement sa feuille de route destructrice : il vandalise, pille, privatise ce qui échappe encore au business ; il prévoit de jeter le prolétariat dans le militarisme et la guerre en signe d’allégeance à l’OTAN, c’est-à-dire au capital US. 400 milliards d’euros sont déjà budgétisés pour l’armée, et dans le même temps, le réforme des retraites serait fondée sur un futur déficit des caisses de 15 milliards, ce qui est un mensonge. C’est la réforme de trop ! Celle d’un système, le capitalisme, qui cherche à survivre en nous asphyxiant !
Les centrales syndicales, intégrées depuis un siècle à l’État, fixent les « calendriers de mobilisation ». Après plusieurs journées saute-mouton, épuisantes et indolores pour le patronat, elles appellent timidement à la grève générale reconductible. Sans doute ce revirement, très tardif, est-il provoqué par la pression de la colère prolétarienne, à l’intérieur et en dehors des syndicats.
Ne nous contentons pas de revendiquer le retrait de cette réforme. Une autre viendra dans le lot de cauchemars en suspens si nous n’abattons pas le capitalisme et ses défenseurs. En entreprise, dans les quartiers, à l’université, la question de nous consolider en classe révolutionnaire doit redevenir la question de notre temps.
Aucune solution de gauche, visant à habiller humainement le capitalisme, à grand renfort de souveraineté et d’État social n’est recevable parce qu’irréaliste. L'identité et la nation sont des impasses. Ici comme au Royaume-Uni ou en Iran, en Russie ou en Ukraine, en turban, en treillis ou en cravate, c'est la même classe de prédateurs qui nous fait la guerre, la classe des riches (comme disait le milliardaire Warren Buffet), celle qui, en dépit de ses divisions apparentes, n’oublie jamais ses intérêts. C’est à notre classe de relever le défi et de lui répondre sur son terrain, celui de la guerre des classes !
L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes !
Tout le pouvoir aux conseils prolétariens !
Ni dieu, ni césar ni tribun ! Vive la lutte autonome généralisée !
