Non à une deuxième Nakba !
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Depuis le 7 octobre dernier, la bande de Gaza, un petit territoire où survivent 2 millions de personnes, est bombardée par l'armée d'Israël. Sous prétexte de lutte contre le terrorisme toutes les infrastructures de la région sont ciblées, y compris des hôpitaux et des camps de réfugiés, et certains parlent même de larguer une bombe atomique sur Gaza ! L'armée israélienne a ordonné à plus d'un million de civils de se déplacer vers le sud. Elle a également établi un blocus total : ses habitants n'ont plus accès à la nourriture, à l'électricité, ni même à l'eau potable ! On dénombre déjà des milliers de morts, dont près de la moitié sont des enfants. Dans d’autres régions, cette offensive serait considérée sans hésitation comme un crime de guerre voire un crime contre l'humanité, mais elle bénéficie ici du "soutien inconditionnel" de Macron et de ses pairs.
Cette situation insupportable fait suite aux massacres ignobles commis par la branche armée du Hamas, qui dirige la bande de Gaza. Le 7 octobre, elle avait pu passer les frontières de ce territoire, pourtant surveillées de toutes parts, pour attaquer non seulement des militaires, mais surtout des civils, dont de nombreux Israéliens de gauche, Bédouins ou travailleurs immigrés, soumis à la barbarie la plus atroce. Pour le gouvernement de fanatiques religieux qui dirige Israël, ces attaques ont constitué une occasion rêvée de mettre au pas leur propre population, dans un pays qui connaissait depuis des mois une vague de manifestations massives, en imposant un climat d'hystérie nationale et guerrière.
Depuis des décennies, les Palestiniens sont traités comme des animaux en cage par les autorités israéliennes. Régulièrement, des petits paysans sont expulsés de leurs terres pour permettre le développement de colonies religieuses. Leurs déplacements sont contrôlés par l'armée, et beaucoup doivent, pour travailler, passer quotidiennement la frontière et subir de multiples humiliations et contrôles. Dans la bande de Gaza, les conditions de vies sont très dures : pénuries de médicaments, de nourriture, accès restreint à l'eau potable...
Le Hamas, parti islamiste, est arrivé au pouvoir à Gaza en 2007. Son développement a été soutenu par l'État d'Israël, malgré son antisémitisme affiché, afin de diviser et affaiblir les Palestiniens, et transformer, autant que possible, le conflit israélo-palestinien en un conflit religieux. En effet, depuis son arrivée au pouvoir, le Hamas assassine ses opposants politiques, interdit toute liberté d'expression et réprime violemment les mouvements sociaux.
L'histoire récente nous l'a montré dans d'autres régions du monde (Yougoslavie, Rwanda, Ukraine...) : le nationalisme, qu'il repose sur la religion ou sur l'ethnie, aboutit toujours à des catastrophes pour servir l'impérialisme et les intérêts de la classe dominante, la bourgeoisie. C'est aussi le cas du sionisme qui entend maintenir Israël en tant qu'État juif.
En France, les grands médias à la botte des macronistes veulent confondre systématiquement toute critique des exactions d'Israël avec l'antisémitisme ou le soutien au Hamas. En accord avec cela, le gouvernement essaye d'interdire des manifestations contre la guerre. Ce faisant, celui-ci confirme son alignement sur le gouvernement américain et ses alliés, tout en trouvant là une nouvelle occasion de criminaliser et de museler toute opposition.
Aujourd'hui la guerre risque de s'étendre à l'ensemble de la région : en bombardant quotidiennement le Liban Sud, Netanyahou et sa bande de fous furieux provoquent l'Iran et le poussent à la guerre, ce qui entraînerait une intervention de États-Unis et menacerait de déclencher une Troisième Guerre Mondiale !
En tant qu'exploités d'une autre partie du monde, nous ne pouvons que nous indigner de cette situation. Par-delà les frontières, notre classe sociale, celle des travailleurs, celle qui produit toutes les richesses de ce monde, doit exiger :
Cessez-le-feu immédiat et levée du blocus !
Armée israélienne hors de Gaza !
À bas la guerre !
