In Memoriam Loren Goldner

C'est avec une immense tristesse que nous venons d'apprendre le décès de notre ami et camarade Loren Goldner.

Selon nous, Loren Goldner fut l'un des plus grand théoriciens révolutionnaires de l'époque contemporaine et c'est peu de dire que ses approches ont fortement influencé les positions politiques du GARAP. Ses propositions lumineuses - pulvérisant des pans entiers de la doxa léninistes, injectant des réflexions aussi neuves que redoutables dans l'interprétation du Capital mais aussi dans la réactualisation des travaux de Rosa Luxemburg, ravageant dialectiquement la gauche de la dévalorisation et ses déchets identitaires - ont apporté des clefs décisives de compréhension du réel, qui ouvrent des portes à une praxis révolutionnaire revigorée.

À cette puissance de feu intellectuelle, déjà exceptionnelle, du personnage s'ajoutaient une grande humanité, une profonde sensibilité, ancrées dans les combats et la culture du prolétariat révolutionnaire. Une simplicité douce mêlée à un épicurisme sur le qui-vive, un goût insatiable pour la vie et les bonnes choses, un humour malicieux, une timidité si décalée... toutes ces qualités se combinaient dans un homme qui malheureusement ne vivra pas la révolution, sans doute parce que l'époque n'était pas à sa hauteur.

Forts de son inspiration, nous saurons lui rendre hommage en continuant le combat, à « gauche de l'extrême gauche », pour la révolution prolétarienne mondiale, sans Dieu, sans César, ni tribun !

Quand Mediapart censure les mots de la lutte...

La mare aux crapauds n°6 - Mars 2016

« Un mai-68 bis serait pas mal »... mais sans les grévistes ! C'est ainsi qu'on peut résumer ce compte-rendu très sélectif de la réunion publique du 3 mars dernier qui s'est tenue à l'université Paris VIII au sujet du projet de loi El Khomri : https://www.mediapart.fr/journal/france/040316/paris-viii-un-mai-68-bis-serait-pas-mal

La journaliste de Médiapart n'a semble-t-il pas apprécié, puisqu'elle n'en dit mot, les multiples interventions de plusieurs personnes qui, durant cette assemblée, agitaient des perspectives réellement à la hauteur des enjeux, comme la coordination des luttes (que les étudiants se rendent, par exemple, aux assemblées générales des salariés), la grève reconductible, ou encore l'abolition du salariat. Sur un plan général, une telle censure est très révélatrice du degré de complicité entretenu entre l'ordre capitaliste et les médias qui vendent leur beurre rance sous les étiquettes « alternatifs » ou « citoyens ». Plus particulièrement, Médiapart est à l'évidence bien moins à l'aise pour relayer la parole du prolétariat en lutte que pour propager l'identitarisme victimaire.

JOURNAFLICS, HORS DE NOS LUTTE !

Logo du GARAP
Top