Quelques propositions pour une société communiste
Il ne s’agit pas de s’inventer une société parfaite où tout le monde est beau et gentil. Il s’agit d’un projet de société qui vise en premier lieu à l’éradication de la misère et à la pleine égalité sociale. La nécessité d’en finir avec le capital et la société de classe nous amène à réfléchir au monde libre que nous voulons construire. Nous espérons que ces modestes propositions alimenteront l’imaginaire et la conscience du prolétariat, actuellement en pénurie de perspectives révolutionnaires réellement émancipatrices.
La propriété privée
Elle est inutile dans la société communiste. La propriété n’a plus de sens dans un monde sans argent, sans État et sans classe. Les entreprises sont entre les mains des travailleurs. Les terres aux travailleurs regroupés en conseils agricoles. Les lieux de production sont des lieux publics. La répartition et le partage des habitations en fonction des besoins de chacun sont décidés par les habitants d’un même quartier ou d’une même ville. Les impôts et les taxes étant supprimées, le cadastre n’a plus lieu d’être. Seul un nouveau plan d’occupation des sols reste important pour une gestion durable de l’environnement. Les gens peuvent transmettre ou échanger leurs maisons à qui ils souhaitent, toujours d’un commun accord. Échange entre habitants pour les vacances via un réseau de communication du type d’internet par exemple. Chacun peut construire une maison et la transmettre à ses enfants, amis, famille, voisins, commune… La suppression de la propriété privée entraîne la disparition complète des codes civil et pénal en vigueur.
Les lois
On peut imaginer la société communiste mondiale régie par des règles universelles qui découlent du nouveau fonctionnement :
- interdiction des guerres, les usines d’armement et les armes étant détruites ;
- scolarité gratuite pour tous, l’argent étant supprimé ;
- soins de santé accessibles à tous, etc...
Les nouvelles lois ne défendent pas les intérêts d’une classe dominante (il n’y en a plus) mais assurent le bien être général. Les nouvelles règles de vie peuvent être définies selon une déclaration universelle mondiale, toujours sous contrôle des conseils.
Qui veillera à l’application des lois ?
Les organes de répression, police et armée, n’existant plus et la défense des intérêts de la classe bourgeoise ayant disparu, les lois et ses applications découlent du fonctionnement égalitaire de la société communiste et du bon sens commun. L’application se fera spontanément par tous au quotidien.
Que faire en cas de crime (meurtre, viol, violence physique) ?
Former des jurys populaires, mettre en place des cellules de suivi psychologique pour les personnes nécessiteuses. Il ne s'agit plus de punir pour satisfaire une soif de vengeance mais d'engendrer une compréhension par le « criminel » de son acte et de ses conséquences. L'éducation jouera un rôle préventif déterminant. Les prisons sont des lieux d'échecs pour les personnes incarcérées. Les prisons seront supprimées. Des alternatives existent déjà et devront être développées.
L’inégalité, la misère, le manque d’argent sont les premières causes de « délits » et de « crimes » dans la société capitaliste. La suppression de l’argent aura très certainement l’effet de vider les prisons. Il subsistera certainement les crimes passionnels, ceux-là devront être prévenus et suivis.
Démantèlement des armées et des organes de répression
Les armées, gendarmeries, polices sont supprimées au profit d'une garde civile qui veille à la sécurité de tous, par exemple lors des festivités, accidents, catastrophes naturelles, convois exceptionnels... La garde civile est formée de volontaires suivant une rotation des personnes décidée lors des conseils communaux et régionaux.
La transformation de l’appareil productif de la société capitaliste
Le machinisme produit dans la période capitaliste continuera de servir et d’être développé. Non pas dans le sens de la recherche de la baisse du coût du travail mais pour exécuter les travaux pénibles, améliorer et réduire le temps de travail nécessaire. La recherche de la plus-value, la quête du profit monétaire, n’existent plus. Le travail fait par chacun sert aux besoins de la communauté. L’appareil productif fera l’objet d’un inventaire global par les travailleurs afin de savoir quoi sauvegarder et développer, et quoi supprimer.
