Nous venons de publier une note de lecture : Algues vertes, L’histoire interdite
De quoi Eurorennes est-il le nom ?
Eurorennes, en avez-vous entendu parler ? Non. Mais si, pensez à tous les travaux qui pourrissent la vie des résidents, certains même reposant sur une dérogation spéciale pour commencer à 7h du matin et s'achever à 9h du soir. Un terraformage complet de la ville sur quatre ans.
Un nouveau métro, une meilleure circulation, plus d'espace vert…
Certes, mais pas pour tous.
QUI BÉNÉFICIERA D'EURORENNES ?
L'expulsion des pauvres du centre-ville pour qu’ils soient parqués dans le nord (Maurepas) et le sud (Le Blosne) a commencé depuis longtemps. Aujourd'hui, la nouveauté c'est que les chiens du capital ne tolèrent même plus cette présence lointaine. Oh sûrement pas par peur de ceux qui n'ont rien, puisqu'on leur a offert toute une flicaille de proximité pour prendre soin d'eux. Non, mais la ville de Rennes est « bankable », son bien-vivre, ses espace vert, et surtout sa bonne humeur, attirent les convoitises des spéculateurs immobiliers et autres bourgeois en fin de vie.
Comment donc faire venir plus de pognon ?
La recette que nous a concoctée le parti socialiste est la suivante :
1° Prenez une Ligne à Grande Vitesse (L.G.V), financée grâce aux impôts si possible.
2° Construisez un nouveau métro, toujours avec l'argent de Mr. et Mme Tout-le-monde.
3° Refaites le centre-ville afin que l'on puisse y circuler en voiture sans bouchon. Détruisez, dans la lancée, le centre sud afin d'y construire une série d'immeubles, prioritairement destinés à des bureaux.
4° Maquillez le tout avec des commerces sécurisés pour donner un semblant de vie.
5° Organisez une campagne de propagande tous azimuts pour populariser le projet, à grand renfort de marketing communicationnel (« Pôle d’Echanges Multimodal », « Paysage construit ») comme le propose le cabinet d’architectes-urbanistes FGP.
Voilà ! Vous avez réussi, en puisant uniquement dans l'argent public, c’est à dire les impôts payés par les rennais, à faire du cœur de la ville une zone économique aseptisée. La spéculation immobilière peut se déchainer et les loyers monter en flèche. Les pauvres s'en vont, sans qu'il y ait même besoin de les virer. Les grands groupes (du bâtiment, de la finance, des assurances…) peuvent s’en mettre plein les poches. Pas mal hein ?
Derrière cette opération de nettoyage social, il n'y a pas que la Droite, les banques et les multinationales. Le parti dit « socialiste » n'a attendu personne pour prendre l'initiative de gentrifier la ville entière, ce qui lui permet à nouveau d’exhiber fièrement sa fonction politico-économique : servir fidèlement la prédation capitaliste. A l’évidence, ce n'est ni un parti à l'écoute des plus démunis, ni un pôle de défense des opprimés. Une autre preuve ? D'accord, mais alors juste une !
REFUGIÉS ET HYPOCRISIE
Communiquant largement sur le pseudo-accueil réservé aux « migrants », le P.S espère, à l'approche des élections régionales, capitaliser la sympathie politique à partir d'une catastrophe humanitaire. Pourtant son dernier fait de gloire est d'avoir chassé les réfugiés du parc des Gayeulles. Tout ça pour préserver le carré vert des bobos rennais. Mais le P.S local n'en était pas là à son premier fait d'arme. Un camp de rétention administrative (C.R.A) pollue les alentours de Rennes depuis bien trop longtemps. Ce n'est pas la droite qui a ouvert ce lieu de séquestration, mais bien le Parti socialiste et ses alliés du Parti dit « Communiste » Français.
« Eurorennes », nous dit-on ? Voilà un nom pompeux pour masquer une réorganisation du territoire toujours plus favorable au capital et à ses représentants, les cadres et autres parasites patronaux. Le pouvoir socialiste utilise son mince vernis de gauche, et la naïveté de certains, pour virer les couches indésirables de la population (sans-logis, salariés pauvres, chômeurs, sans-papiers, etc..).
La bourgeoisie et ses sbires politiciens nous virent des villes,
VIRONS-LES DE NOS VIES !
Abstention révolutionnaire - organisation autonome du prolétariat - neutralisation des syndicats - unification des luttes - autoréductions des prix - occupation des entreprises - abolition de la propriété privée des moyens de production - abolition des classes et de l’Etat - fin de l’espace/temps capitaliste.