Stoppons la prise d'otage éléctoraliste !

Communiqué n°8 - Avril 2012

IMPOSONS LA DÉMOCRATIE DIRECTE !

L'ouvrier a tout fabriqué pour le Capital, il peut tout détruire parce qu'il peut reconstruire un monde à sa propre image.

L'énième carnaval électoral imposé par la société bourgeoise nous vomit tous ses tocards dans un contexte historique où, plus que jamais, la classe possédante doit impliquer l'ensemble de ses forces pour prolonger sa survie qui, d'heures en heures arrive à terme.

LES DERNIÈRES CARTOUCHES RECHAUFFÉES DE LA DIVERSION

Bureau de voteIl est inutile de démontrer que, de l'extrême gauche à l'extrême droite du capital, plus les parties de ce système braillent et tonitruent à l'échéance d'un vote, plus ce vacarme affirme réellement la défense des bases fondamentales de l'exploitation des travailleurs : la propriété des moyens de production, l'Etat, la société de classe, le salariat.
Les parties gauches et droites de cette macabre pitrerie se confondent dans un discours où les distinctions sont de moins en moins perceptibles après des décennies de connivences politico-médiatico-patronales.
L'encadrement du prolétariat dévolu à la social-démocratie fait miroiter aux travailleurs des emplois inutiles et des salaires différés en guise d'émancipation humaine. Cette spécialisation vieille de 150 ans, renferme la nette volonté d'empêcher la force de travail d'accéder à l'action pour prendre en main l'avenir du monde ; son avenir !

Chérèque et ParisotLe productivisme de la partie droite planifie la dégradation sociale disciplinée pour favoriser la récupération brutale du salaire, arraché par les forces productives vivantes aux capitalistes.
Ces fractions s'acharnent à exciter les aspects les plus malsains d'une populace engluée depuis des lustres dans   l'exploitation, la consommation, la patrie, la nation, la religion et autres prisons familiales.
L'ordre bourgeois est en cela épaulé par les centrales syndicales, collaboratrices chevronnées dans l'accompagnement des fermetures d'usines et le démantèlement des acquis ouvriers par la soumission. Ces organisations abondamment financées par l'Etat et le patronat, scénarisent à tour de bras : les prises d'otages puis évasions des dirigeants d'entreprises, les menaces théâtrales, les braillements costumés devant les usines, les pleurnicheries sur un futur sans avenir et autres grèves éphémères.

UN ÉCRAN DE FUMÉE DERRIÈRE LEQUEL LA BOURGEOISIE PILLE CEUX QUI DOIVENT TRAVAILLER POUR SURVIVRE.

Parisot et AyraultLa classe capitaliste distribue le travail à travers les moyens de production ; dans le même temps et cyniquement, elle le raréfie pour en faire un objectif obsessionnel et vital. Cependant, derrière les derniers jingles nous incitant à intérioriser la dégradation de nos vies, les masques tombent sur une réalité bien connue du prolétariat : la guerre classe contre classe. Elle se manifeste quotidiennement à l'initiative des travailleurs comme négation de l'exploitation outrancière qui leur est imposée par la classe parasitaire, la bourgeoisie. L'impossibilité pour le capital d'assurer sa reproduction sans recomposer et détruire la force de travail, le conduit à : la baisse drastique et continuelle des salaires, un chômage de masse toujours plus important, l'interminable réduction-suppression des aides sociales, la criminalisation de l'occupation du lieu de production et autres humiliations fêtées médiatiquement. Mais heureusement, à travers le monde, depuis la Grèce aux Etats-Unis, en passant par la Chine et la Belgique, la France et l'Italie, des grèves et des luttes dures et déterminées se mettent en place.

OUVRIR DES PERSPECTIVES EN AGISSANT SUR LE RÉEL

ManifestationEt déjà, est engagée la responsabilité sociale nécessaire à la lutte révolutionnaire. C'est à dire, la confortation des luttes immédiates capables d'ouvrir les perspectives d'une direction du monde par ceux qui le fabriquent vraiment : organiser les arrêts de travail, forcer localement les sections syndicales à la lutte, tenir les lieux de production, informer massivement pour élargir la grève depuis le point d'exploitation jusqu'aux fournisseurs et aux populations alentours. Les assemblées générales d'ouvriers, d'employés, de chômeurs, d'étudiants sont l'expression de la démocratie directe, c'est à dire le départ des décisions qui amènent à la production d'un avenir véritable par l'action sur le réel.

À BAS LE BOURRAGE DE CRÂNE ELECTORALISTE,
À BAS LA SOCIÉTÉ DE CLASSE,
À BAS LE SALARIAT, A BAS CE VIEUX MONDE!
VIVE LA DÉMOCRATIE DIRECTE ET LES CONSEILS DE TRAVAILLEURS!

Nous sommes ouvriers, employés, chômeurs, étudiants, nous puisons nos sources dans ce que la radicalité a produit de plus déterminé à renverser la société de classe : le marxisme anti-étatique et anti-autoritaire, le conseillisme, la gauche communiste germano-hollandaise et italienne, les situationnistes. Nous participons à l'arrêt généralisé du travail afin de couper les vivres du capital. L'émancipation des exploités est la seule issue à la production d'un avenir à l'image de l'Homme.

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