Les guerres n’ont plus lieu d’exister. Les usines d’armements et de fabrication des machines de mort seront démantelées en même temps que les centrales nucléaires. La force de travail ainsi libérée sera répartie vers des domaines nécessitant plus de monde comme par exemple :
- l’éducation, création d’écoles, de terrains de sport, de gymnases, de crèches et de centre aérés dans chaque commune, recrutement de personnels enseignants ;
- la santé, développement des hôpitaux, maternité, maison pour personnes âgées ;
- les recherches scientifiques dans les domaines de la pharmacologie, la chimie et physique appliquée, la mécanique ;
- les recherches médicales, développement des laboratoires en lien avec les hôpitaux et les recherches scientifiques ;
- la réparation et la protection de l’environnement, en lien avec l’aménagement du territoire.
La suppression de la monnaie et des banques
La monnaie comme équivalent de valeur entre marchandises est supprimé. La valeur est supprimée ; seul l’usage du bien ou de l’activité préside à la production et à la distribution. L’abondance ou la rareté d’un objet ou d’un service dépendra de la combinaison de deux facteurs : 1) Les choix de production, opérés par les instances libres et égalitaires. 2) Le temps de production déterminé, en dernière analyse, par le degré d’évolution des forces productives. Considérant qu’il est d’ores et déjà possible de se réapproprier (tout en les recyclant sur un mode non polluant) des techniques et appareils de production et de distribution de masse, on peut parier que, rapidement après l’avènement de la société communiste, les besoins primordiaux (alimentation, logement, soins, transports) seront assurés. La frustration, le vol et la fraude induits par des manques n’existeront donc plus.
Que deviennent les salaires ?
Il n’y a plus de classes, plus de salariés ni de patrons donc plus de salaires. Tout le monde travaille pour la communauté dans des métiers divers et variés. Les métiers inutiles liés à l’argent, la finance, la guerre, la propriété etc.… sont supprimés. Des nouveaux métiers inhérents aux nouveaux besoins apparaissent. En découlent des nouvelles formations adéquates. Nombreux sont les champs d’activité à développer : psychologie, recherche médicale, archéologie, astronomie, agronomie, etc. : des domaines utiles à l’amélioration des conditions de vie de tous. La mobilité professionnelle, basée sur le principe de la rotation des tâches, est à la fois encouragée et facilitée. Il est possible et souhaitable d’exercer plusieurs métiers en même temps ou durant la vie. Les tâches ingrates ou difficilement remplaçables par des machines font prioritairement l’objet d’un roulement, décidé lors des conseils, entre habitants. Exemples de métiers nécessitant des astreintes : éboueurs, pompiers, infirmière, médecin, secouriste, électricien, gazier, conducteur dans les transports en commun, agent des routes…
Un système fluide d’allocation de la force de travail selon les besoins de la société sera possible d’autant qu’il s’appuiera sur les technologies de l’information et de la communication. En temps réel, les disponibilités des producteurs et les besoins de force de travail exprimés sur tout le territoire seront connus, ce qui servira à les connecter avec plus d’efficacité. De la plus petite instance de décision locale au conseil mondial des travailleurs, la coordination des forces créatrices humaines trouvera là un moyen d’éviter ou d’atténuer les problèmes de disproportion ou d’inadéquation de la main d’œuvre par rapport à l’ensemble de la production et/ou un secteur ou une unité de production spécifique (problématique centrale et décisive posée en U.R.S.S et à laquelle celle-ci n’a pas su répondre).
Comment se procurer les objets nécessaires à la vie (nourriture, vêtement, déplacement, technologie, loisir) ?
