Contre le "Pacte de confiance et de responsabilité"

Communiqué n°24 - Mars 2014

Derrière l’empoisonnement des consciences du «Partenariat social» et du «Pacte de confiance et de responsabilité» : le gangstérisme bourgeois.

S’avachir augmente et amplifie les coups portés par la racaille patronale sur le prolétariat.

MEDEFLe «partenariat social» encensé par la droite comme la gauche défend l’idée d’un dialogue constructif et pourvoyeur d’une amélioration sociale raisonnable, entre patronat, syndicats et gouvernement. Un mensonge de plus ! Car ce terme est l’expression falsifiée de la défense des intérêts de la société de classe. Or, derrière ce verbiage, les preneurs d’otage de la force de travail nous annoncent la façon de nous dépouiller pour sauver leur monde avec la ferme intention de masquer l’opposition de classe que nous, travailleurs, avons perdue ces dernières années, et qui se traduit par le pillage de nos existences au point d’en hypothéquer l’avenir. Ce partenariat louangé est utile à taire le rapport de force féroce que nous tous vivons au quotidien, au gré des fluctuations boursières des entreprises nous employant, de la réduction du coût salarial dont le déclassement et le chômage sont l’inévitable résultat.

Le syndicat, organe de représentation officielle des travailleurs dont la fonction institutionnelle est de protéger le système bourgeois, sert de pare-choc indispensable à cette société. A chaque fois que le prolétariat s’est autonomisé (chez les ouvriers italiens des années 70, ceux du Chili des années 65-73, ou encore ceux de la France de 1968, etc.), la bourgeoisie a du lever l’ensemble de ses composantes pour freiner et dévier le mouvement d’abolition des classes.

Partenaires sociauxLa clique syndicale et celle des patrons ont un point commun : la tarification de la force de travail, la marchandisation de l’être humain. Ces profiteurs ne produisent rien ! Dans une proximité complice, ils cogèrent l’exploitation en légiférant sur le dos des producteurs que nous sommes. Ces parasites aiment à nous répéter leur  mensonge préféré selon lequel sans eux, nous ne pouvons pas «faire tourner la boutique». Reconnaissons-leur cette lucidité. Nous n’avons, en effet, rien à gagner à perpétuer cette société infecte, prédatrice du vivant. Notre capacité à transformer le monde, nous la voulons pour nous. Abolissons classes et Etat et devenons enfin des êtres d’humanité !

Etat, bourgeoisie, droiteextrême, gaucheextrême et syndicats font ripaille
100 MILLIARDS d’euros dans les poches du MEDEF !

QuenelleLe «pacte de confiance et de responsabilité» que le Parti Socialiste a concocté récemment est, en première lecture, un reflet d’une sémantique que les gouvernants de tous bords transforment sans scrupules. En place de précarisation d’emploi, ils disent « flexibilité » ; en place de licenciement, ils affirment « sécurisation de l’emploi ». L’évidence d’un barbouillage intellectuel est, ici, patente. Celui-ci se couple d’une stratégie de diversion savamment orchestrée et destinée à donner de «l’importance» ailleurs : agiter l’extrême droite fraîchement repêchée du fond du trou, brandir le mariage gay pour exciter les curetons, provoquer les défilés des beaux nez rouges du capital, visser des tableaux de travailleurs humiliés dans des luttes capitulées, inonder les cerveaux sur les élections, etc. Tout cela est finalement le masque de l’incapacité du système à élargir la reproduction sociale, lequel n’est juste bon qu’à vider les poches des travailleurs pour récupérer leur salaire. L’ensemble de ces stratagèmes ne manipule que les passifs. Car, avec l’Accord National Interprofessionnel (A.N.I) récemment voté par toute la pègre politicienne, s’opère la mise en place d’une offensive majeure sur les forces productives vivantes. Après les régressions féroces de leurs droits, les capitalistes organisent un énième braquage des travailleurs et de leurs familles. La rapine est destinée à rembourser la dette, rembourser les banques et faire ainsi perdurer un système en déroute.

Exonérations de cotisations socialesLa collaboration entre bourgeois et valets certifie le désengagement des entreprises de toute contribution sociale, par l’exonération du versement de leurs cotisations familiales au pot commun. La prétendue redistribution censée domestiquer le capitalisme tant vantée par l’extrême gauche du capital est une impasse. Ainsi donc, aux 50 Milliards d’euros d’allègement de charge qui permettront aux patrons de remplacer notamment la force productive vivante par des machines et de s’engraisser, s’ajouteront 50 Milliards d’euros de réduction des dépenses publiques. Ces mesures accentueront la transformation déjà constatée du service public en boite de conserve managériale via la rationalisation : réduction des effectifs, organisation du travail en mode productivité-compétitivité, pression sur les femmes seules avec des enfants à charges, flicage des malades, sanctions démultipliées pour faire peur, humilier, virer et remplacer, économiser en moyens humains et matériels sont parmi les sévices qu’appliquera la bourgeoisie aux travailleurs.  

Nous en sommes tous conscients : une fois leur mise en oeuvre, nos droits sociaux, nos « acquis », étaient destinés à la prédation car ils ne correspondaient déjà plus au mouvement qui les avait fait naître, lequel se promettait d’abattre toutes les classes sociales.

Se dépêtrer du bourbier capitaliste, c’est prendre ses responsabilités sociales

En colonisant tous les domaines de l’existence, par la marchandise, le Capital fait bien apparaitre - si il en était encore besoin - qu’il n’est pas un phénomène à part dans la société. Et que le coeur de la reproduction de ce monde est l’endroit même où s’exprime le rapport social : l’entreprise. C’est à partir de cette position sociale que les producteurs que nous sommes doivent agir pour abattre l’exploitation en étendant le mouvement à l’ensemble des domaines de la vie.

Recréer une dynamique de lutte débarrassée de représentation est vitale !
LA BOURGEOISIE EST UNE CLASSE PARASITAIRE !
ABOLITION DES CLASSES PAR LA LUTTE AUTONOME GENERALISÉE !

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