Palestine : stop au génocide !
Depuis le 07/10/2023, la bande de Gaza, un petit territoire où survivent 2 millions de personnes, est méthodiquement rayée de la carte par l’armée israélienne. Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, Israël est en réalité engagé dans une politique d’inspiration génocidaire. On dénombre déjà 37 000 morts, surtout des femmes et des enfants. Dans d’autres régions, cette offensive serait condamnée sans hésitation, mais elle bénéficie ici du soutien de nombre de grandes puissances (USA, Allemagne…).
Cette situation insupportable fait suite aux massacres ignobles commis par la branche armée du Hamas, mouvement islamiste et dictatorial qui dirigeait la bande de Gaza depuis 2007. Le 07/10, elle avait pu passer les frontières de ce territoire, pourtant surveillées de toutes parts, pour attaquer non seulement des militaires, mais surtout des civils, dont de nombreux pacifistes israéliens, Bédouins, travailleurs immigrés, soumis à la barbarie la plus atroce. Pour le gouvernement israélien d’extrême-droite, ces attaques ont constitué une occasion rêvée de mettre au pas leur propre population – dans un pays qui connaissait alors une vague de manifestations massives – en imposant un climat d'hystérie nationaliste et guerrière.
Depuis des décennies, les Palestiniens sont traités comme des animaux par les autorités israéliennes, avec la collaboration parfois active d’une Autorité Palestinienne (AP) totalement corrompue. Chaque jour, des petits paysans sont expulsés de leurs terres pour permettre le développement de colonies juives en Cisjordanie occupée.
Dans ce territoire, les colons juifs organisent de nombreux meurtres et ratonnades avec la complicité de l’armée israélienne. Les déplacements des palestiniens sont contrôlés par l'armée, et beaucoup doivent, pour aller travailler, subir de multiples humiliations et contrôles. Dans la bande de Gaza, les conditions de vies relèvent désormais de l’enfer sur terre : pénuries de médicaments, de nourriture, d’eau potable, de logement...
L’innommable boucherie en cours ne doit pas faire oublier que, en dépit de son antisémitisme affiché, le développement du Hamas a longtemps été soutenu par Israël afin de diviser et affaiblir les Palestiniens, et transformer, autant que possible, le conflit israélo-palestinien en un conflit religieux.
L'histoire récente nous l'a montré dans d'autres régions du monde (Yougoslavie, Rwanda, Ukraine...) : le nationalisme, qu'il repose sur la religion ou sur l'ethnie, aboutit toujours à des catastrophes pour servir l'impérialisme et les intérêts de la classe dominante, la bourgeoisie. C'est bien sûr le cas du sionisme qui entend maintenir Israël en tant qu'État juif.
En France, les grands médias à la botte des macronistes assimilent systématiquement toute critique des exactions d’Israël avec de l'antisémitisme ou du soutien au Hamas. En accord avec cela, le gouvernement essaye d'interdire et réprimer les actions contre la guerre (manifestations, occupations d’établissements scolaires, etc.). Ce faisant, celui-ci confirme son alignement sur le gouvernement américain et ses alliés, tout en trouvant là une nouvelle occasion de criminaliser et de museler toute opposition.
Aujourd'hui, la guerre risque de s'étendre à l'ensemble de la région : en bombardant quotidiennement le Liban Sud, Netanyahou et sa bande de fous furieux provoquent l'Iran et le poussent à la guerre, ce qui entraînerait une intervention des États-Unis et menacerait de déclencher une Troisième guerre mondiale !
En tant qu'exploités d'une autre partie du monde, nous ne pouvons que nous indigner de cette situation. Par-delà les frontières, notre classe sociale, celle des travailleurs, celle qui produit toutes les richesses de ce monde, doit exiger :
Cessez-le-feu immédiat et levée du blocus !
Armée israélienne hors de Gaza !
À bas la guerre ! Stop au génocide !