Dans une société sans argent, les biens nécessaires à la vie quotidienne seront facilement accessibles à tous. Tout est produit en fonction des besoins. Nos détracteurs pensent sûrement qu’étant donné que tous les objets sont accessibles, il y aura gaspillage. Cette vision des choses réduit l’homme à une idée figée. C’est oublier les paramètres les plus importants : l’adaptation, l’évolution, la transformation, quand les conditions de vies changent, les hommes évoluent. Dans une société où l’inégalité sociale n’existe plus, pourquoi les hommes voudraient plus d’objets ? Pour quelle raison ? La publicité, le marketing sont des domaines obsolètes. Nous ne sommes plus des consommateurs poussés à acheter par tous les moyens. Nous devenons réellement des humains qui produisent et décident ensemble ce que nous voulons pour nous. Il s’agit d’autonomie générale. Les besoins primaires (alimentation, logement, éducation, santé, vêtement, transport, communication) sont satisfaits par la gestion commune de la société. Les besoins secondaires (loisirs) sont l’affaire de l’association des individus, en fonction des goûts et des propositions de chacun.
A propos de la « nature humaine » :
Le concept de nature humaine est une idée reçue selon laquelle les hommes auraient les mêmes caractéristiques comportementales. La jalousie, la possession, l’avidité, en vouloir toujours plus etc.… seraient des traits de comportements intrinsèques à l’humanité dont celle-ci ne pourrait se défaire. Les humains seraient faibles et tiraillés entre le bien et le mal. Toutes ces idées sont issues des théories fixistes et des dogmes religieux qui vont à l’opposé du matérialisme dialectique et des sciences de l’évolution. L’espèce humaine n’a pas toujours eu les mêmes comportements selon les époques. Tout dépend de l’environnement, de l’éducation, des rapports sociaux et des codes en vigueur dans une société donnée. Un homme qui vit en pleine forêt amazonienne et un homme qui vit à Paris n’ont pas les mêmes façons de penser, les mêmes réactions. Un homo sapiens du paléolithique et un homo sapiens du 21ème siècle n’ont pas la même façon de vivre, pas les mêmes repères, pas les mêmes codes donc des comportements et des réactions très différents à tous les égards. Dans la société capitaliste, posséder plus d’objets que son voisin est un gage de réussite personnelle ; cela paraîtrait sûrement très étrange à d’autres peuples d’une autre époque. On peut retrouver des comportements similaires dans une même société mais affirmer que tous les humains répondent aux mêmes caractéristiques de tous temps nous condamne à l’immobilisme et la fatalité, autrement dit à la soumission à un ordre établi. Nos seuls points communs sont physiques : code génétique, taille du cerveau, stature verticale, langage développé, adaptation à l’environnement…
La démocratie directe
Le fonctionnement d’une société communiste repose sur l’implication de tous les individus afin d’éviter que se crée une nouvelle classe dirigeante. Pour se faire deux conditions apparaissent nécessaires : le développement de la sociabilité et la démocratie directe. Le premier est un processus qui n’aura pas les mêmes effets et conséquences en fonction des personnes mais qui se propagera intrinsèquement au changement de mode de vie. Le deuxième est une règle de fonctionnement qui permet la participation de tous à la gestion d’une commune ou d’une entreprise.
Comment fonctionne la démocratie directe ?
Sur un plan local (quartier, village, ville), la démocratie directe fonctionne en conseils. Les gens se réunissent, discutent et décident (si possible par consensus, sinon la majorité s’impose mais la minorité doit bénéficier d’un statut spécifique évitant qu’elle ne soit lésée) de la gestion des affaires courantes. A chaque échelon territorial (les niveaux sont à définir, du local au mondial), les conseils sont en lien les uns avec les autres pour établir les besoins de la population. Les conseils sont formés de délégués révocables à tout moment.
Dans les entreprises, la hiérarchie des fonctions et des tâches n’existe plus. La production est assurée par décision collective des conseils de travailleurs. Les conseils d’entreprises et locaux sont en lien permanent pour satisfaire les besoins immédiats de la population.
