Note de lecture des textes de Marx & Engels

Lecture n°5 - Février 2012

Textes sur l’organisation

Editions Spartacus, 1970, 127p.

Composition de la Ligue des Communistes

Textes sur l'organisationSurtout des ouvriers artisans exploités par des petits capitalistes. Ils ont aussi la volonté de devenir des petits patrons. Ils montrent un attachement à la propriété et ne sont pas en opposition directe avec le grand capital.
Ils ont des idées héritées des anciennes corporations.
Tous ces éléments viennent en obstacle au développement de ces artisans en prolétariat.

Le mode d’organisation de la Ligue : associations secrètes/publiques, statuts à demi-conspirateurs, tentatives d’émeutes ; débouche sur des limites :
Organisation de la Ligue
Tentatives d’émeutes manquées (ref : 12 mai 1839 – Blanqui/Barbès)
Utopisme (Weitling)
= Un communisme spontanément révolutionnaire
Une évolution qualitative est nécessaire.

Il y a deux communismes : celui de la Ligue et celui de Weitling.
Puis une troisième tendance se constitue, basée sur le matérialisme historique – méthode élaborée par K. Marx
Les divergences s’affirment.
Kriege prêche un communisme fondé sur l’amour
Weitling ramène le communisme au christianisme primitif
Willich est dans un communisme prophétique.

En 1847, la théorie de Marx est adoptée
Rédaction du Manifeste Communiste
1850 Marx et Engels considèrent la période révolutionnaire momentanément tournée.

Pour Marx, l’organisation des prolétaires s’effectue au départ sous forme de mouvement sectaire. Mais en restant sous cette forme, les conséquences sont :

  • Un décalage avec le mouvement ouvrier
  • Une évolution de la secte en réaction

La fondation de l’Association Internationale des Travailleurs est le résultat du dépassement du mouvement sectaire.

Les défauts de l’AIT
Organiser les ouvriers en parti politique (destiné aux joutes électorales ?) parce que cela aiderait les ouvriers à prendre conscience de leur classe.
Attachement à l’Etat
Aspect important de la professionnalisation des ouvriers militants

Au sein de l’AIT les avis divergent. Intrigues et calomnies viennent polluer l’Association par le biais de mouvements sectaires, clandestins. Bakounine alimente cette pollution en créant en parallèle, l’Alliance Internationale de la Démocratie Socialiste avec pour objet « l’égalisation économique et sociale des classes ».
Les partisans de l’Alliance infiltrent les fédérations, retournent et divisent. Ils attirent à eux, toutes sortes d’individus aux passés et ambitions malsaines (tels Gaspard et Blanc véritables traitres à l’insurrection de Lyon).
L’Alliance lance des polémiques publiques à travers les journaux qu’elle infiltre, s’associe avec des organes contre-révolutionnaires tel que la Révolution Sociale dirigé par une contre-révolutionnaire.

Il y a une inconsistance des anarchistes dans l’incapacité de comprendre la méthode de Marx et donc d’argumenter avec ces outils. Pourtant, les critiques de Bakounine envers l’AIT et Marx sont assez justes ; cependant, il préfère les raccourcis et les intrigues – ce qui n’abonde pas dans son sens – et aboutis à une véritable entreprise de sabotage de l’Internationale.
Comme Debord le souligne bien, la question de l’organisation du prolétariat ne s’est jamais vraiment posée et n’a jamais fait l’objet d’une véritable attention.
Dans le schéma de Marx, les prolétaires devaient aider la bourgeoisie à accéder au pouvoir afin que le prolétariat se développe et renverse à son tour la bourgeoisie.

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