CONSEIL COMMUNAL
Réunit : |
||
Conseils et délégués de quartier, village, hameau |
Conseils et délégués des entreprises |
Conseil Scolaire &
Associations |
CONSEIL REGIONAL & MONDIAL
Réunit : |
||
Délégués des conseils communaux |
Associations mondiales |
Conseils agricoles |
Frontières, nations et pays, identité
Les frontières telles que nous les connaissons aujourd’hui n’existent plus car il n’y a plus d’État. La société communiste mondiale n’a pas besoin de frontières arbitraires pour fonctionner. Seules les frontières géographiques (montagne, mer) existent sans avoir d’importance politique ou économique.
L’idée de nation, qui est un concept de la société capitaliste bourgeoise, disparaît avec la société communiste mondiale. Les différences ethniques n’ont toujours servi que les intérêts des classes dominantes et des racistes. Le concept même de race est un contresens scientifique et une monstruosité politique. La seule espèce humaine existante actuellement est homo sapiens sapiens.
Les émancipations d’identité (combats pour l’égalité des droits entre ethnies, couleurs de peau, peuples, culture, sexe…) ne doivent pas faire oublier qu’elles se sont formées en opposition à des identités plus fortes, plus puissantes. C’est que l’affirmation identitaire, par définition, circonscrit son cadre en l’essentialisant. Par là, elle rejette le différent et enferme l’identique, se détournant du caractère mobile, dynamique, en un mot dialectique, des catégories qui travaillent le réel. Aussi, aucune lutte d’identité opprimée ne pourra vraiment trouver son sens, à savoir ne pas elle-même être potentiellement accoucheuse de l’oppression identitaire, que si elle se fonde dans la lutte pour l’émancipation totale (contre toutes les formes de domination). Et puisque c’est le capital qui est la forme d’oppression qui préside à toutes les autres, puisque c’est le capital qui manie pour mieux en tirer profit, les divisions et conflits basés sur l’identité, la lutte pour l’abolition du capitalisme est la plus haute forme de lutte émancipatrice, celle qui doit prévaloir sur toutes les autres. Cela ne signifie pas qu’il faille se détourner des combats légitimes pour les droits des minorités. Cela signifie seulement que, d’entrée, ces combats doivent s’accompagner de la réfutation des divisions assises sur l’identité et de l’affirmation claire d’une libération universaliste. Défaire le racisme au nom de l’affranchissement de l’Humanité (comme le firent jadis les esclaves insurgés d’Haïti), de l’imprescriptible liberté de l’individu, plutôt qu’au nom de la fierté de la minorité, voilà qui préservera du bourbier identitaire dans lequel les capitalistes veulent nous voir végéter et nous entre-tuer. Le monde libéré sera un monde de choix libres érigé sur le cimetière des contraintes héritées.
Religion et morale
Les religions et leurs explications du monde perdent de l’influence du fait des avancées scientifiques et technologiques. Mais c’est surtout le règne de la liberté combiné à l’égalité réelle qui aura éradiqué les conditions de malheur et de peur où a toujours proliféré le fait religieux. Vidée de sa fonction centrale, celle de servir de consolation aussi sordide qu’imaginaire au malheur concret, la religion, dans toutes ses variantes, n’a pu lieu d’être.
Chacun est libre de croire en ce qu’il veut, mais la religion comme institution ou pouvoir ne sont plus. L’humanité s’affranchit des siècles passés d’obscurantisme et d’asservissement par des dogmes fratricides, misogynes et intolérants. Chienne de garde de la société de classe, la religion est une réalité du passé dans le communisme.
La morale dépend de beaucoup de l’influence des religions actuelles, les mœurs changeront avec l'avènement d'une société égalitaire.
Education
Répandre les principes de l’Éducation Nouvelle : attacher une importance égale à tous les domaines : intellectuels, artistiques, mais également physiques, manuels et sociaux. C'est une éducation globale. L’école doit développer l’esprit d’exploration, l’autonomie et la créativité ; tout en apportant des connaissances. L'apprentissage de la vie sociale est essentiel. Il ne s’agit plus de réprimer au travers du rapport inégalitaire et autoritaire maître/élève.
Idées pour l’éducation scolaire des enfants :
- Établir des classes ou des cours de quinze élèves maximum avec un ou plusieurs enseignants selon l’activité ;
- Développer l’intérêt et la curiosité des enfants dans tous les domaines : intellectuel, sportif, artistique, manuel ;
- Supprimer les notes et la recherche de la performance et du résultat, qui a pour conséquence de stresser les enfants et de les mettre en concurrence ;
- Réaliser des bilans pédagogiques pour apprécier les motivations et les besoins des enfants ;
- Laisser évoluer les enfants à leur rythme, apprendre à lire, écrire et compter entre six et huit ans ;
- Organiser des sorties dans la nature, les musées, avec d’autres écoles lors d’échanges et de jeux collectifs ;
- Supprimer le rapport autoritaire maître/élève sans pour autant renoncer au respect ;
- Les enfants vont à l’école pour apprendre à apprendre et non pour ingurgiter quantité de données qu’ils trouveront inutiles à leurs yeux : revoir les méthodes d’enseignements ;
- La suppression de l’argent et de la société de classe devrait permettre un épanouissement global de l’enfant ;
- Proposer de la nourriture saine, variée et équilibrée dans les cantines ;
- Intégrer les enfants handicapés mentaux et physiques au sein de toutes les écoles ;
- L’école sera mixte et laïque, libérée de toute emprise sectaire religieuse ou politique ;
- Suppression des écoles privées, des cours privés particuliers synonymes d’inégalité au profit d’écoles publiques communales gérées par les enseignants et les parents sous forme de conseil scolaire.
Égalité des sexes
Les femmes sont libres et égales des hommes. Le mariage, comme toute institution liée au capitalisme, est aboli. L’union libre prévaut. L’excision est interdite, la circoncision également. Les femmes jouissent des mêmes droits que les hommes en tout point. Les règles religieuses et morales qui définissent la femme comme inférieure aux hommes n’ont plus cours.
Sexualité, famille et fin de vie
La protection de l’intimité prévaut. La sexualité est libre entre deux personnes consentantes. L’union entre deux ou plusieurs individus, est libre pour tous (il n’y a plus d’État ou d’Églises pour l’approuver ou pas). La séparation se fait d’un commun accord entre les personnes concernées. Les gens sont libres de vivre leur vie sexuelle comme ils l’entendent. L’adoption est libre pour tous les couples homos ou hétéros. La famille (père + mère + enfants) n’est plus le seul modèle de vie. La liberté prime sur les traditions, à condition qu’elle ne nuise à personne. La contraception, l’avortement et les protections contre les MST sont gratuites et facilement accessibles.
Le droit de mourir, l’euthanasie, est reconnu pour les personnes atteintes de maladies incurables.
Écologie
L’époque capitaliste a laissé des traces indélébiles sur la nature. L’accumulation primitive, par le pillage des ressources naturelles, a définitivement souillé notre patrimoine naturel qu’est la planète Terre. La pollution des terres et des mers, par l’agriculture intensive, les plantations remplis d’organismes génétiquement modifiés, l’industrie ont profondément déstructuré les équilibres naturels bien antérieurs à homo sapiens. Le réchauffement climatique entraîne des dégâts monstres sur les écosystèmes et les populations notamment à travers la montée des océans.
Une des tâches les plus importantes de la société communiste sera de rétablir un mode de vie respectueux de la nature, et de réparer, dans la mesure du possible, les dégâts de l’époque capitaliste. Tous les moyens possibles et imaginables devront être utilisés pour renouer avec un mode de fonctionnement le moins nuisible à l’environnement. L’homme est partie intégrante de la nature, en la détruisant il s’autodétruit et compromet la vie des générations futures.
Propositions pour un mode de vie durable :
- Suppression de l’agriculture intensive pour des exploitations locales à taille humaine, avec rotation des sols, et agriculture raisonnée en fonction des régions et des climats ;
- Suppression de l'élevage intensif ;
- Suppression des OGM ;
- Banalisation et développement des méthodes d’agriculture appelées aujourd’hui « bio », c'est-à-dire sans pesticides et autres produits dangereux pour la santé, les animaux et l’environnement ;
- Suppression des firmes agricoles (exemple : Monsanto), dresser un inventaire des semences naturelles disponibles ;
- Arrêt de la déforestation ;
- Préservation intégrale du vivant, développement des recherches biologiques, éthologiques et zoologiques en ce sens ;
- Protection du littoral, développer les réserves naturelles et autres lieux de préservation ;
- Redéfinition de l'aménagement de l'espace et de l'utilisation des sols et des mers, dresser un inventaire des zones à transformer ou à préserver ;
- Démantèlement des centrales nucléaires ;
- Banalisation et développement des énergies propres et renouvelables (solaire, éolien, biomasse...), forte réduction de l'utilisation des énergies fossiles, suppression de l'utilisation des gaz de schiste ;
- Développement des moyens de transports non polluants (trains, tramways, voitures électriques...) ;
- Changement progressif des comportements alimentaires, suppression des fast-foods, développement de la méthode flexitarienne (moins d'animal, plus de végétal).
L'aménagement du territoire
Revoir les plans d'occupation des sols. Supprimer les grandes mégalopoles pour une meilleure répartition de la population sur les territoires. Réduire la densité d'habitant dans les villes. Les bâtiments ou zones d'habitats détruits seront remplacés par des parcs, jardins partagés, espace publics, musées ou bibliothèques par exemples. Repeuplement et rénovation des villages. Création de zones aménagées, propice à la participation créatrice et protégées pour les personnes ayant opté pour le nomadisme. Il faut protéger aussi les zones naturelles à risque : littoral, marais, lit des rivières, pour éviter des catastrophes naturelles. Le bon sens dans la construction, transmis par des centaines de générations du passé mais oublié dans la société capitaliste, devra être réanimé et développé.
Bibliographie pour Un monde meilleur :
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Anton Pannekoek, « Les conseils ouvriers »
Daniel Guérin, « Pour le communisme libertaire » & « Ni Dieu ni maître »
Devi Sachetto & Gianni Sbrogio, « Pouvoir ouvrier à Porto Marghera »
Elisée Reclus, « évolution et Révolution »
Friedrich Engels, « Principes du communisme »
George Orwell, « 1984 »
Georges Lapierre, « La commune d'Oaxaca »
Grégory Chambat, « Pédagogie et Révolution »
Guy Debord, « La société du spectacle »
Gyorgy Lukacs, « Histoire et conscience de classe »
Hubert Reeves, « Patience dans l'azur »
Jack London, « Le talon de fer »
Jean-Pierre Levaray, « Tue ton patron 1 &2 »
Karl Korsch, « Marxisme et philosophie »
Karl Marx, « Le Capital », « Révolution et socialisme »
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Mathieu Léonard, « L'émancipation des travailleurs. Une histoire de la 1ère Internationale »
Mike Davis, « Au-delà de Blade Runner »
Normand Baillargeon, « Petit cours d'autodéfense intellectuelle »
Otto Rühle, « La révolution n'est pas une affaire de parti »
Patrick Bard, « La frontière »
Pierre Boulle, « La planète des singes »
Pierre Kropotkine, « L'État son rôle historique », « La conquête du pain »
Raoul Vaneigem, « Pour l'abolition de la société marchande. Pour une société vivante »
René Barjavel, « Ravage »
Roberto Saviano, « Gomorra »
Rodolphe Christin, « L'usure du monde »
Rosa Luxemburg, « Réforme sociale ou révolution ? », « L'accumulation du capital », « La révolution russe »
Serge Bricianer, « Pannekoek et les conseils ouvriers »
Spartacus Collectif, « L'épreuve du pouvoir. Russie 1917 »
Stephen Baxter, « évolution Tome 1 & 2 »
Wilhelm Reich, « La psychologie de masse du fascisme », « La révolution sexuelle »
Articles sur Internet :
Un monde sans argent http://unmondesansargent.free.fr
Un monde meilleur - Le programme du Parti communiste-ouvrier de Mansoor Hekmat http://www.marxists.org/francais/hekmat/works/1994/07/hekmat_19940700.htm
Les Sentiers de l'Utopie http://lessentiersdelutopie.wordpress.com/
Sylvia Pankhurst, « La société future » http://www.marxists.org/francais/pankhurst/works/1923/08/societefuture.htm
Paul Mattick, « Préface aux Principes fondamentaux de la production et de la distribution communistes » http://bataillesocialiste.wordpress.com/2009/07/28/preface-aux-%E2%80%98principes-fondamentaux-de-la-production-et-de-la-distribution-communistes%E2%80%99-mattick-1970/
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Dossier Arte Future http://future.arte.tv/fr
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Céline Alvarez, Classe maternelle Gennevilliers https://lamaternelledesenfants.wordpress.com/
Pédagogie Freinet http://www.icem-pedagogie-freinet.org/
Ecologie Libidinale http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-cadre-fr.htm
Catéchisme du parfait mouton http://www.theyliewedie.org/ressources/biblio/fr/Anonyme_-_Catechisme_du_parfait_mouton.html
Nucléaire, la fabrique de l'oubli http://lafabriquedeloubli.noblogs.org/
Fragments d'histoire de la gauche radicale http://archivesautonomies.org/
Contributions des inventeurs d'incroyances http://inventin.lautre.net/
Data Gueule https://www.youtube.com/user/datagueule/featured
Le livre d'histoire marxiste https://www.youtube.com/watch?v=DLVhw0vNM5s
Films & séries :
Alex Proyas, « Dark City »
Alfonso Cuaron, « Les fils de l'homme »
Andrew Niccol, « Bienvenue à Gattaca », « Lord of War » & « Time Out »
Andy & Lana Wachowski, « Matrix »
Bernardo Bertolucci, « 1900 »
Bong Joon-ho, « Snowpiercer »
Charlie Brooker, « Black Mirror »
Christopher Nolan, « Inception » & « Interstellar »
David Fincher & Chuck Palahniuk, « Fight Club »
David Simon & Ed Burns, « The Wire »
Elio Petri, « La classe ouvrière va au paradis »
Franklin J. Schaffner, « La planète des singes »
James McTeigue, « V pour Vendetta »
Jean-Marc Vallée, « Dallas buyers club »
John Hillcoat, « La Route »
Jonathan Nolan & J.J. Abrams, « Person of interest »
Ken Loach, « Raining Stones » & « Land and freedom »
Kurt Wimmer, « Equilibrium »
Lars Lundström, « Real humans »
Michael Bay, « The Island »
Mike Judge, « Idiocracy »
Neill Blomkamp, « Elysium »
Peter Weir, « The Truman show »
Philip Noyce, « Au nom de la liberté »
Richard Fleischer, « Soleil vert »
Ridley Scott, « Blade Runner »
Robert Guédiguian, « L'armée du crime »
Steven Spielberg, « Minority Report »
Terry Gilliam, « Brazil » & « L'armée des douzes singes »
Uli Edel, « La bande à Baader »
Yves Boisset, « Le prix du danger »
Documentaires :
Alexis Marant, « Planète à vendre »
David Dufresen & Philippe Brault, « Prison Valley, l'industrie de la prison »
Denis Delestrac, « Le Sable, enquête sur une disparition »
Hubert Sauper, « Le cauchemar de Darwin »
Josh Fox, « Gasland »
Lech Kowalski, « La malédiction du gaz de schiste »
Leslie Franke & Herdolor Lorenz, « Water makes money »
Les émissions « Cash investigation »
Marie-Monique Robin, « Le monde selon Monsanto », « Notre poison quotidien », « Les moissons du futur »
Mark Daniels, « Le mystère de la disparition des abeilles »
Thomas Reutter & Manfred Ladwig, « Océans poubelles »
